Un smartphone à plus de 4 000 euros ? Seule Vertu peut afficher ce niveau de tarif. Lancée par Nokia en 1998, la marque a toujours été tournée vers la conception de modèles de luxe. Désormais propriété d’un fonds d’investissement, elle est basée en Angleterre où elle fait assembler ses produits à la main par des artisans. Une exception dans le monde de la téléphonie.
Cette main d’œuvre européenne, bien plus chère que la chinoise, ne justifie pas exclusivement les prix élevés pratiqués par Vertu. Les smartphones de la marque font appel à des matériaux nobles voire précieux. Assez « abordable » pour la gamme Vertu, ce nouveau Constellation se contente, quant à lui, de cuir et de métal. Avec un assemblage absolument parfait, c’était la moindre des choses.
Un téléphone qui ne cherche pas la discrétion
Gage de sa qualité et de sa robustesse, le Constellation ne fait pas dans le poids plume puisqu’il dépasse les 240 grammes. Epais d’un centimètre, ce n’est pas non plus le modèle le plus fin du marché. Ces caractéristiques ne sont absolument pas dues à des contraintes techniques : même si sa batterie propose une haute capacité de 3 320 mAh, cela ne suffit pas à justifier une telle épaisseur. D’ailleurs, le Galaxy S7 Edge, d’un format identique et doté d’une batterie de 3600 mAh, ne pèse que 157 grammes pour une épaisseur de 7,7 mm. On est donc bien, avec le Constellation, face à un parti-pris que prend Vertu en matière de design.
Equipé du puissant processeur Snapdragon 820 présent sur bon nombre de smartphones haut de gamme en 2016 (et malheureusement un peu trop gourmand en énergie), le Vertu ne délivre pas une autonomie de choc : seulement 7 h 55 en utilisation polyvalente. Ce résultat compte toutefois, pour les SD 820, parmi les meilleurs, avec celui du Xiaomi Mi5 qui atteignait 8h40). Le Constellation fait, en revanche, bien mieux en vidéo (15 h 36) et en communications (24 h 24).
La qualité d’affichage est au rendez vous grâce à l’usage de la technologie Amoled, aux couleurs vives et au contraste absolu. Même si la luminosité de la dalle n’a rien d’exceptionnelle (358 cd/m²), cette techno assurera de bonnes conditions de lisibilité, y compris au soleil. L’écran de 5,5 pouces offre par ailleurs une définition Quad HD qui lui assure une très haute résolution. La dalle Amoled se rattrape bien évidemment sur son contraste infini qui contrebalance cette luminosité assez moyenne.
Un smartphone prêt pour tous les usages
Avec l’intégration du processeur Snapdragon 820 de Qualcomm cadencé à 2,2 GHz et couplé à 4 Go de RAM, le Constellation est paré pour tous types d’usages.
Avec sa puce graphique Adreno 530, le smartphone affiche jusqu’à 59 images par secondes, avec une chauffe contenue et sans dégradation des performances, au test 3D réalisé avec l’application Epic Citadel. Soit la possibilité de jouer à n’importe quels jeux 3D, y compris les plus sophistiqués, sans contrainte. L’appareil propose également 128 Go de stockage (pour 103 Go libres), extensibles par carte microSD.
En difficulté sur la photo
On est, en revanche, déçu par la qualité photo qu’on espérait bien meilleure. En haute luminosité, le résultat est bon sans se hisser au niveau des meilleurs modèles du marché, Galaxy S et iPhone en tête. Mais c’est surtout en basse luminosité que le bât blesse. En vidéo, on regrette l’absence d’efficacité du stabilisateur, d’autant plus que la fluidité est au rendez-vous.
Enfin, difficile de parler du Vertu sans évoquer ses services de conciergerie très exclusifs. L’application Vertu Life propose, par exemple, des « bons plans » pour lesquels il faudra dépenser beaucoup d’argent mais qui vous sortiront clairement du lot, tel le Forfait VIP pour le Superbowl à près de 9 000 dollars. Des tarifs à la hauteur du positionnement de la marque.
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