BenQ GW2760HS : la promesse
BenQ revient sur le marché des moniteurs pour PC avec des ambitions bien marquées. Rappelons que la marque taiwanaise possède sa propre unité de production LCD (AU Optronics), qui réalise désormais une nouvelle génération de dalle VA, dites AMVA+, que l’on retrouve dans le moniteur tactile Iiyama Prolite T2735MSC que nous avons récemment testé. Aujourd’hui, nous vous proposons le test du moniteur 27 pouces Benq intègrant cette nouvelle dalle.
BenQ GW2760HS : la réalité
Côté finitions, rien à redire. L’écran est bien fabriqué, mais son design reste un peu trop classique pour se démarquer de la concurrence. Nous regrettons surtout la présence de plastiques noirs brillants tout autour de l’écran, sensibles aux reflets et d’apparence « entrée de gamme ». La dalle, heureusement, est mate, et ne pose pas de problème de reflets.
Un gros potentiel, pas assez bien maîtrisé
La dalle AMVA+ de ce moniteur affiche des noirs très profonds (taux de contraste de 3667:1 pour une luminosité maximale de 334 cd/m², selon notre sonde Konica-Minolta). Ses angles de visions sont excellents (meilleurs que ceux d’une dalle AMVA classique) mais restent légèrement inférieurs à ceux d’une dalle IPS. Le problème, c’est que la restitution des couleurs de l’écran est, par défaut, mal réglée.
Les nuances de gris sont trop indisciplinées (gamma de 2,62 par défaut) et la fidélité des couleurs reste très moyenne (DeltaE de 4,7). Il faut activer le mode d’affichage sRGB pour améliorer les couleurs (DeltaE de 2), et réduire le gamma (à « 1 ») pour atteindre une valeur de 2,25. Les canaux de couleurs ne sont pas bien équilibrés par défaut, il faut les affiner (rouge à 97, vert à 95 et bleu à 100) pour obtenir des nuances de gris acceptables. Le contraste est aussi mal réglé, il faut le passer de 50 à 84 pour obtenir un meilleur affichage.
Bref, trop de modifications à faire manuellement : pour révéler le vrai potentiel de l’écran, il faudra le calibrer à l’aide d’une sonde colorimétrique.
Pas vraiment joueur, mais presque
La bonne nouvelle, c’est que le rétroéclairage LED de la dalle est reposant. BenQ assure désormais qu’il n’y aura plus de scintillements liés à la technique l’illumination par pulsation (PWM). Le fabricant utilise une alimentation DC, beaucoup plus stable et constante, qui promet de diminuer la fatigue visuelle. Après plusieurs heures de travail, nos yeux ont effectivement apprécié. Seul problème, ce rétroéclairage n’est pas assez homogène : quelques fuites de lumière se font remarquer aux bords de la dalle.
En revanche, les joueurs ne pourront pas vraiment se satisfaire du temps de réponse de la dalle. La technologie AMVA est réputée très lente dans ce domaine, faisant apparaître des traînées derrières les objets en mouvement. La nouvelle technologie AMVA+ est plus rapide (15 ms avec un overdrive réglé en « Fast », pas plus, sous peine de rémanence inversée), mais elle ne fera pas de miracle. Seuls les amateurs de jeux très lents pourront s’en satisfaire, pas les afficionados de jeux rapides.
Ergonomie basique
Certes, ce moniteur est vendu à un prix très serré, ce qui lui donne un attrait certain. Mais son équipement est minimal : pas de ports USB, pas d’entrée DisplayPort, et surtout, pas de pied réglable en hauteur ! Le pire étant le placement des boutons de contrôle de l’appareil, derrière la dalle, ce qui oblige l’utilisateur à les presser à l’aveugle, un vrai casse-tête et casse-poignet…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
