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Test : Fujifilm Instax Share SP-1, transformez votre smartphone en Polaroid !

En transformant n’importe quel smartphone en “vrai” appareil photo instantané, la Fujifilm SP-1 combine la douceur de l’argentique et la souplesse du numérique.

L'avis de 01net.com

Fujifilm Instax Share SP-1

Qualité d'impression

3.5 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/11/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Fujifilm Instax Share SP-1

Nombre total de cartouches 1
Capacacité du bac à feuille 10
Batterie Oui
Voir la fiche complète

Fujifilm Instax Share SP-1 : la promesse

Ne l’appelez pas Polaroid ! Même si nous avons utilisé ce terme dans le titre, la technologie Instax de Fujifilm est différente de celle du Polaroid. De plus, l’Instax est de format rectangulaire et non carré, en couleur uniquement et se décline en deux versions : Mini et Wide (large). Jusqu’ici, le seul moyen d’obtenir ces précieux instantanés était d’investir dans un appareil de Fujifilm. En lançant son imprimante nomade Instax SP-1, Fujifilm démocratise donc son célèbre format et le met à la portée de n’importe quel smartphone. Un peu de douceur argentique dans notre monde de pixels.

Fujifilm Instax Share SP-1 : la réalité

L’Instax SP-1 est une petite imprimante format “bouquin de plage” qui fonctionne sur pile ou via un adaptateur secteur optionnel (lire plus loin). Pesant 253 g, elle se glisse dans n’importe quel sac et son alimentation sur pile lui permet de recevoir le tampon “nomade”. Un élément important si on tient compte du fait qu’elle ne se pilote que via un smartphone ou une tablette Android.
Outre l’alimentation électrique, il faut aussi nourrir cette petite bête avec des films instantanés Instax Mini, que l’on déniche aux alentours de 90 cents l’unité – le pack de 10 est à 10 €, le pack de 2×10 est à 18 €. C’est assez cher, surtout depuis la hausse des prix des consommables en juillet dernier, mais cela a toujours été le cas avec les films instantanés. A noter qu’on peut trouver des offres de gros sur eBay plutôt attrayantes, aux alentours de 55 cents l’unité.

Le plaisir de l’instantané

Parenthèse hautement subjective : l’instantané en général est un format photographique absolument unique. Outre l’aspect artistique dont l’auteur de ces lignes ne parlera pas ici – n’étant pas artiste – l’instantané a de nombreuses qualités. Primo, dans ce flot d’images numériques, l’instantané fixe une bonne fois pour toute un cliché unique. A l’usage, on se rend compte que les quelques clichés qui pendent aux murs sont plus vus que les milliers de fichiers RAW qui s’amoncellent dans nos disques dur (oui, ça sent le vécu). Deuxio, les couleurs et le cachet général des photos sont uniques. Tertio, les photographes étant souvent identifiés comme des “voleurs d’images”, le fait d’offrir un instantané à leur sujets leur permet de devenir “donneurs d’images”. Pour la photographie en milieux sensibles, avec des populations autochtones, etc. ou tout simplement pour établir un contact, l’instantané est souvent une clé qui ouvre la parole – et le cœur – des gens. Fin de la parenthèse “photo-subjective”.

Mini mais mignon

L’Instax est un format propriétaire de Fujifilm. Qu’il soit Mini ou Wide, l’émulsion c’est à dire la chimie à la surface des feuilles offre le même genre de résultats : de belles couleurs chatoyantes en plein jour, avec des contrastes bien marqués, des images un peu granuleuses quand la lumière baisse et une tendance à la surexposition en intérieur quand le flash se déclenche. Attention aux natifs du monde numérique : la résolution est assez faible (les images ne fourmillent pas de détails) et la plage dynamique limitée. Mais c’est le charme de ces petites photos dont la surface utile ne fait que 4,5×6 cm qui se glissent dans n’importe quel portefeuille.
Si on compare le rendu de l’Instax aux autres technologies – Zink, sublimation thermique – ce que l’on perd en résolution on le récupère (largement) côté couleurs, bien plus naturelles et homogènes.

Application : bien, mais peut mieux faire

Rien à dire quant à la stabilité et l’efficacité de l’application mobile Fujifilm. Les images sont rapidement gérées, qu’elles soient issues d’un smartphone ou d’un reflex numérique – l’app a géré des images issues d’un Canon EOS 5D mark II pesant 20 Mo. On peut effectuer des opérations basiques, appliquer quelques filtres et même ajouter des annotations. On note cependant quelques maladresses de traduction et une interface graphique assez sommaire. Astuce de paramétrage : le mot de passe Wi-Fi par défaut de l’imprimante est “1111”, mais l’information ne saute pas aux yeux dans les notices Fujifilm.
Côté vitesse d’impression, il faut compter une quinzaine de secondes pour chaque image, plus 60 à 180 secondes pour voir apparaître l’image, selon la température ambiante.

L’Instax à l’infini

Par essence, un Instax était jusqu’à présent unique. Qu’il soit au format Mini ou Wide, produit par un appareil Fuji ou par un dos Instax pour appareils “Lomo”, l’Instax est un produit argentique issu d’un boîtier plastique. L’Instax SP-1 rompt avec cette tradition et permet de reproduire une photo sous forme argentique à l’infini : l’objet n’est alors plus unique. Ce qu’on perd en poésie – et oui, ça compte toujours au XXIe siècle ! – est compensé par l’aspect pratique. Et que vous choisissiez de faire un instantané à partir d’un vrai appareil photo ou que vous préfériez shooter au smartphone, vous utiliserez les mêmes consommables dans les deux cas.

Alimentation perfectible

Disons-le clairement : la façon dont cette imprimante est alimentée en énergie ne nous a pas séduit. Soit il faut faire appel à 2 piles CR2, des piles assez chères et moins répandues que les AA et AAA, soit il faut utiliser un adaptateur secteur optionnel tout à la fois cher (50 €, soit le tiers du prix de l’imprimante) et encombrant. Il y a des raisons historiques à ce choix : ce bloc secteur existait déjà dans le catalogue Fujifilm et s’avère compatible avec plein d’appareils déjà sortis. Cela évitait à Fujifilm de développer un nouveau modèle ou d’en ajouter un nouveau à son catalogue.
Côté piles, ce sont des reliquats du XXe siècle, à la fois polluantes et chères – comptez 7 à 8 € la paire nécessaire à l’impression d’un peu moins de 100 images (plutôt 80-90). En cette fin d’année 2014, il aurait été plus élégant de faire appel soit à deux piles/batteries LR06 AA, soit à une batterie Li-Ion accompagnée d’un cordon Micro USB de type disque dur externe (à deux éléments) et d’un adaptateur secteur de type smartphone, ce qui est techniquement possible puisque le profil minimal de la norme USB offre déjà 5V et 2A.
Bref, on attend la SP-2 pour corriger ces erreurs.

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