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Test : Avec la Nexus 10, Google peut enfin partir à l’assaut de l’iPad

Google définit ce qu’il entend faire et être dans le domaine des tablettes. La Nexus 10 vise haut et touche au but.

L'avis de 01net.com

Google Samsung Nexus 10 32 Go Wi-Fi

Performances

5 / 5

Affichage

3 / 5

Photo & vidéo

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 26/11/2012

Voir le verdict

Fiche technique

Google Samsung Nexus 10 32 Go Wi-Fi

Système Android 4.2
Processeur Samsung Exynos 5 Dual
Taille (diagonale) 10.05 "
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Google Samsung Nexus 10 32 Go Wi-Fi : la promesse

Après avoir rencontré le succès avec sa Nexus 7, une mini-tablette qui se vend comme des petits pains, Google s’est tourné vers Samsung pour lancer sa Nexus 10. Une tablette 10 pouces qui a tout d’un « iPad killer », avec son écran très haute résolution. En quelques mois, le géant de Mountain View s’est ainsi créé une gamme de tablettes consistante et séduisante, même si certains défauts inhérents aux tablettes Android sont bel et bien présents.

Google Samsung Nexus 10 32 Go Wi-Fi : la réalité

Si la Nexus 10 a des airs de Galaxy Tab – logique, puisque sa fabrication a été confiée à Samsung – elle affiche également une certaine ressemblance avec sa petite sœur, la Nexus 7. Ainsi, l’arrière de la tablette affiche le même revêtement antidérapant, qui rend plutôt confortable sa prise en main. L’esthétique est très différente de celle de l’iPad, mais assez séduisante. La Nexus 10 se révèle même plus légère que sa fameuse concurrente (603 g contre 652 g).

Des boutons mal disposés

Concernant son ergonomie, on peut reprendre les reproches habituellement adressés aux tablettes Android. A savoir une absence de bouton physique Accueil, car on se demande toujours dans quel sens on doit tenir sa tablette. Ensuite les boutons Marche/Arrêt et de réglage du volume disposés côte à côte compliquent leur utilisation. Il arrive souvent que, voulant monter ou baisser le son des enceintes intégrées, on se retrouve à mettre l’écran en veille. Pas pratique quand on regarde un film dans le noir, par exemple.

Pour ceux qui aimeraient profiter de leur film sur un écran encore plus grand, Google a eu la bonne idée d’inclure un port micro-HDMI à sa tablette. Le reste de la connectique se trouve limité à un port micro-USB et à un ensemble de connecteurs, comme sur la Nexus 7, qui pourraient servir à son chargement si le dock adéquat était disponible. On se prend même à rêver d’un clavier comme le Type Cover de la tablette Surface de Microsoft.

Ecran époustouflant

L’écran 16/10 de la Nexus 10, à la luminosité et au contraste légèrement inférieur à ceux de l’iPad 4, est extrêmement confortable pour regarder des films. Et tout cela, il le doit à sa dalle de très haute définition (2 560 points par 1 600), supérieure à celle de l’iPad Retina. La résolution annoncée est de 300 ppp contre 264 pour la tablette d’Apple. Difficile, à ce stade de précision, de dire à l’œil nu qui l’emporte. Le texte des sites Web et des ebooks est extrêmement lisible. Dans ce dernier domaine, le format 4/3 de l’iPad l’emporte peut-être car il évite l’impression d’avoir une tablette tout en hauteur ou en largeur pour lire du texte.

Sans compter que cette dalle de haute qualité met en exergue une des faiblesses d’Android : son maigre nombre d’applications natives pour tablette. Généralement conçues pour les smartphones, les applications sont étendues pour s’afficher sur une tablette. En l’occurrence, c’en est parfois presque douloureux, cette avalanche de pixels crénelés.

Android 4.2, le meilleur d’Android

Toutefois, Google a annoncé lancer un grand programme pour encourager les développeurs à travailler sur des versions spécifiques de leurs applications pour tablettes. Le problème devrait être réglé rapidement en découvrant Android 4.2. La dernière version du système d’exploitation mobile de Google n’est pas une révolution mais elle apporte suffisamment de nouveautés importantes ou anecdotiques pour donner l’impression que Google avance à pas de géant et qu’Android égale presque iOS en termes de facilité d’utilisation et d’optimisation avec le matériel.

On salue l’apparition des comptes d’utilisateur séparés, pratique quand on veut avoir des sessions de mail distinctes par exemple. On aurait toutefois apprécié qu’il soit possible, depuis le compte Administrateur/Propriétaire, de configurer l’installation des applications sur une ou plusieurs sessions, ce qui n’est pas le cas. Notons que cette gestion des comptes utilisateurs est la seule fonction d’Android 4.2 qui semble vraiment avoir plus de sens sur tablette que sur smartphone.

La fonction de frappe en glissant le doigt sur le clavier virtuel est agréable mais montre quelques limites. En revanche, on est toujours autant épaté par la fonction de reconnaissance vocale. L’autre grosse nouveauté d’Android 4.2 se trouve du côté de la fonction photographique. Maintenant, tout peut être commandé du bout du pouce, avec une interface simplifiée, où les fonctions essentielles sont relativement faciles d’accès. On salue l’option Photo Sphere (pour réaliser un cliché à 360° comme dans StreetView), même si elle est assez gadget.

Le vrai problème avec la fonction Photo de la Nexus 10 tient en définitive… à son appareil photo. La qualité des clichés est au mieux correcte. Elle devient vite médiocre dès que la luminosité diminue. Même chose pour les vidéos, pourtant HD. Dans ce domaine, c’est l’iPad 4 qui s’en sort le mieux.

Autonomie très correcte

Evidemment, Android 4.2 apporte aussi son lot d’optimisation. L’interface est plus fluide que jamais, l’affichage est hyperréactif, même si on n’atteint pas l’extase connue avec le Nexus 4. Pour autant, cette tablette est une bête de puissance, supérieure à l’iPad et même à la concurrence en général. Elle offre assez de ressources pour tous les usages, que ce soit le jeu ou éventuellement un peu de travail. Attention toutefois, certains jeux seront handicapés par la haute définition de l’écran de la tablette : le circuit graphique s’essouffle par exemple très vite lorsque le jeu GTA 3 tourne en définition native. Virtua Tennis, de son côté, fonctionne comme un charme dans les mêmes conditions, car il est moins gourmand en ressources.

D’autant que la Nexus 10 offre une autonomie très honnête. Supérieure à celle de notre numéro un du classement des tablettes, l’Asus Transformer Pad Infinity TF700T, mais assez nettement inférieur à celle de notre numéro 2, l’iPad 4. Elle affiche 9 h 03 d’autonomie en surf Wi-Fi et 8 h 11 en lecture continue d’une vidéo, là où l’iPad 4 tient respectivement 9 h 35 et 11 h 40, dans les mêmes conditions.

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