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Test du Canon PowerShot G7X : un compact expert petit et performant

Bien fabriqué, rapide et plutôt performant, le G7X est un compact équilibré. Mais il ne révolutionne pas le genre.

L'avis de 01net.com

Canon PowerShot G7X

Les plus

  • + Capteur 1 pouce
  • + Optique 24-100 mm f/1.8-2.8
  • + Ecran tactile orientable en mode autoportrait
  • + Finition haut de gamme

Les moins

  • - Pas de vidéo 4K
  • - Rafale modérée
  • - Pas de viseur

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

3.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

4 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 15/10/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Canon PowerShot G7X

Définition du capteur 20.2 Mpx
Ouverture max en grand angle 1.8
Ouverture max en téléobjectif 2.8
Zoom optique 4.2 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Canon PowerShot G7X : la promesse

Alors que Sony se paie la part du lion dans le segment des compacts experts (plus de 50% de parts de marché en valeur !) avec ses différents RX100, le géant Canon sort lentement de sa léthargie et lance le PowerShot G7X, un compact format pocket doté d’un capteur 1 pouce et d’un écran orientable tactile. Cette réponse tardive permet-elle à Canon de revenir dans la course et peut-elle bousculer Sony ?

Canon PowerShot G7X : la réalité

On peut taper sur Canon quand il faut, mais il est un point sur lequel le constructeur nippon n’a jamais lésiné : la qualité de fabrication. Tout de métal revêtu, le G7X est un modèle de construction. 100% made in Japan, chaque pièce (boutons, molettes, etc.) respire la qualité, pour un aspect général ainsi qu’un toucher plus costaud que les modèles de Sony. Une marque qui privilégie généralement compacité et légèreté. Les “clics” des molettes et de la bague de contrôle de l’optique renforcent encore plus ce ressenti “mécanique”, si agréable en cette ère du tout numérique. Revers de la médaille : en vidéo, le moindre changement de paramètre en cours de capture s’entend sur l’enregistrement. Côté prise en main, l’ergonomie pâtit un peu du manque de grip en façade, qui rend l’appareil glissant. Ce défaut, le G7X le partage avec les RX100, mais Sony propose un accessoire en caoutchouc qui fait bien le job. Les ingénieurs de Canon que nous avons rencontrés le mois dernier nous ont assuré qu’ils étudiaient la possibilité d’un grip et/ou un genre d’étuis. Autre reproche mais qui est une affaire de goût : la molette d’exposition est assez dure à manipuler et sa position (sous la molette des modes et au-dessus du repose-pouce) n’est pas idéale. Mais au moins cela évite les changements d’expo intempestifs comme sur le premier Fujifilm X100.

Qualité d’image de bon niveau

Le capteur 1 pouce intégré dans le G7X est signé Sony, et Canon a développé une optique super lumineuse spécialement pour ce boîtier, un 24-100 mm f/1.8-2.8. Ce mélange Canon+Sony donne de très bons résultats, que ce soit en plein jour, où le GX7 délivre de belles couleurs et un beau flou d’arrière-plan à pleine ouverture. Sans être aussi calé en couleurs que Fuji, notre référence en terme de rendu, Canon maîtrise très bien la réstitution des couleurs par défaut. En macro, le G7X a donné de très bons résultats, avec une très bonne précision au centre de l’image. En grand angle, l’optique est moins précise, les bords étant un peu trop doux et légèrement déformés, mais dès qu’on zoome un peu, l’image est uniformément bonne. Le capteur 1 pouce offre toujours une qualité d’image approchant celle des petits reflex, dominant largement la majorité des compacts à petits capteurs. En bout de zoom et en pleine ouverture, on peut profiter de vrais arrière-plans flous.

