Version grand format de l’Aegis premier du nom, le MSI Aegis Ti3 est un PC de bureau dont le design ne laisse pas planer d’ambiguïté quant à son domaine de prédilection. La bureautique et le surf sur Internet ? Oui, assurément ! Trêve de plaisanteries, avec cet engin, vos jeux préférés vont tourner plein pot et de préférence en 1440p et 4K. Car, à son bord, il embarque non pas une mais deux cartes graphiques Nvidia dernière génération. A performances exceptionnelles, prix très élevé : comptez 5000 euros pour la version que nous avons testée. Précisons toutefois que des déclinaisons moins musclées sont disponibles à partir de 2800 euros environ.
Le MSI Aegis Ti3 est l’une des nouvelles machines gamers de luxe du catalogue du constructeur taïwanais. Son identité et sa posture aérodynamique bien marquées lui permettent d’être identifiée au premier coup d’œil. Avec le Ti3, il est question de puissance à gogo pour la 3D et la VR pas d’un simple appareil pour Word et Excel.
Si vous n’êtes pas tout à fait convaincus, pressez le bouton de mise en marche de la machine. Différentes parties de cette dernière s’illuminent alors d’un rouge presque menaçant, comme un dragon qui s’apprête à gerber des flots de flamme ! La couleur ne vous plaît pas ? Ce n’est pas un problème, chaque élément lumineux est personnalisable grâce à la partie Mystic Light du soft Gaming Center préinstallé dans la machine.
L’Aegis Ti3, un cas avéré de situs inversus
Entrons tout de suite dans le vif du sujet, la configuration matérielle de ce luxueux monstre. L’agencement interne est assez « exotique » puisque le boîtier permet à MSI de séparer la partie « processeur » de la partie « graphique » ou encore « alimentation » et ce, afin de limiter la circulation d’air chaud dans l’habitacle pour un meilleur refroidissement.
Les « parties » processeur et graphique se situent à l’intérieur du boîtier. La troisième, pour sa part, se trouve dans le pied.
Méli-mélo de composants puissants
Corolaire de l’organisation interne du boîtier, la carte mère opte pour un format un peu spécial et embarque à la fois des composants de PC de bureau et de PC portable.
Ainsi, c’est l’Intel Core i7-7700K, processeur haut de gamme de dernière génération, qui est à la barre et dont les ardeurs sont tempérées par un imposant kit de refroidissement à eau, habilement caché dans cette partie du boîtier.
A noter, d’une simple pression sur le bouton frappé d’un dragon (situé en façade), le profil OC de la machine se met en marche, overclockant de façon dynamique les fréquences de fonctionnement de la puce Intel. A l’écran, cela se traduit par l’apparition d’une petite fenêtre à l’intérieur de laquelle sont renseignées les vitesses actuelles mais, aussi, les autres profils activables d’un simple clic de souris.
Revenons aux entrailles de la bête. Les quatre barrettes mémoires DDR4, de 16 Go chacun,e sont au format SO-DIMM, le même que celui des PC nomades. Deux sont situées à proximité du processeur et les deux autres, à l’arrière de la carte mère. Elles restent néanmoins accessibles sous réserve de démonter le panneau latéral de la machine.
C’est aussi au dos de la carte mère que MSI choisit de placer deux modules M.2 SSD de 512 Go chacun, montés en RAID 0 pour des débits en lecture/écriture encore plus rapides. Les plus observateurs ne manqueront pas de remarquer sur la photo ci-dessus qu’un emplacement M.2 pour les futurs SSD Intel Optane est présent sur la carte mère. Enfin, si vous souhaitez rajouter un SSD ou un disque dur 2,5 pouces plus classique dans la machine, un emplacement vacant est à disposition.
Stockage encore, avec la présence d’un disque dur de 3 To délocalisé dans le pied de la machine ! Il y a même un emplacement vide (et les câbles nécessaires) pour ajouter une unité de stockage si le besoin s’en fait sentir.
