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Test : Ce GPS anti-embouteillages est-il satisfaisant ?

Le 8450 Live embarque une carte SIM pour accéder à des services en ligne dont l’information trafic. Nous l’avons testé.

L'avis de 01net.com

Navigon 8450 Live

Les plus

  • + L'écran capacitif de 5 pouces
  • + Les services connectés
  • + La navigation en 3D modélisée
  • + Les prix

Les moins

  • - Rien

Qualité du guidage

3.5 / 5

Affichage

5 / 5

Fonctions

3.5 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 04/01/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Navigon 8450 Live

Taille de l'écran (diagonale en cm) 12.7 cm
Voir la fiche complète

Navigon 8450 Live : la promesse

Annoncé en octobre 2009, le Navigon 8450 Live serait un GPS connecté capable de vous éviter les bouchons. En concurrence frontale avec les produits de la gamme Live de TomTom (consulter les modèles ici), le constructeur dispose de ses propres partenariats, en l’occurrence avec l’opérateur T-Mobile pour l’information trafic. Mais pas seulement, puisque le Navigon 8450 Live propose également des accès à la météo, aux alertes radars mobiles et à la recherche Google Local. Le tout sur une plate-forme matérielle haut de gamme. Nous avons testé ce produit des semaines durant lors de nos trajets parisiens avec leur lot quotidien d’embouteillages.

Navigon 8450 Live : la réalité

Une dalle tactile un cran au-dessus de la concurrence
Ce 8450 Live bénéficie d’un large affichage, 12,7 cm, alors que la majorité des produits commercialisés est en 10,9 cm. Atout supplémentaire, il s’agit d’un écran capacitif recouvert d’une plaque de verre minérale, ce qui procure un rendu très agréable à l’œil. L’image est étonnamment contrastée et surtout la précision de la surface tactile est vraiment remarquable. Dès lors, l’appareil se pilote avec un véritable confort, tant du bout du doigt qu’à la voix.

C’est la pagaille à bord
Navigon a modifié le support de son GPS et propose désormais un modèle rigide plus petit et plus simple à caler dans une boîte à gants. Il demeure bien plus grand que les dispositifs que l’on trouve aujourd’hui majoritairement, mais ce n’est pas plus mal finalement. Dans les grands véhicules, le GPS est placé plus près du conducteur et donc plus à portée de main.
En revanche, côté installation électrique, c’est la valse des fils. Tout d’abord, le récepteur Live est matérialisé par un petit boîtier, à l’inverse de la solution TomTom Live qui l’intègre directement dans le GPS. C’est dans ce dernier qu’est installée la carte SIM, nécessaire pour faire fonctionner la connexion GPRS qui se charge de rapatrier toute les alertes en temps réel. Un boîtier qu’il faut donc impérativement alimenter.
Une fois le chargeur allume-cigares branché au boîtier, il faut relier ce dernier au GPS. Petit souci : ce petit boîtier ne dispose d’aucun système de fixation, il faudra lui trouver une place qui ne gêne pas pendant la conduite, car placé sur la planche de bord, celui-ci se fait la belle à la moindre accélération.

Causez-lui, il agit !
La reconnaissance vocale fait également partie intégrante de ce nouveau GPS Navigon. Qu’il s’agisse de saisir son adresse ou de piloter les fonctions de l’appareil, le 8450 Live répond aux ordres. Dans les deux cas, le résultat est plutôt convaincant à un détail près. Lors de la saisie d’une adresse, on dicte sa destination pour remplir les champs ville, rue et numéro. Seulement, les étapes défilent sans que l’on puisse valider. Ainsi, si la reconnaissance échoue, on ne peut que le constater et n’intervenir qu’à la fin. Et si là encore, le menu de correction est bien fait, on finit par y passer du temps assez inutilement…

