Cogito Pop : la promesse
Son look ? Celui d’une montre Ice. Vous savez, ces montres en plastiques disponibles dans une multitude de couleurs, et qui font fureur depuis quelques années. Une Ice, donc, en version un peu plus cheap. Son point fort ? Elle donne l’heure et affiche des notifications. Son intérêt ? Découvrez-le en lisant…
Cogito Pop : la réalité
« La montre est le seul bijou des hommes », se plaisent à dire les accros aux montres de luxe, justifiant les milliers d’euros qu’ils viennent d’investir dans une montre qui n’affiche même pas la date. Avec la Cogito Pop, on n’en est pas là : à 99 euros, la toquante joue plutôt contre les Ice Watch et autres Swatch. Un cadrant et un bracelet de la même couleur unie, un toucher caoutchouteux pour ce dernier, de gros boutons pour le premier, une conception simple pour un ensemble plutôt voyant. La Cogito Pop ne bouscule pas la mode, elle la suit pépère.
Pas tout à fait connectée
La Pop n’est pas une Galaxy Gear de Samsung, ni une Smartwatch de Sony ou tout autre machin numérique avec un écran OLED et une autonomie de 3 minutes. Non. La Pop est une montre normale avec une connectivité Bluetooth LE (pour low energy, un protocole à basse consommation) avec un pouvoir extraordinaire : bipper et faire clignoter des petits voyants dès réception de mails, d’appels et de SMS (entre autres) sur votre smartphone. Un genre de bracelet avertisseur qui fonctionne avec une pile censée durer 3 ans. Difficile à vérifier, mais nous sommes sceptiques.
Ça marche… plus ou moins
Parlons un peu connectivité. L’appairage avec notre HTC One M8 a été fastidieux, ponctué par un redémarrage obligatoire du smartphone pour cause de caprice androïdesque. Mais une fois que la montre est connectée, elle le reste. Enfin ce n’est pas très difficile, puisqu’elle n’a pas d’écran à gérer. Depuis l’application smartphone, vous pouvez déterminer quels sont les services qui vont interagir avec la montre : sms, mail, etc. Les plus suicidaires des ultra-connectés les sélectionneront tous au risque de la voir clignoter en permanence (attention à l’épilepsie), les plus modérés se contenteront des mails/sms. Le hic pour Cogito c’est que la promesse n’est qu’à moitié tenue : si la notification Gmail fonctionne très bien, de même que celle de Facebook, ce n’est pas le cas des SMS qui ne se sont jamais affichés. Le lien avec Skype est lui aussi médiocre puisque la notification d’appel n’apparaît… qu’une fois la communication prise depuis le smartphone. Mais ce n’est finalement pas si grave puisque le bip de la pile est agaçant ; bip que l’on peut désactiver pour ne se contenter que du clignotement d’une des quatre icônes du cadrant.
En toute objectivité…
La Pop doit être abordée comme un avertisseur (plus ou moins) discret de l’arrivée d’un mail ou d’un SMS d’importance. Elle peut trouver une certaine utilité pour ceux qui veulent s’éloigner de leur mobile, que cela soit pour rester concentré ou pour éviter d’avoir le cervelet cramé par les ondes. Mais vu le peu d’interactions possibles, son intérêt est très limité puisqu’elle est incapable de d’afficher du contenu sur l’alerte. Le must serait un petit écran monochrome en fond de cadrant pout afficher réellement le titre d’un mail ou le contenu d’un SMS. On regrette aussi l’absence d’un petit tracker d’activité, qui paraissait pourtant tout désigné pour s’installer dans une montre.
Avis subjectif
La montre étant un objet personnel, elle reste évidemment soumise à un jugement subjectif, notamment en ce qui concerne le confort et l’esthétique. J’utilise au quotidien une montre Seiko SGG717 dont j’ai eu le plaisir de découvrir la référence en rédigeant cet article. En comparaison, la Pop s’avère bien moins finie, plus encombrante puisque son cadrant est deux fois plus épais et beaucoup moins discrète. Son matériau principal, un dérivé de caoutchouc sans doute, fait rapidement transpirer et son design me laisse de de marbre. Elle n’est pas prête de remplacer ma Seiko.
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