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Test de la Samsung Galaxy Tab : le 01Lab ne recommande pas cette tablette

Sérieuse concurrente de l’iPad, la tablette tactile de Samsung fait le plein de fonctions. Mais elle coûte 700 euros…

L'avis de 01net.com

Samsung Galaxy Tab P1000

Les plus

  • + Le système d'exploitation Android 2.2
  • + Les nombreuses fonctions embarquées
  • + La double connectique 3G/Wi-Fi ?

Les moins

  • - Rien

Affichage

2 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 22/11/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Samsung Galaxy Tab P1000

Système Android 2.2
Processeur ARM Cortex A8
Taille (diagonale) 7 "
Voir la fiche complète

Samsung Galaxy Tab P1000 : la promesse

Sorti il y a six mois, l’iPad n’avait, jusqu’à présent, pas de réelle concurrence. Avec la Galaxy Tab, Samsung lance la seule tablette tactile actuellement capable de rivaliser avec le modèle d’Apple. Dotée d’un écran de 7 pouces, elle est équipée des derniers raffinements technologiques : écran tactile capacitif, Android 2.2 (Froyo) avec la prise en charge du Flash, 16 Go de stockage extensible par microSD, Wi-Fi n, Bluetooth 3.0, GPS, avec en plus la possibilité de téléphoner ! Après une semaine de tests intensifs, nous allons voir si, à près de 700 euros, on en a pour son argent.

Samsung Galaxy Tab P1000 : la réalité

Pour sa première tablette, Samsung n’a pas choisi l’excentricité : avec son cadre noir assez large, sa dalle de verre protégeant l’écran et ses quatre boutons sensitifs situés sous l’affichage, la Galaxy Tab ressemble à un très grand téléphone tactile, un Galaxy S taille XXL, ou… à un mini-iPad ! Si la façade est de constitution, l’arrière est tout de plastique blanc, un matériau qui n’inspire pas tout à fait confiance.

Sept pouces, le format idéal !

Son écran tactile capacitif mesure 7 pouces de diagonale, contre 9,7 pouces pour l’iPad (17,8 cm contre 24,6 cm) avec une résolution de 600 x 1 024 points (768  x 1 024 à 132 ppp pour l’iPad). Samsung n’a pas fait appel à la technologie Super Amoled qui équipe ses téléphones Galaxy S et Wave, pour des raisons de difficulté d’approvisionnement et de prix trop élevé. Dommage, l’écran aurait été plus lisible, surtout en plein soleil. Nos mesures montrent toutefois que l’affichage de ce LCD TFT est très bon, avec un contraste de 922:1 et une luminosité de 348,8 cd/m².
A l’usage, le format 7 pouces semble être la taille idéale pour une tablette : la Galaxy Tab est suffisamment petite pour être tenue d’une seule main et suffisamment légère (380 grammes) pour être portée sans fatigue. On pourra donc la transporter facilement avec soi. Pour les risque-tout, elle tient même dans une poche arrière de jean (pour homme) ou dans une poche intérieure de veste.

Une réactivité surprenante, sauf pour le surf sur Internet

Nous aimons la réactivité de cette tablette : l’affichage est fluide, le lancement des programmes et des jeux se révèle très rapide. Nous avons ainsi pu jouer à Angry Birds ou au jeu 3D Nova HD sans à-coups. Normal, direz-vous, la Galaxy Tab utilise ce qui se fait de mieux à ce jour en matière de mobilité : un processeur d’application Samsung Hummingbird ARM Cortex A8 à 1 GHz, associé à un processeur graphique PowerVR SGX 540, et 512 Mo de mémoire vive.
Les tests que nous avons réalisés montrent que la tablette n’est pas si rapide que cela avec un score de seulement 13,5 Mégaflops au logiciel Linpack et un petit 1040 dans Quadrant.
C’est plus au niveau du surf Internet que le bât blesse. Grâce à Froyo, la version 2.2 d’Android, le navigateur lit le Flash, jusqu’à la version 10.1 du logiciel d’Adobe. Le souci est que les nombreuses animations (publicités, vidéos, etc.) qui s’affichent, ralentissent beaucoup le chargement des pages Web (plus de 10 secondes de plus). Sans parler des sites entièrement en Flash comme M6 Replay qui sont pratiquement inutilisables.

Des capacités multimédias avancées

La Galaxy Tab est un superbe baladeur audio-vidéo : elle lit les films en DivX, Xvid, WMV, H264 jusqu’au format Full HD 1080p. Pour la musique, les MP3, AAC et WMA sont pris en charge sans problème.
Le son est diffusé soit sur ses deux haut-parleurs situés sous l’écran avec une très bonne qualité pour un appareil mobile, soit par l’intermédiaire d’un casque branché sur sa prise au format jack 3,5 mm, ou grâce à un casque Bluetooth.
L’espace de stockage de 16 Go est plus que suffisant pour y embarquer des films, des photos et de la musique, d’autant qu’un port microSD permet d’en étendre la capacité jusqu’à 32 Go supplémentaires.
La tablette a deux caméras, une à l’avant avant de 1,3 mégapixel qui ne fonctionne que pour les appels vidéo et une au dos de 3,2 mégapixels qui sert d’appareil photo et de caméscope. Les images produites en photo sont plutôt bonnes avec un bon respect des couleurs. Le flash LED manque de puissance pour éclairer des scènes sombres. En vidéo, les images sont fluides, mais la prise en main délicate de la tablette ne permet pas de réaliser des films de plus de quelques secondes.
Du point de vue de l’autonomie, si Samsung annonce 7 heures en lecture vidéo, nous avons atteint 6 heures 01 avec la luminosité au maximum, ce qui est correct, mais bien inférieur aux quelque 10 heures de l’iPad. En surf sur Internet en 3G, nous avons atteint 5 heures 11 minutes.