Montée en ISO bien gérée, AF efficace

Le G7X gère bien les basses lumières jusqu’à 800-1600 ISO, selon la qualité de la lumière. 3200 ISO reste une valeur utilisable mais le traitement du bruit numérique commence à être très fort et les détails disparaissent largement, les valeurs de 6400/12800 ISO devant être réservées aux périodes de crise, genre une photo d’ours qui traverse la rue une nuit d’été (!). Dans l’ensemble les résultats sont plutôt bons, mais les algorithmes de lissage de l’image sont encore plus agressifs que chez Sony. Canon a cherché la netteté au détriment des détails. C’est un choix et ce n’est pas idiot. Côté AF, sans être le plus rapide du genre, le G7X nous a donné entière satisfaction. Il accroche plutôt bien les sujets et le déclenchement est vraiment rapide.

Optique qui offre un bonus de zoom

Le G7X a le même niveau de qualité d’image que le Sony RX100 Mark III, les deux optiques nous paraissant être équivalentes. Mais le petit Canon offre un petit plus : une rallonge de zoom. Si le RX100 Mark III et le G7X commencent tous les deux leur course à 24 mm, le Sony plafonne à 70 mm tandis que le Canon poursuit jusqu’à 100 mm, un bonus de zoom plus qu’appréciable dans certaines situations. On pense notamment aux portraits, ou à la capture de détails. Attention cependant : il s’agit d’un compact expert avec un zoom x4 et non d’un compact ultra-zoom. Pas de zoom sur les fesses de singes depuis la rambarde du zoo !

Autonomie : peut mieux faire

Quand la batterie du Fujifilm X30 affiche une puissance de 1800 mAh, celle de notre PowerShot G7X se contente d’un petit 1250 mAh. Ce qui se ressent bien sûr dans l’endurance de la batterie : en mode éco, le G7X encaisse un peu plus de 300 clichés, mais en mode normal, c’est à dire avec l’allumage rapide et en pleine possession de ses moyens, il ne tient théoriquement que 200 clichés. C’est de 50 à 70% de moins que la concurrence. Dans les faits, en allumant l’appareil uniquement quand on en a besoin, on tient sans problème les 250-300 images, ce qui est honorable. On pourrait arguer que Fujifilm a mis trois générations avant d’offrir une bonne autonomie à son boîtier expert (le nouveau X30 tient 470 clichés contre 220 pour le X20 !), mais ce manque de puissance des batteries est un fait récurrent chez les compacts de Canon. Heureusement qu’il n’en est pas de même chez les reflex !

Ecran orientable & tactile

En choisissant un système à simple charnière qui pivote sur seulement 180°, Canon a fait le choix de la robustesse et de la facilité. L’écran facilite ainsi la prise d’autoportraits ou la visée à hauteur de hanches, mais il n’est pas adapté à la prise de vue à bout de bras, comme lors d’un concert par exemple. Ce choix est pertinent compte tenu de la cible : des utilisateurs exigeants et qui ont un certain pouvoir d’achat, mais pas forcément experts.
La partie tactile est mieux gérée que chez nombre de concurrents, avec non seulement la possibilité de pointer un sujet sur lequel faire le point, mais aussi la navigation dans les menus.

Vidéo : du Full HD, mais pas de 4K

Contrairement à Panasonic et Sony qui ont déjà entrepris le virage de la 4K, Canon se montre plus conservateur et ne propose que de la vidéo Full HD (1920 x 1080 points comme les téléviseurs), en mode à 30 ou 60 i/s. L’encodage des fichiers vidéo est bon, la dynamique itou et la capture du son très correcte compte tenu de la petitesse du micro stéréo. Dommage que Canon ne propose pas plus d’options d’encodage pour améliorer la qualité, comme chez le RX100 Mark III. Pas de mode 720p à 120 images par seconde non plus, pourtant idéal pour réaliser simplement de beaux ralentis. Canon s’est contenté du minimum. Rappelons finalement qu’il faut faire attention à la manipulation des molettes et des boutons durant l’enregistrement : comme nous l’avons dit plus haut, les clics s’entendent très bien.

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