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Test du Panasonic LX100, le compact expert qui voulait détrôner le RX100 de Sony

Le capteur Micro 4/3 de ce LX100 délivre une excellente qualité d’image et son ergonomie devrait satisfaire les experts. Panasonic a des arguments pour faire de l’ombre à Sony.

L'avis de 01net.com

Panasonic Lumix LX100

Qualité photo

4.5 / 5

Qualité vidéo

4 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

4 / 5

Réactivité

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 13/10/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Panasonic Lumix LX100

Définition du capteur 12.2 Mpx
Ouverture max en grand angle 1.8
Ouverture max en téléobjectif 2.8
Zoom optique 3.1 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Panasonic Lumix LX100 : la promesse

Absent du monde des compacts experts pendant des années, Sony a démoli la compétition en à peine deux ans grâce à un appareil : le RX100. Désormais en version 3 (RX100 Mark III), l’appareil de Sony avait un avantage de poids : un grand capteur de 1 pouce, 4 fois plus grand que les capteurs de compacts experts traditionnels et 6 fois plus grands que ceux des compacts normaux. Réputé dans le domaine des appareils experts, Panasonic a mis du temps à préparer sa contre-attaque. Son nom ? Lumix LX100. Ses armes ? Un capteur encore plus grand (Micro 4/3 !) et une optique de pointe. Le verdict ? Lisez donc !

Panasonic Lumix LX100 : la réalité

S’il y a bien un rayon dans lequel ce compact expert est alléchant, c’est dans celui de l’optique. Le 24-75 mm f/1.8-2.8 qui équipe ce LX100 est un véritable petit bijou de compacité compte tenu de sa grande luminosité et surtout de la taille du capteur, au format Micro 4/3. La performance est réellement impressionnante. Côté précision de l’image, les rendus sont bons en grand-angle dès f/2.8, ce qui est bien. À pleine ouverture en grand angle, les images sont un peu douces, peu piquées, mais c’est assez normal. En bout de zoom, l’optique est efficace à pleine ouverture, ce qui est vraiment très bien. Côté macro, ce LX100 est une belle bête avec une mise au point minimale en grand angle de 3 cm : avec un tel capteur et de telles valeurs d’ouvertures, les arrière-plans flous des fleurs sont équivalents à ce que l’on obtiendrait sur un reflex.

Zoom peu véloce

Le seul reproche que nous ayons à faire à ce zoom, c’est sa relative lenteur : le moteur qui le propulse met 2,5 s à passer de 24 à 75 mm, une opération quasi instantanée sur un hybride/reflex et bien plus rapide sur bien des compacts. Si la très grande compacité du zoom est un des avantages du LX100, nombre de photographes avertis auraient préféré une optique mécanique comme sur le Fujifilm X20 : on tourne pour zoomer/dézoomer. Panasonic a préféré la compacité. C’est un choix qui est pertinent en vidéo, mais plus gênant en photo. La raison de ce manque de rapidité tient sans doute dans la complexité de l’optique, constituée de 11 lentilles de verre.

Optique made by Pana’

Il est parfois bon de mettre les points sur les « i » : Panasonic est un spécialiste de l’optique et Leica ne développe pas – ou peu – d’optiques pour Panasonic. De la stabilisation des zooms de ses compacts en passant par la généralisation du grand angle ou les fameuses optiques extra-fines pour ses hybrides, la marque d’Osaka a développé elle-même de nombreuses technologies optiques. Faisons donc taire la légende : ce n’est pas Leica qui conçoit et fabrique les optiques, ce sont bien les ingénieurs nippons de Panasonic. Les ingénieurs de la marque allemande effectuant un contrôle qualité avant d’apposer le précieux sceau. Un sceau qui sert plus à rassurer les acheteurs qu’à autre chose.

Grand capteur multi-aspects

Le LX100 n’intègre pas le capteur 1 pouce des Sony RX100. Il voit encore plus grand avec un capteur au format Micro 4/3. Dans la catégorie des compacts experts à zoom et grand capteur, seul le Canon G1X Mark II dispose d’un capteur plus grand ! Doté de 16 Mpix, le LX100 ne délivre pourtant des clichés que de 12,2 Mpix. La raison est que Panasonic a réitéré le coup du capteur “multi-aspect” des précédents LX. Concrètement, au lieu de recadrer dans une image 4/3 afin de proposer des ratios d’image différents (3/2, 4/3, 16/9, 1/1) mais à la définition d’image et au champ de vision réduits, le LX100 propose toujours la même définition d’image native et la même couverture angulaire. Un excellent choix qui permet au LX100 d’être un « vrai » appareil 12,2 Mpix proposant un « vrai » 24 mm, quel que soit le ratio choisi.

