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Test : Fujifilm X70, le compact pour les experts de la photo de rue

Concurrent du célèbre Ricoh GR II, ce petit compact Fuji offre une excellente qualité d’image dans un format de poche. Un régal !

L'avis de 01net.com

Fujifilm X70

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

3 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

4 / 5

Réactivité

4.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/03/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Fujifilm X70

Définition du capteur 16 Mpx
Ouverture max en grand angle 2.8
Zoom optique 0 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Fujifilm X70 : la promesse

La focale de 28 mm est la reine de la photo de rue. Outre le fait que les différentes formules optiques favorisent la conception d’objectif – et donc de boîtiers – compacts et discrets, elle combine la bonne couverture angulaire à une large profondeur de champ, des caractéristiques idéales pour « faire rentrer » une scène dans le cadre.

Le Fujifilm X70 n’est pas le premier compact à capteur de reflex à être équipé d’un équivalent 28 mm f/2.8. Loin de là : du premier Sigma DP1 lancé en 2008 au CoolPix A de Nikon, plusieurs marques s’y sont essayées avec plus ou moins de succès. La dernière en date étant Leica avec son excellent Leica Q. En termes de rapport compacité/poids/performances/prix, une marque domine toutes les autres sur cette niche : Ricoh, avec les GR et GR II.

C’est donc un test pimenté de parties « duel » que nous vous proposons. Roi du 35 mm avec son X100T, Fujifilm arrivera-t-il à s’imposer dans le 28 mm ?

Fujifilm X70 : la réalité

La conception du corps du X70 est des plus sérieuse et l’appareil est très dense, plus dense que son grand frère le X100T (à gauche sur la photo ci-dessous).

Mis à part le bouton de déclenchement vidéo, mal placé et quasiment impossible à presser, les autres commandes et leviers sont tout à la fois bien agencés et agréables à manipuler.

Grande première chez Fujifilm, l’écran orientable est tactile – il ne reste plus que Sony qui à freiner des quatre fers dans l’adoption de cette technologie.

Mention particulière aux grips en façade et pour le repose pouce. Ni trop, ni pas assez prononcés ils sont tout à la fois bien adhérents et adaptés à toutes morphologies de mains. Fujifilm a trouvé un bon équilibre pour convenir au plus grand nombre, ce qui n’est pas chose aisée.

Face au Ricoh GR II : qualité d’image

En termes de qualité d’image, la différence entre les deux boîtiers se joue lors d’un visionnage sur écran, les images affichées à 100%, le nez collé à l’écran. Non seulement l’optique du X70 montre sa légère supériorité en termes de résolution, mais le traitement d’image de Fujifilm délivre une meilleure reproduction des détails les plus fins.

Le rendu des couleurs de Fujifilm est, comme à l’accoutumée, excellent, moins froid et plus caractérisé que le rendu Ricoh. Le GR II prend cependant l’ascendant en terme de qualité de noir et blanc, Fujifilm n’ayant – hélas ! – intégré le rendu Acros intégré dans le tout nouvel X-Pro 2 récemment testé.

Sur le plan de l’image finale développée, sachez tout de même que les deux boîtiers offrent une qualité très proche une fois digérée dans un logiciel de développement RAW. Fujifilm ayant l’avantage de proposer des Jpeg de toute beauté en sortie de boîtier, Ricoh proposant lui le format de fichiers RAW le plus souple et le plus facile à interpréter du marché (.DNG).

Au final, Fuji prend un léger avantage grâce à son petit plus en piqué d’image et de par l’excellente qualité des couleurs des fichiers Jpeg.

En termes de montée en ISO, les résultats sont en tout point similaires à ce que produit un X100T, à savoir qu’on se cale à 3200/6400 ISO sans arrières-pensées.

Vous pouvez d’ailleurs aller jeter un coup d’oeil à notre album Flickr pour visualiser les fichiers de test en haute définition.

Et sur ce second album, vous découvrirez 2×5 photos capturées au même moment par le GR II et le X70 qui vous permettrons de vous faire une idée du rendu Jpeg de base des deux boîtiers.

Face au Ricoh GR II : ergonomie

A contrario, le match de l’ergonomie est, à deux éléments près, à l’avantage du Ricoh GR II (et de son prédécesseur le GR, très proche techniquement). Pour sa part, le X70 offre un très bel écran orientable (oui, en mode selfie, bande de Narcisse), une bague de contrôle de l’ouverture et deux molettes – vitesse et exposition et sa construction fait très solide.

Mais c’était sans compter sur les années d’expérience de Ricoh dans le domaine des compacts de poche à focale fixe équivalent 28 mm. La saga des GR remonte à l’époque de l’argentique et Ricoh avait déjà sorti quatre modèles d’équivalent 28 mm à petit capteur – dont le GRD III que nous avions testé et adoré.

Soyons clairs, le GR II offre la meilleure ergonomie possible pour ce type de boîtier au format « pocket ». Si les commandes sont bien visibles et classiques sur le X70, leur forme et leur fonctionnement descend des télémétriques et autres boîtiers reflex, des appareils bien plus gros.

A l’inverse, la forme et le positionnement des commandes du GR II sont pensés, dès la conception, pour son format de poche et un usage en « street photography »n à une main : molette simple sous l’index, expo qui tombe sous le pouce, molette cliquable au dos, le tout idéalement espacé. Cette conception, maintes fois améliorée, reste intouchable tant les accès aux paramètres et commandes sont rapides et précis.

Avantage cependant au X70 en termes de solidité et ce pour une raison structurelle évidente : tandis que l’objectif du GR II se déploie à la manière d’un compact « normal », celle du X70 est fixe. Si vous êtes un casse-cou, c’est tout vu : prenez le X70 !

Où est mon viseur ?

Nous l’avons reproché au GR II, il n’y a pas de raisons que le X70 y échappe : pourquoi Fujifilm n’a-t-il pas intégré un viseur. Oh, pas un machin hybride et cher comme sur le X100T ou le X-Pro 2, mais un simple viseur électronique, pourquoi pas rétractable comme sur les RX100 Mark III ou RX100 Mark IV. En tous les cas, nous nous sommes retrouvés plus d’une fois en train de mettre l’appareil à l’oeil avec la sensation d’être un peu idiots : au bout de la 10e fois, on devrait avoir compris qu’il n’y a PAS de viseur, mais bon sang ce que cela peut être frustrant parfois !

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