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Test : BlackBerry DTEK 50, le pari n’est pas loin d’être réussi

BlackBerry est de retour avec un smartphone Android qui mise, comme d’habitude, beaucoup sur la sécurité. Mais il en oublie quelques points essentiels.

L'avis de 01net.com

Blackberry DTEK50

Les plus

  • + Design et finition
  • + Surcouche logicielle

Les moins

  • - Prix
  • - Autonomie

Note de la rédaction

Note publiée le 18/08/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Blackberry DTEK50

Système Android 6.0
Processeur Qualcomm Snapdragon 617
Taille (diagonale) 5.2 "
Résolution de l'écran 424 ppp
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En crise depuis de longues années, BlackBerry peine à refaire surface aux yeux du grand public. Pourtant, le fabricant n’a pas oublié d’innover avec des appareils audacieux – et réussis – comme le Passport ou le Priv. Si le second tournait déjà sous Android, il intégrait toujours un clavier physique. Avec le DTEK50, le prix a fondu (339 euros), mais l’audace aussi. Le canadien s’est allié à TCL, fabricant chinois qui possède la marque Alcatel Onetouch, pour lancer cette version modifiée de l’Idol 4. La configuration s’adresse à un public qui n’en demande pas trop à son appareil, mais qui reste attaché à sa sécurité.

Le BlackBerry DTEK50
01net.com – Le BlackBerry DTEK50

Joli, comme l’Idol 4

Esthétiquement, la différence avec l’Idol 4 se limite à une variation de la coque arrière, qui s’offre un revêtement en caoutchouc granuleux peu séduisant mais très agréable sous les doigts. On retrouve la marque de fabrique de l’Idol 4 et de l’Idol 3, à savoir un design parfaitement symétrique de haut en bas, sans le moindre bouton apparent. L’écran ne couvre pas toute la façade avant et est entouré des haut-parleurs. Les tranches sont habillées par de fines lignes en métal qui apportent une touche d’élégance. BlackBerry n’a pas pris spécialement de risques, mais le DTEK50 reste un joli smartphone.

Le BlackBerry DTEK50
01net.com – Le BlackBerry DTEK50

Si les qualités sont là, les défauts le sont aussi. Et ils concernent l’ergonomie. La prise casque est située en haut, et un joli bouton rond se place sur la tranche droite, en-dessous du réglage du volume. Sauf que ce n’est pas le bouton d’alimentation mais un bouton “à tout faire”, que l’on pourra paramétrer pour lancer n’importe quelle application. Pour allumer et éteindre l’écran, il faudra chercher tout en haut à gauche de l’écran. Là où nos doigts n’auront jamais envie d’aller. Peu pratique pour les droitiers, franchement désagréable pour les gauchers.

Une autonomie insuffisante

On retrouve son calme en allumant l’écran, avec une très belle dalle Full HD de 5,2 pouces. La résolution de 424 ppp n’est pas la plus impressionnante du marché, mais elle s’avère amplement suffisante pour livrer une belle qualité d’affichage. Avec un taux de contraste de 1108:1 et une luminosité de 565 cd/m2, le DTEK50 est un très bon élève. Il est possible de faire varier la chaleur des couleurs dans les paramètres, et les angles de vision sont bons. Un sans faute.

Le BlackBerry DTEK50
01net.com – Le BlackBerry DTEK50

Le Snapdragon 617 a déjà fait ses preuves avec le HTC One A9 et le Moto G4. Mais le DTEK50 souffre de quelques ralentissements au moment de basculer d’une application à l’autre. L’expérience globale reste bonne, mais nous avons parfois dû attendre deux à trois secondes pour ouvrir Waze ou l’appli photo. Etonnant, d’autant plus que les jeux tournent correctement. L’endurance est également décevante. Lors de nos mesures d’autonomie polyvalente, le smartphone n’a tenu que 6h08. Autant dire qu’une charge ne permettra pas d’aller au bout d’une journée très remplie. Une faiblesse non négligeable pour un appareil qui s’adresse aussi aux professionnels.

