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Test Fitbit Charge, un bracelet connecté qui souffre de nombreux défauts

Ergonomie médiocre, câble propriétaire, fonctionnalités limitées : le Charge fait le job, mais ça ne va pas plus loin.

L'avis de 01net.com

Fitbit Charge

Ergonomie et conception

4 / 5

Equipement

4 / 5

Performances

3.5 / 5

Fonctions

3.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/12/2014

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Fiche technique

Fitbit Charge

Compatibilité Android, iOS
Voir la fiche complète

Fitbit Charge : la promesse

Successeur du Flex, le Fitbit Charge est un bracelet qui mesure votre activité : podomètre, calcul des distances, des calories brulées… toutes les fonctions que l’on trouve traditionnellement. Mais deux ans après que la vague des bracelets connectés a déferlé sur nous, la question primordiale est : qu’est-ce qu’il apporte de neuf ?

Fitbit Charge : la réalité

Le design du Fitbit Charge n’a pas de quoi se faire lever les foules : un bracelet en caoutchouc d’un seul tenant qui intègre une partie épaisse équipée d’un micro écran qui affiche l’heure et deux ou trois informations que l’on fait défiler en pressant l’unique bouton placé sur le côté du module électronique. Le système de fermoir est toujours aussi désagréable puisqu’il consiste à appuyer comme un bourrin sur deux griffes qui viennent s’enficher dans les trous prévus à cet effet.

Excellente interfaces logicielles

Fitbit profite de deux bonnes années de savoir-faire en matière logicielle, qu’il s’agisse de l’interface accessible en ligne ou bien de l’application smartphone. Concernant l’interface web accessible depuis fitbit.com, la société américaine a fait un très bon travail de lisibilité, de paramétrage des modules affichés, des codes couleurs et sur l’ergonomie des icônes. Même qualité de boulot en ce qui concerne l’application. D’un seul coup d’œil, on obtient un aperçu de l’état de charge de l’appareil, du nombre de pas effectués, de la distance parcourue, des calories brûlées, etc. Élégante et efficace, cette application est l’une des toutes meilleures du genre (testée avec un smartphone Android HTC One M8).
Attention aux fans d’Apple : Fitbit ne supportait pas Healthkit à l’heure où nous écrivions ces lignes. Une application permet cependant de transcoder et envoyer les informations du Charge vers Healthkit. Appelée Sync Solver For Fitbit, elle coûte 0,99 € et se trouve sur l’AppStore.

Ergonomie matérielle à revoir

Porteur de montre (au poignet droit), votre dévoué serviteur, droitier de son état, a porté le bracelet au poignet gauche. Les équipes de Fitbit ont bien fait les choses sur ce plan puisqu’on peut déclarer quelle main porte l’appareil, la forte ou la faible, la partie logicielle se chargeant de corriger l’interprétation des données collectées.
Le matériel en lui-même est moins bien pensé, moins sexy en tous les cas. De manière hautement subjective, nous avons trouvé le Fitbit Charge pas très agréable à porter, l’enfilage/retrait du manteau pouvant même s’avérer légèrement douloureux de par la rigidité de la chose. Avec une surface bien inférieure à celle d’une montre, le Charge exerce plus de pression sur la peau par centimètre carré et il est logiquement moins agréable que nos toquantes.

Des mesures étranges

Le Withings Pulse, que nous avons testé de manière intensive, rend des données qui nous paraissent assez fiables : comparées de manière bêtement métrique (on compte les pas et on regarde ce que le Pulse donne) et via l’analyse des distances de Google Maps, le Pulse s’avère assez précis. A contrario, le Charge nous a paru gonfler un peu les chiffres : il affiche gentiment de 15 à 30% de pas en plus que le Pulse.

Ce stupide câble propriétaire

Tout est presque dit : si vous avez oublié votre câble en vacances, point de salut, le câble de recharge est propriétaire. Mesurant 20 cm de long, le câble USB plat fourni est doté d’une prise spéciale à 3 points de contact. Donc à moins de bidouiller un câble fait maison à la pointe de votre fer à souder, si vous le perdez, c’est un peu la catastrophe. Fitbit persiste à ignorer l’existence des prises micro USB. Et c’est bien dommage.
On ajoute à ça un mini dongle USB pour synchroniser les données sur le PC et on obtient l’écosystème de connexion le plus lourdingue de la compétition.

Fonction (presque) cachée : le réveil silencieux

La fonction réveil a un intérêt majeur : préserver le sommeil de votre moitié si vous êtes un lève-tôt. Paramétrable via l’interface en ligne comme depuis l’application smartphone, l’alarme fait vibrer votre poignet au lieu de pousser la chansonnette. Un petit plus très appréciable qui peut avoir un vrai impact bénéfique sur vos rapports avec l’humanoïde partageant votre terrier.

Pas de rythme cardiaque

C’est sur le modèle haut de gamme (Charge HR) qui arrivera bientôt dans les rayons français que Fitbit introduira la mesure du rythme cardiaque. Le Charge classique que nous avons testé en est dépourvu ce qui diminue son intérêt. En effet, non seulement ses fonctionnalités sont assez proches des modèles de 2013, mais en plus il s’avère que la mesure des variations de la danse de notre palpitant est LA fonction dont les débouchés médicaux sont les plus prometteurs. Too bad.

Pas étanche

Avec son look d’accessoire de sport (comprendre qu’il ne fait pas très habillé), le Fitbit charge n’est cependant pas étanche. Comme dans le cas de la mesure du rythme cardiaque, l’absence de cette propriété interroge. Et limite son ergonomie générale – il faut l’enlever et le remettre entre chaque douche/immersion – comme sa durabilité potentielle.

Les montres connectées en embuscade

Le bracelet connecté est un accessoire. Un accessoire de plus, à côté du smartphone, de la tablette, de l’ordinateur. L’explosion des “wearable devices” (objets connectés) devrait logiquement mener, à termes, à une grande convergence. Et dans le cas des bracelets connectés, il y a fort à parier que ceux-ci s’effacent rapidement puisque les montres connectées ont le vent en poupe. Qu’elles soient design et minimaliste comme la Withings Activité, riche en fonctions comme la Motorola Moto 360, la montre et son smartphone porteront bientôt tous les composants des bracelets actuels. Et ceux-ci pourraient bien disparaître.

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