Parce que deux GeForce vaudraient mieux qu’une
Nous le mentionnions en avant-propos, le MSI Aegis Ti3 embarque deux cartes graphiques de marque NVIDIA, deux GeForce GTX 1080 customisées par MSI. Comprenez que le processeur 3D et les 8 Go de mémoire GDDR5X sont overclockés en usine afin d’accroitre sensiblement le nombre d’images par seconde générées.
Chaque carte est refroidie par un dispositif MSI maison (efficace et silencieux) à double ventilateur. Et pour éviter les coups de chaud potentiels, l’ensemble du compartiment est maintenu à bonne température par un gros ventilateur de 120 mm, vissé sur la paroi supérieure du boîtier et chargé d’évacuer les calories vers l’extérieur.
Avec tous ces composants dernier cri, il est évident que les jeux tournent sans la moindre difficulté. En fonction de nos titres de test, l’Aegis Ti3 débite entre 90 à plus de 260 images par seconde en Full HD et 1440p. Par exemple, dans Rise of the Tomb Raider (en DX12), la configuration affiche sans peine plus de 162 images par seconde, en Full HD avec toutes les options du jeu au maximum.
En 4K, les performances sont (enfin) suffisantes pour jouer avec un bon niveau de graphismes mais n’espérez pas pousser à fond toutes les options de tous les derniers canons 3D. La présence des deux cartes graphiques ne veut pas dire que vous avez le double de puissance graphique à disposition et à mettre au service des jeux vidéo. Au mieux, un gain non-négligeable compris entre 15 et 25% sera à l’ordre du jour.
Toutefois, l’association de deux cartes graphiques n’a pas que du bon. Il est fréquent que les jeux reconnaissent mal ces dernières voire ne les exploitent pas à plein. Ainsi, si des problèmes de stabilité ou d’affichage apparaissent, mieux vaut se rendre dans les pilotes Nvidia et couper l’une des deux cartes graphiques. A noter, Nvidia propose une liste complète des jeux prenant en charge le SLI et on notera que les derniers titres AAA comme Mass Effect : Andromeda ou encore Tom Clancy’s Ghost Recon : Wildlands ne sont pas encore au menu. Compte-tenu de la puissance importante d’une seule GeForce GTX 1080, on est en droit de se demander s’il st vraiment utile de continuer de miser sur des systèmes multiGPU aujourd’hui…
Connecteurs à foison pour la VR (mais pas seulement)
Après l’intérieur du monstre, l’extérieur ! Pas de doute, MSI a mis le paquet sur les connecteurs à disposition. Tant en façade qu’à l’extérieur. A l’avant, situés juste au-dessus du lecteur/graveur DVD, se trouvent deux prises USB 3.0, un USB Type-C, une entrée micro et une sortie casque directement connectée au miniDAC (ESS SABRE HiFi DAC). Ce dernier est intégré à la carte mère et offre un son de meilleure qualité dans les jeux, la musique (non compressée) ou les films. Une sortie HDMI est également présente pour brancher un casque VR de type Oculus Rift ou HTC Vive et ce, pour éviter d’avoir à faire de la spéléologie sous le bureau.
Sur les côtés du boîtier se trouvent deux supports rabattables dont le seul rôle est d’accueillir votre casque audio, pour éviter que ce dernier ne se prélasse sur le bureau. Les plus connaisseurs se rappellent sans doute qu’Acer proposait presque le même « service » sur ses Predator G6 et G1.
On passe à l’arrière et là, on retrouve presque le même casting qu’à l’avant… mais en plus fourni ! La carte mère propose deux prises USB 2.0, 6 USB 3.0, une prise réseau Ethernet, et tous les connecteurs nécessaires pour relier un kit audio multicanal analogique ou numérique (sortie optique). Une ancestrale prise PS/2 est aussi de la partie, pour les joueurs dont les périphériques utilisent encore ce type de connecteur.
Les deux grosses antennes (assez disgracieuses) témoignent de la présence d’une carte Wi-Fi, compatible n/ac et Bluetooth (4.1). D’ailleurs, la partie réseau est confiée aux puces Killer LAN qui permettent, via un logiciel bien pensé, de faire fonctionner de pair le sans-fil et le filaire ou organiser, par exemple, les accès réseau des applis présentes sur la machine.
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