De gros problèmes d’ergonomie

La Galaxy Tab souffre de nombreux problèmes d’ergonomie, tant logicielle que matérielle, qui peuvent remettre en cause son achat. Au niveau matériel, son écran LCD est protégé par une dalle très brillante. Il est assez gênant de voir en permanence son reflet ou celui des lumières ambiantes à l’écran, même quand la luminosité est poussée à fond. N’espérez pas réussir à lire quoi que ce soit au soleil ! Par ailleurs, il semble que Samsung n’ait pas pensé à traiter sa dalle contre les traces de doigts : il faut nettoyer l’écran en permanence, ce qui est plus que lassant.
Plus gênant, si la tablette est facile à utiliser d’une main grâce à sa taille, s’en servir pour faire des photos et des vidéos est un vrai calvaire : il n’y a pas de bouton photo, et on ne sait pas comment la tenir, sachant que les commandes ne sont que tactiles et que la tablette est très glissante si on la tient d’une seule main. Enfin, les boutons sensitifs situés sous l’écran ne sont pas désactivés lors de la mise à l’horizontale de l’appareil, ce qui engendre des fausses manipulations à répétition.
La Galaxy Tab souffre de problèmes de connexion Wi-Fi. Sur les trois modèles que nous avons testés, nous avons eu des problèmes de connexion à différentes box (SFR, Free, Alice) protégées en WPA et WPA2. En fait, la tablette a du mal à se connecter si le point d’accès est difficilement accessible. Espérons qu’un nouveau firmware pourra résoudre ces problèmes de connexion.
On l’oublie assez vite, mais cette tablette est aussi un téléphone. Samsung a pensé la Galaxy Tab comme un Galaxy S de 7 pouces. A moins de vouloir paraître ridicule, on ne portera certes pas l’engin à son oreille (malgré le capteur de proximité emprunté à celui du Galaxy S, qui coupe l’affichage à proximité de l’oreille). On l’utilisera plus en mains-libres ou avec une oreillette Bluetooth. Le souci est que le micro omnidirectionnel, trop sensible, capte tous les sons environnants : impossible de se faire comprendre de son interlocuteur si l’on n’est pas dans un environnement calme.
Toujours au niveau matériel, Samsung a choisi une batterie inamovible. En conséquence, la carte Sim s’insère sur le côté de l’appareil. Malheureusement, elle est facilement escamotable par quelqu’un de mal intentionné.
Pour recharger l’appareil, Samsung a choisi un connecteur propriétaire à 30 broches similaire à celui d’Apple, mais avec des contacts inversés. Nous aurions préféré un connecteur standard au format microUSB ou mieux PDMI (Portable Digital Media Interface). Il faudra donc impérativement le câble USB fourni dans la boite pour le recharger à un adaptateur secteur USB. La recharge est lente (comptez trois bonnes heures) et la Galaxy Tab ne pourra pas se recharger sur un port USB d’ordinateur. Il faudra impérativement disposer d’un port USB 3.0 sur son ordinateur pour assurer l’intensité nécessaire à la recharge.

Des logiciels et des accessoires à foison

Grâce à l’accès à l’Android Market, la Galaxy Tab profite d’un catalogue riche de quelque 100 000 applications. Certes, on est loin des 300 000 applications de l’App Store. Mais pratiquement toutes les applications de l’Android Market fonctionnent sur la tablette de Samsung alors que chez Apple seules 40 000 applications ont été développées spécialement pour la taille d’écran de l’iPad. Précisons aussi que la Galaxy Tab est équipée du très bon logiciel de navigation GPS Google Navigation, qui exploite parfaitement la puce de réception GPS intégrée. Et il est vrai que l’affichage des cartes Google sur un écran aussi grand est un réel confort !
En outre, Samsung a eu la bonne idée d’ajouter son propre magasin d’applications, avec des logiciels préinstallés : Vidéo Futur pour la VOD, avec deux films offerts à sélectionner, Relay.com pour la presse magazine avec un cadeau de bienvenue de trois magazines offerts à choisir, et deux jeux Gameloft offerts (Asphalt 5 et Nova).
Samsung accompagne le lancement de sa tablette de toute une gamme d’accessoires. Outre les indispensables étuis de protection et autres câbles USB et TV, on retrouve une station d’accueil avec des sorties mini-HDMI et audio jack. Samsung a également présenté une superbe station toute blanche intégrant un clavier Azerty de 84 touches. Enfin, la voiture n’a pas été oubliée avec un chargeur allume-cigare et un kit de navigation qui s’installe sur le pare-brise pour utiliser la tablette comme GPS.

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