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Vélos sous surveillance informatique

Vingt mille ‘ Vélib’ ‘ vont être mis à la disposition des Parisiens. Le service, géré par informatique, existe à Lyon depuis deux ans. Visite dans la capitale des Gaules.

Pas un Parisien n’a pu passer à côté sans le remarquer : 1 450 stations de vélos en libre-service fleurissent sur les trottoirs de la capitale et s’apprêtent à accueillir 20 000 Vélib’, des vélos flambant neufs. Le fruit d’un accord entre la mairie de Paris et l’entreprise JC Decaux : les Vélib’ contre la concession des 1 600 affiches publicitaires du centre de Paris. Dès le 15 juillet, tout Parisien, moyennant un abonnement annuel de 29 euros et un paiement à l’heure, aura accès à l’un de ces Vélib’ à la borne de son choix. Il lui faudra auparavant vérifier sur Internet qu’un d’entre eux est bien disponible près de chez lui. Ensuite, il se rendra sur place pour insérer une carte magnétique dans la borne, désactivant ainsi l’électro-aimant qui retient le vélo à un crochet.La totalité de ces vélos sera équipée de puces RFID qui communiqueront avec la borne dont ils dépendent, le numéro du vélo et l’heure de dépôt. Des informations qui seront ensuite communiquées au quartier général de Vélib’ par liaison GPRS.

Des vélos informatisés

Peu de chose, en somme, si l’on compare avec le système Vélo’v en service à Lyon depuis déjà deux ans. Là-bas, JC Decaux s’est fendu de véritables vélos ‘ high-tech ‘ pour assurer la meilleure maintenance possible du parc (3 000 vélos répartis sur 70 km²). Force est de le constater, la plupart de ces bicyclettes sont en bon état.Et pour cause : chaque jour, 10 % des Vélo’v sont réparés. Les points vitaux de chaque bicyclette sont en effet contrôlés à distance dans une station libre-service. Concrètement, après avoir emprunté un vélo, le cycliste le cale dans une ‘ bornette ‘, un socle métallique relié par ondes RFID avec la borne centrale de la station (équipée d’un ordinateur classique sous Windows XP Pro). Cette action déclenche l’envoi d’un bulletin de santé de la ‘ bornette ‘ à la borne centrale. Ce bulletin est établi après récolte des informations en provenance du vélo. Car les Vélo’v sont informatisés. Quand ils sont en service, quatre capteurs enregistrent en permanence des données.Deux surveillent les freins (si le cycliste presse trop fort, cela signifie qu’ils sont usés). Un autre se charge du circuit électrique (si la tension électrique monte brutalement, c’est qu’un phare est grillé). Et un dernier, du moyeu de la roue arrière (il compte le nombre de tours, et en déduit la distance parcourue).

Le cauchemar des Vélo’v

Ces capteurs émettent des alertes qui sont collectées par l’ordinateur embarqué ?” en réalité, une simple carte mère placée dans le guidon. Dès que ces informations arrivent à la borne centrale, elles sont réexpédiées au quartier général du Vélo’v, par ondes GPRS, sous la forme d’un bulletin de santé. Lequel s’affiche ensuite sur l’écran d’un technicien, accompagné d’informations complémentaires : numéro du vélo, nom de la borne où il est immobilisé, kilométrage parcouru, etc.Après analyse, une camionnette est éventuellement dépêchée pour récupérer le vélo. Une fois sur place, les agents Vélo’v en profitent pour contrôler les autres bicyclettes.Beaucoup d’avaries sont détectées à l’?”il nu : pneus crevés, chaîne cassée, etc. Les deux-roues abîmés seront ramenés à l’atelier, intégralement contrôlés, réparés, puis réexpédiés au front deux jours plus tard.Entretenir un Vélo’v est un métier complexe. Et le protéger contre le vol est carrément cauchemardesque : malgré les dispositifs de sécurité, 10 % des Vélo’v disparaissent ainsi chaque année !Les vélos parisiens seront-ils aussi bien entretenus ? Réponse à partir du 15 juillet dans les rues de Paris : 13 000 vélos débarqueront en force, bientôt suivis de 7 000 en octobre.

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Nicolas Six