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Test : Apple iMac 21,5 pouces 4K, un Mac à la dalle superbe et au disque dur obsolète !

Si la dalle de cet iMac est splendide et sa configuration assez solide pour la plupart des usages, le disque mécanique fourni par défaut, trop lent, gâche l’expérience d’utilisation de ce nouvel iMac. Un vrai faux pas.

L'avis de 01net.com

Apple iMac 21,5 pouces Core i5 3,1 GHz Retina 4K

Equipement

2.5 / 5

Performances

2 / 5

Confort d'utilisation

4.5 / 5

Affichage

4.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/10/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Apple iMac 21,5 pouces Core i5 3,1 GHz Retina 4K

Processeur Intel Core i5-5675R
Quantité de mémoire vive 8 Go
Processeur graphique Intel Iris Pro 6200
Taille d'écran 21.5 "
Voir la fiche complète

Apple iMac 21,5 pouces Core i5 3,1 GHz Retina 4K : la promesse

En octobre 2014, Apple introduisait la première dalle Retina pour ses iMac. Jusqu’à présent réservées aux 27 pouces, les dalles ultra haute résolution arrivent sur le plus petit des tout-en-un d’Apple. Seul un modèle est donc pour l’instant équipé d’un écran Retina 4K et nous l’avons testé.

Cet iMac 21,5 pouces, dont le design est inchangé, en met plein les yeux et propose par ailleurs une configuration solide sans être époustouflante, avec quelques lacunes plus ou moins dommageables. Pour quels résultats ?

Apple iMac 21,5 pouces Core i5 3,1 GHz Retina 4K : la réalité

Cinquante huit secondes. Presque une minute pour que votre iMac, tout nouveau, à peine sorti du carton, veuille bien démarrer. A l’heure où les disques hybrides et SSD donnent le rythme, cette quasi minute semble une éternité. En cause, le disque mécanique, dont les plateaux tournent à 5400 tours par minute, seulement…

Anachronisme (légèrement) scandaleux

Apple a beau pratiquer l’optimisation de firmware et assurer que ce disque convient à la plupart des usages, nos quelques jours d’utilisation de l’iMac Retina 4K 21,5 pouces prouvent le contraire.

Car le boot n’est pas le seul moment où cet iMac est lent. Il l’est tout le temps… Lancez une application et vous verrez l’icône rebondir longuement, une dizaine de fois, dans le Dock. Déplacez des fichiers, gros ou petits, et la nouvelle roue de chargement s’affichera. Parfois, le simple fait d’ouvrir une nouvelle fenêtre du Finder suffit. Au point qu’on en ouvre quelques fois deux, convaincu que la première demande n’a pas été prise en compte.

Lors de nos tests de duplication de documents, nous avons enregistré un temps quasi équivalent à celui obtenu avec les iMac 24 pouces sortis en octobre… 2006. Lors de nos deux benchs avec Office, qui impliquent notamment l’écriture d’un gros fichier Excel sur le disque, nous avons noté des résultats d’une lenteur flirtant avec celle relevée en mai 2011…
Dès lors, l’option d’un disque Fusion Drive n’en est plus une. Cela devient un prérequis pour pouvoir jouir au mieux d’un ordinateur qui a -par ailleurs- tous les atours d’un produit premium. On ne comprend pas pourquoi Apple n’a pas fourni par défaut son nouveau Fusion Drive, qui embarque 24 Go de SSD (et non plus 128 Go) et 1 To de disque mécanique pour un prix en baisse. Il faudra donc automatiquement ajouter 120 euros – tout de même – au 1699 euros du prix de base pour obtenir un iMac digne de ce nom et de son temps.

Des performances honorables

Et ce raté est d’autant plus regrettable que le reste de la configuration s’avère solide, même si de nombreux indices prouvent qu’Apple ne veut pas en faire une vraie station de travail polyvalente – cet iMac est résolument une machine « grand public ». Premier indice, il n’est pas possible d’opter pour une carte graphique dédiée – tant pis pour les joueurs éventuels ou les amateurs de montage vidéo. Deuxième indice, la quantité de mémoire vive maximale est de 16 Go. Enfin, troisième indice, Apple a retenu une nouvelle itération des puces Broadwell et non la nouvelle génération de processeur Intel, nom de code Skylake.
Malgré cela, l’iMac 21,5 pouces a réussi à se sortir très honorablement de nos différents tests. Avec des logiciels professionnels comme Photoshop ou Final Cut Pro, il fait presque jeu égal avec l’iMac 27 pouces Retina sorti en mai 2015 et qui se plaçait alors en entrée de gamme dans cette diagonale d’écran. Plus rapide avec des outils de rendus 3D comme CineBench, il est un tout petit peu plus lent avec Final Cut Pro ou Photoshop. Mais toujours avec une marge quasiment négligeable.

