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Test du Creative Sound Blaster EVO Zx, un casque bien trop cher et qui chante faux

La bataille entre les constructeurs de casques gamers fait rage ! Et Creative se lance au combat avec une lame émoussée.

L'avis de 01net.com

Creative Sound Blaster EVO Zx

Qualité audio

3 / 5

Equipement

3.5 / 5

Confort et robustesse

3 / 5

Dimensions et poids

2.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/10/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Creative Sound Blaster EVO Zx

Modèle Serre tête
Restitution du son 2.0, 7.1
Type de coussinets Supra-aural
Système actif de réduction du bruit Non
Poids (avec cordon et piles) 320 g
Voir la fiche complète

Creative Sound Blaster EVO Zx : la promesse

Creative a connu ses heures de gloire avec ses cartes son SoundBlaster, incontournables pour les monteurs fous de PC il y a quelques années. Au fur et à mesure des années, et avec l’arrivée des chipsets intégrés aux cartes mères, la marque a pris différents chemins mais toujours en rapport avec le son. Outre les kits d’enceintes, elle continue aussi à produire des chipsets audio mais s’est mis aux casques, aux miniDAC, etc. Parmi les casques, il y a ceux pour les amateurs de son, comme les Aurvana, et les EVO, pour les gamers. C’est le SoundBlaster EVO Zx, un modèle haut de gamme qui s’est posé sur nos oreilles pendant de longues semaines. Compte-rendu.

Creative Sound Blaster EVO Zx : la réalité

Que ce soit pour une utilisation filaire ou sans-fil, en écoute musicale ou en situation vidéoludique, ce casque Creative ne nous a pas fait aussi forte impression qu’espéré. Pourtant, avec un prix annoncé de 230 euros, nous nous attendions à ce qu’il assure un maximum. Tout n’est cependant pas à jeter ! L’appli Sound Blaster Central est bien faite et améliore significativement l’expérience audio et la partie communication est vraiment de bonne qualité. Mais, que ce soit en filaire (USB ou jack) ou en Bluetooth/NFC, rien à faire, le rendu final n’est pas du goût de nos tympans.

L’EVO Zx n’a pas une finition à la hauteur de son prix

De l’arceau aux gros écouteurs se posant sur l’oreille, l’EVO Zx se pare de plastique mat ou brillant, noir ou rouge. L’ensemble est visuellement cohérent mais, en main, il s’en dégage une sensation de fragilité. Pourtant, l’arceau tient bien le coup ! De la torsion, aux propulsions liées à des mouvements d’humeur en passant par le rangement musclé dans un sac à dos, il résiste. De leur côté, les écouteurs sont bien matelassés mais appuient sur les oreilles, isolent assez mal de l’extérieur et tiennent chaud après plusieurs heures. Ils sont montés sur des charnières leur permettant de pivoter à 90° et de se plier vers l’intérieur, afin de pouvoir être rangés sans encombre dans la housse fournie ou dans un sac. Sur le dos et les flancs de l’écouteur droit se trouvent tout un panel de commandes : une molette de volume, le bouton d’allumage et les touches relatives au pilotage de votre appli musicale. Globalement, on passe son temps à tâtonner pour trouver les touches et leur réponse n’est pas exceptionnelle. Si toutes sont fonctionnelles lorsque le casque est associé en Bluetooth, il n’y a que la mise en lecture/pause qui est opérationnelle en filaire. Dommage.

Un casque endurant mais qui chante faux

En fait, le mode filaire (jack) constitue davantage un mode « secours » qu’un mode d’utilisation à part entière. En effet, l’EVO Zx donne tout son potentiel en USB mais surtout en sans-fil. L’autonomie de la batterie intégrée est correcte : 7 h sans SBX, 5 h 15 avec. Le SBX ? C’est un micrologiciel interne associé à la puce audio intégrée au casque (SB-Axx1). Il permet d’affiner et personnaliser le son par le biais de l’application mobile ou des pilotes pour ordi. Ainsi, vous pouvez choisir un profil (Musique, Cinéma ou Voix) et régler certaines options pour améliorer la qualité du rendu. Mais globalement, tout est très compressé, c’est mat et sans chaleur. En cause : les basses trop puissantes et la trop grande quantité de médiums. Il n’y a plus de place pour les aigus ! Donc pas de brillance et une spatialisation trop approximative. Et, d’après nos mesures, la réponse en fréquence est certes étendue (20 à 21 000 Hz en filaire) mais la bande passante accuse de trop grandes irrégularités pour écouter de la musique dans de bonnes conditions. C’est même très faux par défaut.

Pour retrouver une qualité quasi-correcte, il faut s’arracher les cheveux sur les égaliseurs et effets proposés par l’appli. Mais, ne rêvez pas, vous n’arriverez pas à un rendu exact même en y mettant toute la meilleure volonté du monde. Pour le jeu, c’est un peu mieux mais rien de formidable. Ceux qui aiment en prendre plein les oreilles à la moindre explosion seront servis. La spatialisation logicielle ne donne pas toujours de bons résultats, surtout dans les FPS. En revanche pour la conversation, le Zx se débrouille pas mal, que ce soit au téléphone ou sur un logiciel de tchat.

L’EVO sauvé par ses micros !

L’EVO Zx est équipé de plusieurs micros qui, toujours par le biais de l’appli, peuvent voir leur potentiel décuplé. Ainsi, vous pouvez activer le CrystalVoice, un algorithme qui permet de capter et neutraliser en partie les bruits environnants. Cela marche très bien. C’est « loud and clear » ! Mais, encore une fois, cela ne fonctionne qu’en Bluetooth ou en USB sur PC. En mode filaire (jack), tous les parasites et brouhahas du métro ou de la rue viendront gêner une conversation téléphonique. Rageant. Et si vous avez envie de mettre un peu de fun sur votre Team Speak ou votre conversation Skype, un déformateur de voix est présent dans l’appli. Organe d’elfe ou d’orc, de robot ou complétement suraigu, il y a de quoi animer des moroses soirées de raids.

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