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Test HDR-AZ1VR : pourquoi la dernière action-cam de Sony nous a déçus

Avec son capteur Exmor R, son optique Zeiss et sa stabilisation optique, la Sony HDR-AZ1VR est une petite action-cam prometteuse sur le papier. Mais est-ce vraiment le cas ?

L'avis de 01net.com

Sony HDR-AZ1VR

Qualité vidéo

3 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

3 / 5

Autonomie

3 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/12/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Sony HDR-AZ1VR

Type de capteur CMOS Exmor R
Support cartes mémoire microSD, microSDHC
Voir la fiche complète

Sony HDR-AZ1VR : la promesse

Au pays des actions cam, la HDR-AZ1VR de Sony se positionne parmi les petits modèles. Ses dimensions de 3,6 x 2,4 x 7,40 cm et son poids de 63 grammes sans caisson (xxx avec) devraient la rendre particulièrement discrète. Avec un tel format de poche, impossible pour la marque d’y intégrer un écran suffisamment grand pour piloter confortablement les fonctions de l’appareil ou bénéficier d’un retour de cadrage. C’est pourquoi la HDR-AZ1 est livrée avec une télécommande qui déporte tout cela à votre poignet. Voilà qui est très pratique. Ajoutons la présence d’une connexion Wi-Fi pour piloter la caméra depuis un smartphone. Enfin, la Sony HDR-AZ1VR profite d’une technologie de stabilisation optique (SteadyShot) qui pourrait bien faire la différence. Voyons tout cela de plus près.

Sony HDR-AZ1VR : la réalité

Côté gabarit, la petite taille de cette action-cam Sony est un véritable atout qui permettra de la fixer n’importe où sans qu’elle soit une source de gêne. Enfin, encore faudra-t-il investir dans les accessoires de fixation, car pour son offre de base, vendue 249 euros, le constructeur est plutôt radin en support. On ne trouve que deux supports autocollants et un caisson étanche à 5m. On trouve aussi un kit à 35 euros (AKA-SM1), incluant deux support autocollant pour surface plane.

Nous avons toutefois eu la possibilité de tester plusieure d’entre eux. Tous sont de bonne conception, à l’image du support vélo que nous avons utilisé le plus souvent (VCT-RBM1 : 25 euros env.) . On retrouve aussi un système à sangle permettant d’accrocher la caméra atour de la tête ou sur un casque (BLT-UHM1 : 39 euros). Certains sont plus originaux, à l’image du flotteur jaune (AKA-FL2 : 20 euros). L’offre en accessoires est large donc, mais on regrette toute de même l’absence d’un système à ventouse pourtant si pratique.

En revanche, on aime le pas de vis situé sous l’action cam permet de la fixer sur des accessoires sans recourir au caisson, ce qui n’était pas le cas des précédents modèles. La caméra étant d’ailleurs certifiée IPX4, on pourra filmer en extérieur, même s’il pleut, sans craindre de la détériorer. Un atout majeur, puisqu’on pourra alors utiliser pleinement le micro de la caméra, ce qui n’était pas le cas auparavant. En conditions humides, il fallait forcément utiliser le caisson jusqu’à présent, ce qui avait un impact négatif sur la qualité du rendu audio, forcément.

Un contrôle via le smartphone

Dans son pack de base, la connexion Wi-Fi de la caméra permet de la piloter via un smartphone et l’application gratuite Sony Play Memories. La connexion entre les deux appareils est un jeu d’enfant. Bon point, nous ne remarquons pas de latences particulières et la lecture des vidéos enregistrées par la caméra est fluide. Mais il y a mieux encore que de recourir à un smartphone.

 

Misez sur la télécommande Live View

Sony propose plusieurs packs plus fournis en accessoires. Aussi, nous conseillons plutôt d’investir dans le kit à 349 euros incluant la télécommande Live View. A l’usage celle-ci fait toute la différence. Elle aussi se connecte très facilement à la caméra via sa connexion Wi-Fi. Le retour d’image est fluide et les boutons présents sur la télécommande permettent de piloter l’enregistrement.

La télécommande se fixe au poignet par le biais d’une bande de velcro et reste donc facilement accessible, quels que soient vos mouvements ou le sport pratiqué.