L’information trafic immature
En ce qui concerne l’information trafic, testée plusieurs jours durant et à différentes heures, le constat est sans appel dès les premières heures de route : cela ne fonctionne pas ! On se souvient des débuts chaotiques de la solution HD Traffic de TomTom. Nous avons donc mis en place un petit duel : on a installé un TomTom Go 950 Live à côté du Navigon pour juger de la quantité d’informations délivrées par chaque appareil.
La technologie du TomTom a gagné en maturité. On ne rencontre donc pas de problème majeur au niveau de la connexion. En revanche, pour le  Navigon, alors que le boîtier est alimenté, la connexion au service d’information ne fonctionne pas. A l’écran, le logo TMC est rouge indiquant l’inactivité. Dans les menus, le dispositif (activé) n’indique aucune alerte sur notre parcours. Sur les autoroutes d’Ile-de-France, aucun message n’apparaît à l’écran du Navigon alors que l’on roule en plein embouteillage. Dépité, on finit par prendre notre raccourci habituel, à hauteur d’Ikea sur la A15, pour rejoindre le centre d’Argenteuil. Itinéraire d’ailleurs conseillé par le GO 950 Live qui, lui, affiche bel et bien les embouteillages et réagit rapidement en nous proposant un itinéraire bis. Et force est de constater que ça roule juste correctement sur ce nouvel itinéraire, les feux tricolores aidant…
Nous voici à l’entrée de la A86, que le TomTom nous indique comme fluide. Entre temps, le module info trafic du Navigon 8450 s’est activé mais aucune information n’est affichée. Si ce n’est la proposition d’un itinéraire assez étrange qui nous fait passer par la ville. On serre les dents et on s’exécute tout en sachant que la circulation sera difficile. Il est 10 h 30, un appel au bureau et on se fait confirmer que ça roule bien sur la A86 mais aussi sur le périphérique. D’ailleurs Sytadin, site d’information trafic, affiche de beaux tronçons verts avec une touche de rouge à porte de Versailles, notre destination. Destination que nous atteignons 1 heure et 15 minutes plus tard alors que le GPS Navigon nous annonçait au départ 45 minutes de trajet. Au final, il aura fallu 1 heure 45 minutes pour parcourir 32 kilomètres sans jamais bénéficier d’alertes.
On ne s’étalera pas non plus sur les autres services connectés. Qu’il s’agisse de la météo, de la recherche Google ou des alertes radars, ceux-là ne fonctionnent que lorsque le service Live est opérationnel. Lors de nos tests on ne peut pas dire qu’ils aient présenté un quelconque intérêt.

Une plate-forme performante
Si la partie dite « Live » est à revoir, la plate-forme matérielle est au point. Le Navigon 8450 Live est performant sous bien des aspects : les calculs d’itinéraires sont plutôt rapides, les instructions vocales claires, l’aide à la conduite est agréable (affichage des panneaux autoroutiers et guidage sur voies) et la liaison Bluetooth permet de passer ses appels en mains-libres avec un son très correct. Petite mise en garde cependant quant à la cartographie qui n’était pas à jour sur notre modèle de test. Un rond-point pourtant construit depuis bientôt trois ans n’y figure pas ! Idem pour certaines rues passées en sens uniques et  encore non classées comme telles par le cartographe.
Nous conseillons vivement de souscrire à l’offre FreshMaps qui vous propose des mises à jour trimestrielle, pendant deux ans, pour à peine vingt euros. Sans doute l’une, pour ne pas dire la meilleure offre de renouvellement dans le monde des GPS.

Un aperçu de la navigation du futur
Le GPS propose un nouvel affichage en 3D. Après les bâtiments en relief, voici qu’ils prennent des textures. Mais pas seulement, car dans cette nouvelle vue, tout est représenté : arbres, feux tricolores, passages piétons, trottoirs, etc. Bien sûr, les vues ne sont pas fidèles à 100 % mais le rendu, que l’on peut voir ici est assez remarquable. Lors de la présentation du produit, nous avions questionné le constructeur sur la puissance nécessaire pour ce nouveau mode 3D. Il nous avait assuré que le 8450 Live intègrerait tout le nécessaire, circuit graphique compris, pour que tout se passe bien.
Dans les faits ce n’est pas toujours le cas. Si vous circulez sur un tronçon en ligne droite, pauvre en détails, cela passe encore. Le résultat est même plutôt étonnant. Mais pas vraiment agréable pour autant, car cette modélisation requiert bel et bien une puissance qui dépasse celle délivrée par le 8450 Live, et si la circulation est fluide, les décrochages de l’image sont fréquents. Plus flagrant, le fait de passer sous un pont brouille bizarrement l’image…
Voici donc un mode de vue original, que l’on laisse activé pour épater la galerie ou alors lorsque l’on roule tranquillement dans les villes modélisées (Paris, Lyon et Nice). En théorie en tout cas, car dans notre cartographie, il reste encore bien des coins, notamment dans le XVe arrondissement de Paris, ou aucune 3D n’est visible.

Enfin, concernant la partie multimédia de l’appareil, sans le tuner TV proposé en option, l’intérêt est assez minime. En l’état, le lecteur est uniquement compatible avec les photos Jpeg. Ni les MP3 ni les DivX que nous avons copié sur sa mémoire n’ont été reconnus.

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