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Test : Faut-il s’offrir tout de suite un lecteur Blu-ray ?

Le Blu-ray augure d’une nouvelle génération de lecteurs de salon adaptés pour restituer des images en haute définition.

L'avis de 01net.com

Samsung BD-P1000

Les plus

  • + Compatibilité CD et DVD
  • + Qualité d'image optimale
  • + Lecteur multicarte

Les moins

  • - Prix
  • - Aucune assurance de pérennité
Voir le verdict

Fiche technique

Samsung BD-P1000

Décodage Dolby Digital (AC-3) Oui
Décodage Dolby Digital Plus Non
Décodage Dolby TrueHD Non
Décodage DTS Oui
Décodage DTS HD Non
Voir la fiche complète

Samsung BD-P1000 : la promesse

Presque un an après sa présentation, Samsung nous propose son premier lecteur Blu-ray, l’un des tous premiers modèles avec celui de Panasonic. Avec une définition d’image passant de 576 lignes de 750 pixels à 720 de 1280 pixels (720p ou HD Ready) ou 1080 lignes de 1920 pixels (Full HD), le cinéma doit être à la fête. Mais pas seulement. Car ce lecteur ne se cantonne pas aux supports haute définition, il est également adapté à tous types de contenus (DVD classiques, photos lues depuis une carte mémoire en passant par l’écoute de fichiers MP3).

Samsung BD-P1000 : la réalité

Pour connecter cet appareil à un téléviseur, le constructeur propose deux sorties vidéo, l’une en HDMI, l’autre en YUV. Inutile de chercher midi à quatorze heures, la haute-définition ne passe que sur l’entrée HDMI, protection HDCP oblige. Contrairement à Panasonic, Samsung ne verse pas dans l’inutile en proposant des entrées/sorties Péritel. Car ici, il s’agit de faire profiter de la haute-définition avec une qualité optimale : le 1080p, c’est-à-dire en 1080 lignes de 1920 points, en mode progressif.

Pour l’utilisateur, le Blu-ray est censé apporter trois améliorations : une meilleure image, un son sans compression et des bonus interactifs utilisant au besoin un accès à Internet. Confronté à la réalité, des trois promesses, il n’en reste qu’une, celle d’une image améliorée. Et encore…

En ce qui concerne l’interactivité des bonus, deux obstacles apparaissent. Le premier, c’est l’utilisation actuelle de supports simple couche (25 Go) et non double couche (50 Go) qui, physiquement, empêchent d’y stocker plus de trois heures de vidéos (avec un débit de 19,4 Mbit/s). En revanche, le changement de langue, le passage d’un chapitre à l’autre, s’effectuent sans interrompre la diffusion du film. Avec, dans le cas du chapitrage, l’affichage du film (à l’instar de ce qu’offre la fonction « Picture In Picture » de nos téléviseurs). Le résultat est appréciable. Pour l’interactivité exploitant Internet ou autrement appelé le « BD Live », passez votre chemin. Non seulement aucun Blu-ray ne propose actuellement de tels bonus, mais cette platine est en l’état dépourvue de la moindre prise Ethernet. La présence ou non d’une prise Ethernet n’aurait pas d’incidence si, d’un point de vue théorique, celle-ci n’avait pas été décrétée à terme incontournable pour ne pas entraver la copie privée des supports HD. Une copie privée qui n’est toujours pas à l’ordre du jour mais qui devrait à terme être autorisée.

Côté amélioration du son, on évoque avec le Blu-ray deux nouveaux formats : le Dolby True HD et le DTS HD Master Audio, deux évolutions respectives des formats Dolby Digital 5.1 et DTS. Le bénéfice promis : une restitution sonore en 7.1 ne souffrant d’aucune compression afin d’offrir la qualité des masters des studios d’enregistrement. Pour rappel, la musique haute définition devait passer en 2001 par deux formats concurrents, le SACD et le CD-Audio. Des deux, il n’en reste aucun, le format DTS ayant remporté le morceau. Le Dolby True HD est dérivé du CD-Audio. Va-t-il lui aussi connaître le même sort ? Même si nous avons mis la main sur un support proposant une bande son Dolby True HD, inutile d’aller plus loin, la platine Samsung (pas plus que l’autre modèle proposé par Panasonic) n’est actuellement pas compatible. Pas plus qu’elle ne l’est avec le DTS HD. L’explication ? Actuellement aucun amplificateur du marché ne supporte ces nouveaux formats sonores. Ils sont théoriquement attendus l’année prochaine. Rappelons qu’à la sortie des premiers lecteurs de DVD, rares étaient les amplificateurs à supporter le DTS. Quant au Dolby Digital 5.1 et au DTS, il a évolué vers des formats ES et EX pour supporter le 7.1.

Reste le bénéfice d’une meilleure image. Nous avons réalisé des tests sur différents supports d’affichage : LCD 720p, LCD 1080p et rétroprojecteur 720p. De l’avis de toute la rédaction, la haute-définition est une vraie révélation. A condition de disposer des bons supports… Et c’est là que le bât blesse. Car ce n’est pas parce qu’un film est sur un support Blu-ray qu’il propose une image digne de ce nom. Et plus l’image est grande, plus le bénéfice saute aux yeux. La vraie surprise est quand même sur un écran HD Ready, où les améliorations sont également perceptibles.

A contrario, regarder un DVD sur un équipement haute définition n’est pas une hérésie. Bien au contraire. Des tests réalisés en aveugle ont trompé plusieurs personnes. Car l’électronique des écrans Full HD et ce que l’on appelle le « upscalling », c’est-à-dire le rééchantillonnage numérique ou mise à l’échelle fait des merveilles. Bien entendu, si vous collez votre nez à l’écran, vous vous apercevez que ce n’est pas de la haute-définition, mais, à deux mètres de l’écran, vous n’y voyez que du feu.

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