DTEK, l’appli qui espionne les applis

Ces problèmes ne sont peut-être pas étrangers à la promesse de BlackBerry de fournir l’appareil le plus sûr au monde. Il tire d’ailleurs son nom de l’application DTEK, qui gère les paramètres de sécurité. Grâce à elle, l’utilisateur est informé de la “bonne santé” de son smartphone par une jauge qui va du rouge vif au vert. Une lecture assez simple, mais peut-être un peu simpliste. Le rôle de l’appli se résume en premier lieu à convaincre l’utilisateur de choisir un mot de passe pour verrouiller l’écran. Et il ne faudra pas compter sur le capteur d’empreintes digitales puisque l’appareil en est dépourvu. Plutôt frustrant pour mobile qui mise tout sur la protection des données.

L'application DTEK de BlackBerry
01net.com – L’application DTEK de BlackBerry

DTEK réalise aussi un travail en temps réel, en analysant toutes les applications installées – Il n’est donc peut-être pas étranger aux ralentissements constatés. Pour chacune d’entre elles, on a accès à l’ensemble des autorisations demandées. Rien de bien nouveau, puisque la fonction est native sous Android Marshmallow. En revanche, DTEK propose le détail des données auxquelles les applications ont effectivement accédé. On peut même choisir de recevoir une notification lorsque l’une d’entre elles accède à notre localisation, nos contacts, notre position ou notre appareil photo. Nous avons par exemple constaté que Snapchat nous avait localisés près de 3000 fois en 24h. Plus étonnant, DTEK n’a relevé aucun accès à l’appareil photo alors que nous avions pris quelques clichés.

Une surcouche logicielle efficace

L’interface utilisateur est basée sur Android Marshmallow, avec des outils supplémentaires concoctés par BlackBerry. Le fabricant canadien aime les raccourcis, puisqu’il en met un peu partout. On pourra lancer trois applications au choix en effleurant le bas de l’écran, ou accéder à un onglet de productivité en touchant l’un des bords. Ce dernier regroupe l’agenda, une liste de tâches, les derniers messages et appels. Très pratique, lorsqu’on pense à l’utiliser. A la façon d’un 3D Touch “logiciel”, on déclenchera un widget (pour les applications qui en disposent) en effleurant une icône de bas en haut. Ces bonnes idées rendent le bouton rond inutile en tant que raccourci physique, d’autant qu’il ne fonctionne pas lorsque l’écran est éteint.

Le BlackBerry DTEK50
01net.com – Le BlackBerry DTEK50

D’autres fonctions logicielles sont appréciables, comme le double tap pour réveiller l’appareil ou le double appui sur le bouton d’alimentation pour lancer l’appareil photo. On retrouve également l’appli BlackBerry Hub qui va regrouper tous les messages, qu’ils proviennent de nos SMS, mails, Facebook Messenger, Twitter, Slack et autres. Une vision générale à laquelle on prend goût, mais qui doit aller de pair avec une sévère révision des notifications, au risque de recevoir chaque alerte en double.

La surcouche logicielle signée BlackBerry
01net.com – La surcouche logicielle signée BlackBerry

Notons que BlackBerry Hub est disponible pour tous les utilisateurs d’un smartphone Android (en téléchargement). Enfin, le clavier virtuel est très convaincant. Nous irions presque jusqu’à dire que c’est la première fois que nous n’avons pas cherché à télécharger le clavier Google moins d’une minute après avoir configuré le smartphone.

Photo prise avec le BlackBerry DTEK50
01net.com – Photo prise avec le BlackBerry DTEK50

En partie destiné au monde de l’entreprise, le DTEK50 profite cependant d’un appareil photo – de 13 mégapixels – plutôt séduisant. Dans de bonnes conditions, le piqué et les détails sont au rendez-vous. Les couleurs sont justes, avec des clichés de qualité. En basses lumières, les images sont trop peu exposées et le bruit fait son apparition. En vidéo, le smartphone est convaincant avec des séquences détaillées, fluides et bien contrastées. Sans être l’un des meilleurs, le dernier BlackBerry est un photophone très honorable.

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