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Yahoo! au centre du match Microsoft-Google

La bulle Internet est en ébullition depuis le 1er février : Microsoft, roi du logiciel, a lancé une offre agressive, puisque non sollicitée, pour racheter Yahoo!,…

La bulle Internet est en ébullition depuis le 1er février : Microsoft, roi du logiciel, a lancé une offre agressive, puisque non sollicitée, pour racheter Yahoo!, géant des portails Internet. Le prix : 44,6 milliards de dollars, soit près de 30 milliards d’euros. Une somme telle, que, malgré une trésorerie pharaonique, l’entreprise la plus riche du monde devra recourir à un emprunt. La proposition de rachat des actions de Yahoo! à 31 dollars, un prix supérieur de 62 % à celui du cours de l’action au soir du 31 janvier, est d’une telle ampleur qu’elle a de grandes chances d’aboutir. Elle se heurte d’abord à la résistance de Yahoo!, avec lequel aucun accord n’a pu être trouvé malgré des phases de négociations amiables. Et ensuite de Google, qui a du mal à avaler ce qui doit être considéré comme une attaque frontale. Google, géant et leader incontesté de la recherche et de la pub sur Internet, a donc réagi aussitôt.

La crainte d’une hégémonie

Michael Drummond, chef du contentieux, a décrit, sur le blog de Google, le risque que cette acquisition ferait peser sur le Web :‘ Il s’agit de préserver les principes sous-jacents d’Internet :l’ouverture et l’innovation ‘. Et de rappeler dans la foulée les pratiques anticoncurrentielles reprochées à Microsoft.Google a peu à craindre pour ce qui est de la recherche, au vu des parts de marché qui dépassent de loin celles de tous ses concurrents cumulés. Mais pour la messagerie instantanée, le courrier électronique, ou le simple cumul de l’audience, l’entité Yahoo-Microsoft serait dominante. Et Google dit craindre des pratiques anticoncurrentielles qui s’appuieraient sur les logiciels de Microsoft, tel un accès privilégié aux services Yahoo-Microsoft dans Internet Explorer.Du côté de Microsoft, ce rachat marque la reconnaissance d’une carence. Géant du logiciel, dont les revenus proviennent à 60 % de la vente de Windows et d’Office, la firme n’a pas réussi à adopter une stratégie Internet claire et efficace. Steve Ballmer, PDG de Microsoft, a déterminé un objectif à cinq ans : passer aujourd’hui de moins de 10 % à 25 % de revenus issus de la publicité en ligne. A défaut d’avoir su être innovant en ligne, Microsoft a décidé de gagner sa place en lachetant

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Stéphane Viossat