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Une boîte à idées high-tech

‘ Inventer les objets et services du futur ‘, telle est l’ambition du laboratoire IDEAs du Minatec, son rôle étant de trouver de nouveaux concepts. A…

‘ Inventer les objets et services du futur ‘, telle est l’ambition du laboratoire IDEAs du Minatec, son rôle étant de trouver de nouveaux concepts. A charge ensuite pour les entreprises partenaires de ce pôle, créé en 2003 sous l’égide du CEA à Grenoble, de commercialiser les meilleurs.Dans ce labo high-tech, une bonne partie des chercheurs sont des sociologues. ‘ Dans le passé, on ne se posait pas la question de l’utilisateur ‘, explique Michel Ida, directeur du laboratoire. Des produits ‘ innovants ‘ se transformaient alors en échec commercial, avec le coût que cela implique. Ici, l’utilisateur est présent à toutes les étapes de la conception. Au cours de séances en groupe, des situations incongrues lui sont soumises afin de débrider son imagination et de l’amener à formuler de nouvelles idées de produit, de service ou de fonction. Les plus prometteuses sont retravaillées et enrichies par les chercheurs, puis scénarisées sous forme de saynètes présentées à leur tour à un panel d’utilisateurs. En analysant les réactions du public, les sociologues évaluent la pertinence des concepts. Deux réalisations illustrent le fonctionnement du laboratoire. La Magic Ball est une sorte de souris sans fil permettant de naviguer par mouvements de la main dans les images en 3D. La première mouture prévoyait que les utilisateurs inclinent la manette pour se diriger à droite ou à gauche. Or les tests d’usage ont montré qu’une bonne partie d’entre eux tournait la Magic Ball comme un volant au lieu de l’incliner. Le système a donc été revu pour intégrer cette manière de faire.Il arrive aussi que les idées suggérées par les utilisateurs précèdent des besoins. Une équipe sportive de haut niveau voulait connaître, lors des régates, la forme de la voile du bateau, afin d’ajuster les réglages en temps réel.La réponse, fruit dune séance autour de la capture de mouvement, existait déjà : un ruban souple parsemé de microcapteurs qui permettent de connaître sa forme à tout moment

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Olivier Lapirot