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Test Gigabyte Aorus X7 : le PC pour joueurs ultrafin et… ultrabruyant

Fin, racé et puissant, le PC portable Gigabyte Aorus X7 est handicapé par sa ventilation et son écran peu contrasté.

L'avis de 01net.com

Gigabyte Aorus X7

Performances

0.5 / 5

Affichage

2 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 22/05/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Gigabyte Aorus X7

Processeur Intel Core i7-4700HQ
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 256 Go
Taille d'écran 17.3 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 765M
Voir la fiche complète

Gigabyte Aorus X7 : la promesse

Aorus est une marque de matériel Gaming qui a vu le jour au CES 2014. Derrière elle se cache en réalité Gigabyte, célèbre fabricant taïwanais de composants pour PC qui nous a d’ailleurs ouvert les portes de sa dernière usine taïwanaise récemment. Outre les souris, claviers et casque audio estampillés Aorus, c’est surtout le X7 qui sert de fer de lance à cette gamme. Il s’agit d’un PC portable 17,3 pouces pour joueurs dont la particularité est d’être à la fois ultrafin et équipé de deux cartes graphique Nvidia GeForce. Son arrivée dans les rayons hexagonaux se fait progressivement (il est déjà disponible chez LDLC) et nous avons eu l’opportunité de le tester. Voyons ce qu’il a dans le boîtier.

 

Gigabyte Aorus X7 : la réalité

Peut-on vraiment jouer confortablement avec une machine ultrafine ? Intéressante problématique à laquelle Gigabyte tente de répondre avec son Aorus X7. En effet, à l’intérieur de ce boîtier de PC portable à écran 17,3 pouces de seulement 2,4 cm d’épaisseur, le constructeur taïwanais a réussi à faire rentrer une configuration gonflée aux stéroïdes. Deux cartes graphiques Nvidia GeForce GTX 765M (SLI), un processeur Intel Core i7-4700HQ, 16 Go de mémoire, 256 Go de SSD en RAID 0 (2 x 128 Go mSATA) et un disque dur traditionnel de 1 To pour le stockage. De quoi faire tourner tous les jeux 3D sur son écran mat Full HD, sans souci. Et ce ne sont pas nos tests qui diront le contraire : plus de 130 images par seconde affichées dans tous nos jeux de référence. Et, pour nous assurer que le X7 tenait bien la route, nous avons fait (aussi) tourner Battlefield 4 (optimisé par GeForce Expérience) pendant plusieurs heures, sans accuser aucun ralentissement (60 à 80 images par seconde).

Look sobre mais agressif pour ce X7

Le boîtier de l’Aorus est très bien fini. Rond et anguleux à la fois, la couleur noire lui donne un côté furtif et racé appréciable. L’écran 17,3 pouces au revêtement mat utilise la technologie d’affichage TN, ce qui vous oblige à bien adapter l’inclinaison pour éviter d’avoir des déformations d’images. Côté qualité, la luminosité est correcte (294 cd/m2) mais le contraste n’est pas assez élevé (800:1). Les noirs manquent donc de profondeur et les couleurs, quant à elles, ne sont pas assez vives.
Une fois l’écran déployé, apparaissent le clavier et le touchpad. Le premier possède un jeu de touches très bien espacées et rétroéclairées (2 intensités possibles). Sur le côté gauche, on trouve même cinq touches de macros (jusqu’à 25 commandes différentes), accessibles du bout de l’auriculaire, et à paramétrer à l’aide d’un petit logiciel très simple à dompter.
Le touchpad, quant à lui, offre un très bon confort de glisse et est très large. Ajoutez à cela une connectique complète (HDMI, miniDisplayPort, Wi-Fi ac, etc.) et des applis dont les interfaces très graphiques permettent de paramétrer et maintenir la bête à jour… Un reproche toutefois : le clavier comme le touchpad conservent admirablement bien les traces de doigts.

Aorus X7 : fin mais terriblement bruyant

Tout PC qui conjugue finesse et gros moteur est victime du bruit occasionné par la ventilation. Et là, c’est le drame. Malgré les quatre ouvertures présentes à l’arrière du boîtier, servant à faciliter l’évacuation de l’air dans le boîtier, la ventilation – composée de deux ventilateurs – s’active tant qu’elle peut pour refroidir la chaleur occasionnée par les deux puces graphiques et le processeur. Nous avons relevé jusqu’à 46,1 dB en pleine charge (à 50 cm du PC), sous Battlefield 4. Et si les températures sur le repose-main et en dessous de la machine reste relativement correctes, la zone juste au-dessus du clavier est tout simplement brûlante après plusieurs heures de jeu intensif. En clair, pour jouer en secret une fois la maisonnée couchée, c’est cuit (sans jeu de mot). Et en pleine journée, c’est port du casque audio obligatoire pour vous, et antibruit pour le reste de la famille, car même les deux enceintes et les deux petits caissons de basse ne parviennent pas à couvrir le souffle puissant de la ventilation.