Quand on fait appel à Geekbench pour avoir un aperçu global de ses performances et qu’on les compare aux derniers iMac sortis et testés, on constate même qu’il fait mieux que l’iMac 27 pouces Retina de mai 2015 et évidemment mieux que l’iMac d’entrée de gamme introduit en juin 2014.

On ne parlera pas de révolution de la puissance, mais la bête est suffisamment solide pour la plupart des usages. Pour le jeu, évidemment, il faudra rester modeste et se tenir loin de la résolution native, même avec les titres un peu anciens. Le chipset graphique Intel intégré Iris Pro 6200 réussit à faire tourner la plupart des titres portés sur Mac OS X dans Steam – on a même un peu replongé dans Max Payne 3, mais il faut souvent lâcher du lest dans les réglages. Si vous en doutiez, l’iMac 21,5 pouces 4K n’est pas une machine de joueur compulsif…

Une dalle de cinéma…

L’iMac Core i5 3,1 GHz que nous avons testé est donc le premier 21,5 pouces à proposer une dalle Ultra HD et sa patience est récompensée car il intègre la dernière génération d’écran Retina mis au point par Apple.

Ainsi, à côté de la mention 4K lit-on P3. Une lettre et un chiffre qui sont l’abréviation de DCI-P3 ou Digital Cinema Initiatives P3, mis au point par l’industrie du cinéma pour que le rendu des couleurs soit plus fidèle à la réalité. Le P3 est un espace colorimétrique RGB introduit en 2007 dont le gamut est bien meilleur que celui du sRGB habituellement utilisé. Ce gamut affiche 25% de couleurs en plus et en offre ainsi un rendu cinématographique. Ce qui sera particulièrement appréciable pour ceux qui photographient en Raw avec leur reflex numérique ou filment avec des caméras Full HD ou 4K.

Dans les faits, les utilisateurs lambda verront surtout l’effet Retina et sans doute assez peu l’effet P3. Les détails des lettres, le piqué des images, les icônes lissées, tout est un véritable régal et Mac OS X 10.11 El Capitan se fait un devoir de plaire à vos yeux.

Pour ceux dont la vue n’est pas trop fatiguée, il est toujours possible de jouer sur la résolution de l’écran, qui permet d’agrandir la surface d’affichage, jusqu’à atteindre l’équivalent de celle des iMac 27 pouces non Retina, à savoir 2560 par 1440 pixels. Un espace de travail vaste et confortable pour juxtaposer deux fenêtres sans encombre, voire trois, ou pour donner toute la mesure des interfaces plein écran des applications optimisées pour Mac OS X. Attention toutefois, ce gain de place peut avoir des répercussions sur les performances de l’iMac, notamment quand on lui demande de lire une vidéo 4K… Quoi qu’il en soit, la dalle vaut à elle-seule de sauter le pas.

De nouveaux accessoires encore plus confortables

Les iMac introduits en ce mois d’octobre ne viennent pas les mains dans les poches. Ils sont accompagnés d’une nouvelle souris – la Magic Mouse 2 – et d’un nouveau clavier – le Magic Keyboard. Extérieurement, la souris semble identique. On notera toutefois à l’usage qu’elle glisse un peu mieux. Apple s’est a priori donné beaucoup de peine pour y arriver en modifiant ses patins. La Magic Mouse 2 donne également l’impression d’être mieux équilibrée en main. Il faut dire que son design intérieur a totalement été repensé pour y loger une batterie rechargeable et non plus un emplacement pour des piles.
Il faut désormais connecter la souris grâce à un câble Lightning, comme celui des iPad et des iPhone, pour la jumeler avec l’iMac sans plus de manipulation et la recharger.
Il suffit de brancher la souris deux minutes pour lui assurer suffisamment d’autonomie pour une journée. Et c’est tant mieux car il est impossible d’utiliser la souris quand on la recharge. Le connecteur se trouve en effet sous le boîtier… Si cela ne nous a pas dérangé au quotidien, on peine à comprendre comment Apple, si intransigeant, a pu aboutir à cette situation légèrement surprenante…

Le gros du changement vient toutefois du clavier. Le boîtier a été revu, il est plus léger, au point d’ailleurs de paraître fragile, ce qui n’est pas vraiment le cas d’après notre expérience. Le clavier recourt lui aussi à une batterie intégrée, rechargée via Lightning. Son nouveau design fait en sorte qu’il est moins surélevé par rapport au bureau, le poignet a donc moins besoin de se « casser ».

En sus, sans adopter les touches « papillon » du MacBook 12 pouces Retina, Apple a revu les mécanismes en ciseaux situés sous ces dernières. Leur course s’en trouve réduite ce qui, passée une période d’adaptation et couplée à des touches un peu plus larges, permet de frapper plus vite encore.

En définitive, seul regret concernant le Magic Keyboard, ce modèle ne propose pas de pavé numérique, qui reste très utile pour les utilisateurs français appelés à errer dans Excel. Pour les fans de tableurs, il faudra toujours choisir l’option gratuite du clavier filaire qui ne bénéficie pas de ces touches plus fermes.

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