Et un de plus ! Après l’an 2000, l’euro, les normes comptables
IFRS et
Bâle-II, les banques vont devoir s’attaquer à un nouveau chantier réglementaire. Son nom de code : Target 2. Lancé en fin 2002 par le conseil des gouverneurs de la Banque
centrale européenne (BCE), ce projet vise à mettre en place un système homogène et centralisé des paiements des gros montants, c’est-à-dire supérieurs à 12 000 euros.Fixé, à l’origine, au 1er janvier 2007, le chantier devrait aboutir en juillet, voire en décembre 2007. Il remplacera le système actuel. En effet, né dans la précipitation de l’euro, Target a
montré ses limites, chaque pays s’appuyant sur sa plate-forme (RTGS, Real time Gross Settlement). Ce qui se traduit par une absence de traçabilité des opérations et une hétérogénéité du service.
Un chantier de 4 à 6 mois/homme
Les établissements bancaires devront, a minima, garantir l’interopérabilité de leur système d’information avec Target 2 via Swift Net, le système de transactions financières, qui a
substitué IP au protocole réseau X 25. Un chantier que Patrick Gouffran, directeur délégué finance d’Axway, éditeur d’Axway for Swift Net, estime entre 4 et
6 mois/homme.Ce chantier repose sur la mise en place de couches middlewares. Celles-ci assurent, d’une part, la transformation des formats propriétaires aux standards attendus (FIN, File Act…) et, d’autre
part, la connexion sécurisée au réseau Swift Net. ‘ Pour la première partie, une banque peut s’appuyer sur sa solution d’intégration d’applications, estime Patrick Gouffran. Mais elle
devrait faire appel au marché pour le volet connectique, plus complexe. ‘La maîtrise d’?”uvre reviendra à la DSI. Au-delà de ce choix technique, qui devra être arrêté en 2006, certaines banques profiteront de Target 2 pour revoir leur politique de liquidités. La filiale allemande de BNP Paribas
continuera-t-elle de gérer sa trésorerie, ou cette gestion sera-t-elle centralisée ?La maîtrise d’ouvrage des projets Target 2 reviendra à la direction des moyens de paiement, et la maîtrise d’?”uvre à la DSI. Dans son ensemble, le chantier est mineur, mais sensible. Des virements se chiffrant à
plusieurs millions d’euros doivent en effet être compensés en temps réel.
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