Qualité d’image

Certains photographes avides de recadrages pourraient reprocher cette définition modeste et il est clair qu’un RX100 Mark III offre plus de potentiel de ce côté-là. Mais le rendu des images est très doux et s’avère un peu plus naturel que chez Sony et l’optique, de meilleure qualité, offre des performances plus homogènes. En termes de détails, le LX100 délivre des photos riches et surtout avec un rendu colorimétrique moins flashy que certains anciens boîtiers G – les hybrides de Panasonic. La qualité d’image est souvent équivalente à un reflex d’entrée de gamme doté d’une très bonne optique et en cela le contrat est pleinement rempli.

Très bonne montée en ISO

Le capteur du LX100 se comporte très bien en basses lumières. La qualité est impeccable jusqu’à 800-1600 ISO et on shoote sans craintes jusqu’à 3200 ISO, 6400 étant encore jouable pour les petits tirages. Le fait d’avoir maintenu une définition relativement modeste par rapport aux dimensions physiques du capteur joue clairement en sa faveur : la relative grande taille des photosites limite la quantité d’interférences et permet au LX100 de gérer plus subtilement la montée dans les plus hautes sensibilités avec, notamment, un lissage moins fort que chez Sony.

Autofocus très réactif

Depuis le GX7 et tous les hybrides suivants (GM1, GH4), la maîtrise de l’autofocus de Panasonic a connu un vrai bon en avant et ce LX100 en profite à fond ; c’était d’autant plus logique que le capteur 16 Mpix Micro 4/3 est quasiment similaire aux appareils susmentionnés. Le LX100 accroche très vite les sujets et son déclenchement est quasi instantané. En parlant de déclenchement, celui-ci est totalement silencieux puisque l’obturateur est intégré à l’optique. On obtient donc la même qualité d’image et la même réactivité qu’un reflex/hybride, mais dans un format pocket et 100% silencieux.

Vidéo 4K UHD : claque visuelle, pas de prise micro

En matière de vidéo, Sony et Panasonic sont dans le même bateau et jouent la même carte : celle de la vidéo 4K. Déjà en pointe de ce segment avec ses GH4 et FZ1000, Panasonic enfonce le clou avec le LX100, premier compact expert à tourner dans cette définition. Et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est impressionnant : les images sont incroyablement détaillées et on peut même extraire des photos 8 Mpix des fichiers vidéo où toutes les inscriptions des pancartes sont lisibles, même les plus petites ! En Full HD, Panasonic mène toujours la barque avec une excellente qualité d’encodage, mais une fois qu’on a goûté à la 4K, on a du mal à revenir en arrière !

La copie n’est cependant pas parfaite : il n’y a pas de prise microphone et contrairement à Olympus et Sony, Panasonic n’a pas développé de griffe numérique. Du coup, il faut se contenter des microphones stéréo intégrés, pas franchement extraordinaires et assez sensibles au vent. Note : pour accéder à l’ultra-haute définition, il faut choisir le mode « Mp4 » et non « AVCHD », celui-ci étant bridé à la Full HD.

Viseur confortable

Le viseur électronique du LX100 est très convenable, largement au-dessus de ce que Panasonic proposait avec le LF1, son premier compact équipé d’un viseur numérique. Meilleur que celui du GM5, mais en-deçà d’un GH4, ce viseur n’est pas le plus lumineux du genre, mais la logique du prix est respectée : plus les appareils sont chers, meilleurs sont les viseurs. Dans l’ensemble, l’expérience de shoot est convenable car les dimensions de l’appareil et sa bonne prise en main invitent à viser à l’œil. On perçoit quelque peu l’effet arc-en-ciel quand l’oeil se déplace dans l’image, mais la gêne est faible. Pour la prochaine mouture, il serait bon que Panasonic offre une dalle plus lumineuse, offrant une meilleure dynamique et surtout une image plus grande.

Viseur & écran orientable : le dilemme de la robustesse

Le Sony RX100 Mark III est un petit malin : son viseur télescopique peut demeurer à l’intérieur du boîtier, ce qui a permis à Sony d’intégrer en sus un écran orientable. Un écran pratique non seulement pour les autoportraits – ah, le narcissisme – mais aussi pour les cadrages au ventre ou à bout de bras. En intégrant un viseur fixe, Panasonic a préféré la robustesse, le dispositif du RX100 Mk III étant loin d’être aussi solide. Mais ce faisant, Panasonic a privé le LX100 d’un écran orientable, ce qui pourrait déplaire à certains utilisateurs.

Un LX100 ou un hybride ?

Avec son optique fixe, le LX100 n’offre pas la même polyvalence que les hybrides. On pense notamment au GX7, appareil de Panasonic justement, qui coûte désormais le même prix. Si cette optique fixe est une limite pour le LX100, c’est aussi son atout : il n’existe aucune optique aussi lumineuse dans le monde des hybrides et si certains boîtiers sont effectivement moins chers, les optiques elles, peuvent coûter un bras (le 12-35 mm f/2.8 de Panasonic s’affiche en effet à pas moins de 800 € soit le prix d’un boîtier). Le LX100 est donc certes aussi cher qu’un hybride, mais il intègre une optique haut de gamme. Après, c’est une question de besoins.

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