De la Full HD stabilisée qu’ils disaient…

Alors que GoPro tente d’améliorer la qualité de son image 4K, notamment sur le modèle Hero 4 Black, la philosophie de Sony est tout autre. Ce spécialiste de l’imagerie numérique se focalise sur la Full HD. Sur le papier, le trio capteur Exmor R de 11,9 Mpixels / processeur Bionz X et optique Zeiss Tessar s’annonce prometteur. D’autant que la marque évoque la présence d’un stabilisateur optique.

Seule contrainte pour profiter de la technologie SteadyShot : accepter de faire l’impasse sur la vision ultra grand-angle (170 degrés environ) de la caméra pour se limiter à une vision de 120 degrés. Nous attendions beaucoup de la technologie Steady Shot de Sony. Pourtant, cette technologie de stabilisation, d’une efficacité tout simplement hallucinante sur les véritables caméras de poing de la marque, est ici beaucoup moins convaincante. Installée sur le guidon d’un VTT au côté d’une GoPro Hero 4 Silver, la stabilisation de la Sony n’est pas franchement perceptible. On remarque bien une bonne fluidité dans le défilement horizontal de l’image, mais les secousses verticales peinent à être absorbée. Précisons que pour le montage, nous avons tenté de reproduire le même porte-à-faux sur la GoPro et sur la Sony… et la première ne tremble guère plus lorsqu’on visionne le rendu.

Et pour enfoncer le clou, la GoPro Hero 4 Silver délivre une qualité d’image de meilleure qualité. Sur la Sony, la correction de l’expositon nous paraît meilleure, ce qui permet notamment de distinguer clairement les nuages dans le ciel. Mais le rendu reste trop fade à notre goût, alors que nous avons bien veillé à activer le mode “couleurs éclatantes” dans les réglages de la AZ1VR. De son côté, la technologie ProTune de la GoPro est plus chaude, plus fidèle et, en somme, plus flatteur pour l’oeil. L’écart de qualité se creuse encore lorsqu’on passe l’Hero 4 Silver en mode 2,7K (nous ferons l’impasse sur le mode 4K en 15 ips) …

Ci-dessous une capture de la GoPro Hero 4 Silver :

Ci-dessous une capture de la Sony HDR-AZ1VR :

En revanche, côté géométrie, on préfère le rendu de la Sony. L’angle de vision, limité à 120 degrés lorsque le SteadyShot est activé, est très agréable à regarder. Les fans de l’effet fish-eye préfèreront le très grand angle et les bords très déformés de la GoPro et de son mode SuperView (en Full HD et à moindre définition)… qui reste sa marque de fabrique.

Enfin, l’autonomie de la Sony HDR-AZ1VR est d’environ 1h20.

Un logiciel de montage à dompter

Le fait que Sony livre un logiciel de montage est un atout assez rare qui mérite d’être salué. Néanmoins, Action Cam Movie Creator, c’est son nom, nous parait moins évident à utiliser que la solution GoPro Studio. Il fonctionne sensiblement de la même : on importe sa vidéo, elle est traitée puis intégrée dans une « timeline » dans laquelle on peut travailler. Couper des rushs, enchaîner des séquences, insérer une transition, un titre, un générique, une musique ou encore un titre, les fonctions principales sont bien proposées, mais l’ergonomie est franchement perfectible. Dommage que Sony ne se soit pas inspiré de son expérience dans le montage vidéo, notamment avec sa suite Vegas Pro.

Plus contraignant encore, alors que la HDR-AZ1VR intègre un circuit GPS et que nous voyons bien les fichiers « log » correspondant aux vidéos sur notre carte microSD, il nous est impossible de les ajouter à la vidéo. Enfin, alors que la concurrence offre la possibilité d’exporter le montage final vers des services tels que YouTube en adaptant automatiquement les réglages, Sony reste assez technique. Ainsi on nous propose trois formats pour le rendu : Full HD 50p/60p 25 Mbits/s, Full 25p/30p HD 14 Mbits/s et HD 720p 25/30p 2,25 Mbits/s. Pas sûr que le grand public s’y retrouve.

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