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Un souffle ionique sur les puces

Le problème est résumé simplement par le professeur Timothy Fisher, de l’université de Purdue, aux Etats-Unis : ‘ Dans les ordinateurs et les composants électroniques, puissance…

Le problème est résumé simplement par le professeur Timothy Fisher, de l’université de Purdue, aux Etats-Unis : ‘ Dans les ordinateurs et les composants électroniques, puissance veut dire chaleur. ‘Afin de permettre l’élaboration d’ordinateurs portables toujours plus puissants, cette difficulté doit être résolue. Et l’équipe universitaire de chercheurs dont Fisher fait partie, subventionnée par Intel, vient de faire la démonstration d’une nouvelle technologie révolutionnaire augmentant le refroidissement traditionnel par ventilation de 250 %. La solution trouve ses racines dans… les moteurs des engins spatiaux, comme la sonde spatiale Deep Space 1 lancée par la Nasa en 1998 !Traditionnellement, les ventilateurs refroidissant les composants se heurtent à un phénomène physique appelé l’effet ‘ no-slip ‘ : quand un courant d’air souffle sur un objet, les molécules d’air les plus proches de la surface de l’objet restent stationnaires. L’efficacité de la ventilation est donc limitée, puisque les molécules les plus chauffées ont tendance à ‘ coller ‘ au processeur.L’équipe de l’université de Purdue a réussi à réduire ce phénomène à l’aide d’une série d’anodes et de cathodes. Les molécules d’air les plus proches du processeur, chargées positivement, sont attirées par des électrodes, créant un ‘ vent ionique ‘. L’effet d’un ventilateur classique se trouve alors considérablement augmenté, permettant aux chercheurs de passer la température d’un processeur de 60?’C à 35?’C dans leur démonstration.Restent deux problèmes. D’abord, pour intégrer ce système aux micros portables, il va falloir le miniaturiser. Actuellement de l’ordre du millimètre, les composants du générateur de vents ioniques doivent être réduits à l’échelle du micron (millième de millimètre). Ils doivent ensuite être rendus assez solides pour supporter une utilisation commerciale. Suresh Garimella affirme : ‘ Nous pouvons atteindre ce but en à peu près une année ‘.Ne vous étonnez donc pas si vous trouvez dici trois ans des ordinateurs à ‘ propulsion ionique ‘

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Stéphane Viossat