« La nouvelle expérience du haut de gamme ». Voilà la phrase choisie par les équipes marketing de Xiaomi pour présenter le Redmi Note 7, le dernier smartphone de la marque chinoise. Ce slogan nous laisse un peu sceptique. Mais même s’il est mensonger (le Redmi Note 7 est un appareil d’entrée de gamme, au mieux, de milieu de gamme), il traduit tout de même quelque chose d’intéressant. Le Redmi Note 7 n’a beau pas être un appareil haut de gamme, il offre à son utilisateur l’impression d’être un peu « surclassé », comme si Xiaomi lui donnait mieux que prévu.
Pour le prix de l’entrée de gamme (199 euros pour 3 Go de RAM et 32 Go de stockage et 229 euros pour 4 Go de RAM et 64 Go de stockage), il embarque un équipement que l’on trouve habituellement chez des smartphones vendus deux fois plus cher. De là à en faire le meilleur rapport qualité-prix du marché ?
Redmi Note 7, tout en séduction
L’an passé, les Redmi Note 5 et Redmi Note 6 Pro ne brillaient pas par leur design. Xiaomi se contentait de quelque chose de très classique, ce qui nous semblait normal pour des smartphones vendus si peu cher. Avec le Redmi Note 7, la marque tente quelque chose de beaucoup plus ambitieux. Ce smartphone reprend les codes esthétiques des smartphones premium, à savoir un dos en verre et un écran bord à bord avec une encoche en goutte d’eau. La marque se prête même au jeu de la couleur avec de très jolis modèles rouge et bleu qui devraient séduire les plus jeunes.
Le Redmi Note 7 est très agréable à utiliser. Son dos en verre a pour avantage de ne pas être trop glissant, ce qui évite de le faire tomber par mégarde. Dommage que son écran Full HD+ de 6,3 pouces soit un peu trop grand pour une utilisation aisée à une main, même si le boîtier du smartphone reste finalement assez peu encombrant. Heureusement, ses boutons (volume et alimentation) sont suffisamment bien placés pour être accessibles avec le pouce ou l’index, sans que l’on ait besoin de son autre main. On regrette cependant que son poids, de 186 grammes, soit un peu plus lourd que celui de certains smartphones concurrents. Heureusement, on s’y fait suffisamment vite pour que ce ne soit pas un vrai handicap.
Le plus intéressant selon nous, c’est la présence d’un port USB-C. De quoi rester bouche-bée. Rares sont les smartphones vendus sous la barre des 250 euros à adopter ce connecteur universel plutôt que du Micro USB. Xiaomi réalise ici un véritable effort qu’on ne peut qu’applaudir et que l’on espère voir suivi par les autres constructeurs cette année. Seconde bonne surprise, en haut du smartphone, on trouve toujours une prise jack.
Un écran de bonne qualité
Selon les mesures de notre laboratoire, Xiaomi a équipé son Redmi Note 7 d’un écran LCD de qualité. Il offre une luminosité maximale de 501 cd/m2 ce qui, sans battre des records, est suffisant dans la grande majorité des scénarii. Son taux de contraste de 1643:1 est excellent pour ce type de techno. Les couleurs affichées à l’écran, souvent peu justes à ce niveau de prix, sont ici plutôt fidèles à la réalité. Nous avons mesuré un Delta E de 4,96, ce qui reste assez correct. Plus cette valeur est proche de zéro, mieux c’est.
Encore une fois, à moins de 230 euros, difficile d’exiger une meilleure qualité d’affichage ou la technologie OLED.
Les performances d’un milieu de gamme
Dans les Redmi Note 5 et Note 6 Pro, on trouvait l’excellent processeur Snapdragon 636 de Qualcomm. Preuve que le Redmi Note 7 est une évolution majeure, la marque va encore plus loin et l’équipe du Snapdragon 660, une version améliorée du SoC que l’on trouve généralement dans des smartphones milieu de gamme (vendus au moins 400 euros). Le gain de performances est bien présent, comme nos mesures AnTuTu 7 le confirment.
À l’utilisation, le Redmi Note 7 est tout aussi éblouissant que ses prédécesseurs. La navigation s’avère très fluide, les applications chargent rapidement et même des jeux comme PUBG Mobile tournent très bien. Pour une utilisation plus classique comme la consultation de réseaux sociaux, la prise de photos etc., le Redmi Note 7 tiendra très bien le choc.
Fonctionnant avec Android Pie, il utilise la surcouche MIUI de Xiaomi, qui séduit par son design mais déplaît pour certaines fonctions. Citons notamment un « antivirus » qui analyse par défaut toutes les applications que vous installez ou un écran d’accueil trop calqué sur celui d’iOS et pas assez personnalisable. Globalement, on apprécie plutôt MIUI, mais c’est une question de goût.
Toujours une belle autonomie… un peu en baisse
Sous le capot du Redmi Note 7, on trouve une très généreuse de batterie de 4000 mAh. Cette dernière confère au smartphone une autonomie polyvalente de 12h29 selon nos tests ce qui, reconnaissons-le, est très satisfaisant. On remarque tout de même un phénomène intéressant. Le Redmi Note 5 tenait 13h23 et le Redmi Note 6 Pro 13h13. Au fur et à mesure des générations, les Redmi Note gagnent en puissance mais perdent peu à peu en autonomie. Espérons que la chute s’arrête là.
On se consolera en mentionnant la compatibilité du smartphone avec la recharge rapide (merci l’USB-C). Il faut néanmoins acheter le chargeur compatible avec cette fonction puisque, dans la boîte, Xiaomi ne fournit qu’un chargeur classique de 5V. Il met ainsi 2h11 à recharger le smartphone selon nos mesures, un temps similaire à celui du Redmi Note 6 Pro, en Micro USB.
Photo : la promesse des 48 Mpix
Au dos du Redmi Note 7, on trouve un double module caméra de 48 Mpix et 5 Mpix (pour la mesure de la profondeur). La marque ne cite pas le nom de son fournisseur même si on peut imaginer qu’il s’agit de Sony et de son capteur IMX 586, le même que dans le Honor View 20. C’est la première fois qu’un smartphone vendu moins de 500 euros intègre un capteur de 48 Mpix, ce qui est donc significatif.
Par défaut, le capteur combine les informations de quatre photosites adjacents pour recréer des images mieux éclairées de 12 Mpix. C’est ce qu’on appelle du pixel binning. Pour prendre des photos de 48 Mpix (8000 par 6000 pixels), il faut passer par le mode « Pro » de l’application appareil photo, Xiaomi ne proposant pas de l’activer par défaut. Autrement dit, vous ne l’utiliserez jamais et tout est fait pour que vos photos soient de 12 Mpix.
De jour, le Redmi Note 7 réalise d’excellentes photos. Le piqué est excellent, c’est l’avantage de faire appel à un capteur d’une aussi grande définition. Si les photos prise en 12 Mpix offrent moins de détails que celles shootées en 48 Mpix, le résultat est plus plaisant à l’œil. Dommage que le mode HDR ne livre pas des résultats toujours satisfaisants. Le ciel est parfois un peu fade.
La nuit, l’appareil photo du Redmi Note 7 se montre moins efficace. Rien de catastrophique mais on remarque tout de même quelques difficultés à gérer la lumière. L’autofocus est parfois capricieux et oblige parfois l’utilisateur à attendre 3 secondes entre le moment où il appuie sur le déclencheur et la prise de la photo. C’est long.
Sans surprise, le Redmi Note 7 n’est donc pas un roi de la photo. À ce niveau de prix, le tout reste parfaitement honorable et convient à une utilisation « réseaux sociaux ».
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