Grosse conso, endurance moyenne

Compte-tenu de la puissance des composants logées dans le X7, ce dernier consomme en moyenne entre 71 et 237 watts suivant ce que vous lui demandez de faire tourner. Si jamais vous désactivez le SLI par le biais des pilotes Nvidia, l’amplitude de consommation se réduit, entre 35 et 172 watts. C’est d’ailleurs en coupant le SLI que nous avons réalisé nos tests d’autonomie en lecture vidéo, Optimus étant absente de la machine. Dans ces conditions, le X7 arrive à tenir un peu plus de 2 heures (et même pas une heure en jeu). C’est correct pour une machine de cet acabit mais cette courte autonomie ne permet pas de regarder un film dans le train. D’ailleurs, bien qu’il soit fin et relativement léger (3,2 kilos), le Aorus X7 n’est pas une machine nomade car elle est bien difficile à loger dans autre chose qu’un grand sac à dos ou une petite valise.

L’Aorus X7 face à la concurrence

Annoncé au tarif de 2000 euros, l’Aorus X7 est donc une machine haut de gamme, même sur le segment des PC portables de jeu. Il est donc interessant de regarder comment il se place par rapport aux autres machines surboostées pour la 3D. Précisons que ce n’est qu’un petit florilège de machines vendues actuellement sur la Toile, principalement sur Materiel.net, et sélectionnées pour l’exercice. Sauf la première, le Razer Blade 14 malheureusment non-commercialisé en France. Sur la forme et la finesse, le X7 vient clairement se mesurer à lui. Au format 14 pouces, c’est l’un des ordis gamers les plus fins du moment puisque donné pour 1,8 cm d’épaisseur. Côté puissance, le Blade mise sur un Core i7, 8 Go de mémoire, un SSD (mSATA) à taille variable et une carte graphique GeForce GTX 870M. Celle-ci devrait offrir des performances similaires voire légèrement supérieures à celles du SLI de l’Aorus. Enfin, dans sa configuration avec 256 Go de SSD, il reviendrait à 1800 euros environ (2400 dollars). À taille d’écran égale, on trouve plusieurs machines capables de rivaliser voire surclasser le X7.
Premier concurrent, le MSI GS70 2PE-202FR que nous n’avons pas testé mais qui, sur le papier, s’en sort plutôt bien a priori. Il est presque aussi fin que le X7 et côté configuration, il embarque le même Core i7, la même quantité de mémoire et l’écran mat offre la même définition. MSI fait mieux sur le SSD puisque ce taïwanais-ci propose un RAID 0 de 512 Go (256 Go x 2) et un disque de 1 To (7200 trs/min contre 5400 trs/min sur l’Aorus). La carte graphique est, comme sur le Blade, une GeForce GTX 870M. MSI frappe fort en positionnant sa configuration à 1800 euros.

Second gladiateur, l’Asus G750JH-T4182H. Il est vendu le même prix que le X7 et se contente d’une seule carte graphique, une GeForce GTX 780M. Celle-ci donne -en moyenne- de meilleurs résultats que les deux GeForce GTX 765M de l’Aorus (d’après les tests menés sur l’Alienware M17) sur l’écran Full HD embarqué. De plus, le ROG est dispose de deux fois plus de mémoire (32 Go au lieu de 16) et -surtout- vous avez la garantie du silence et d’une température parfaitement maitrisée. C’est le même châssis que celui utilisé pour le tout nouveau G750JZ-T4089H récemment passé entre nos mains. Il est certes plus épais de 4 cm et est plus lourd que le X7 mais, comme nous le disions plus haut, aussi fin soit-il, le bébé de Gibabyte n’est absolument pas nomade. De plus, dans le ROG d’Asus, il y aussi de la place pour un lecteur optique (absent du Blade, du MSI et du X7), ici un lecteur Blu-Ray.

Troisième compétiteur, le Qosmio X70-A-13H. Pourtant pas le plus compétitif sur ce segment, le nippon Toshiba propose lui aussi une bonne configuration de jeu, tout à fait capable de rivaliser avec le X7 et coûtant 500 euros de moins (1500 euros). Pas de double carte graphique, seulement une GeForce GTX 770M, qui est moins performante que le SLI de GTX 765M mais éprouvée dans de multiples configurations par nos soins (dans cet autre Qosmio par exemple) et tout à fait capable de faire tourner les jeux 3D en Full HD. Le châssis est aussi plus épais mais le silence est -là aussi- de mise. On retrouve toutefois le SSD de 256 Go, un disque dur de 1 To et le Core i7. Malheureusement seulement 8 Go de mémoire répondent présents. Il est toutefois possible d’en ajouter et, le prix moyen de 8 Go de mémoire DDR3 SO-DIMM est de 80 euros (170 euros pour 16 Go).

Enfin, impossible de ne pas parler de l’Alienware M17. Problème, les grosses machines pour joueurs de Dell sont très chères donc pour 2000 euros, la configuration est équipée du même processeur, de seulement 8 Go de mémoire et d’une solution hybride de stockage, mélangeant disque traditionnel (5400 trs/min seulement) et un module de 80 Go de SSD pour booster les perfs mais où rien ne peut être installé. Pour avoir du SSD sur lequel faire tourner des programmes et l’OS et jouir, en plus, d’un disque dur, il faut rajouter 150 euros à l’addition. Mais là où Dell se démarque de la concurrence, c’est en proposant une Nvidia GeForce GTX 880M, tout simplement la plus puissante carte graphique du cheptel Nvidia du moment.

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