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Un kiosque de presse en ligne

Les premiers magazines électroniques, à ne pas confondre avec les sites Internet, devraient voir le jour cette année en France.

Avec le développement d’Internet, la presse écrite compte aujourd’hui deux types de lecteurs. Il y a les traditionnels qui préfèrent acheter leur journal chez un kiosquier, de manière à pouvoir le lire, par exemple, dans les transports en commun, et les internautes qui, pendant la pause-déjeuner, consultent les articles sur le site de leur quotidien favori, a fortiori si l’accès est gratuit.Or, demain, ces lecteurs-internautes pourront se rendre aussi sur un kiosque à journaux en ligne et accéder directement à un ou plusieurs magazines électroniques, à condition de consentir à payer quelques euros.Le groupe Lagardère vient ainsi d’ajouter une nouvelle branche à sa filiale de distribution Hachette Distribution Services, baptisée HDS Digital. Cette dernière est chargée de lancer un kiosque de presse numérique. Ce service suppose l’utilisation d’un logiciel conçu par Immanens, permettant de lire les articles en tournant les pages une à une directement sur l’écran du PC.Le contenu de la version imprimée sera reproduit à l’identique, avec des petits bonus appelés rich media. Certains sujets pourront ainsi être complétés par du son ou des vidéos. Quant au mode de diffusion de la publicité, il devrait faire l’objet d’un traitement à part, lequel demeure, pour le moment, secret.

En service dès cet été ?

Quant à savoir si les utilisateurs sont prêts à payer un magazine sous forme électronique, le groupe Lagardère semble plutôt confiant. Et pour cause : certains des titres qu’il édite via Hachette Filippachi Médias (HFM US, Elle Girl…) sont en effet déjà diffusés aux Etats-Unis via le lecteur de livres électroniques multimédias Zinio ?” dont s’inspire largement l’outil d’Immanens. Les résultats ne se sont pas fait attendre : en quelques mois, 15 à 20 % des abonnements ont été convertis au mode numérique.En France, HDS Digital distribuera, bien entendu, certains titres du groupe Hachette-Lagardère et devrait aussi proposer d’autres journaux, à l’image des enseignes Relay, propriétés du même groupe. Le procédé intéresserait a fortiori les titres se limitant pour l’instant à présenter leur sommaire en ligne.Les groupes Emap et Prisma seraient intéressés. Espéré pour cet été, le service pourrait s’appeler Relay.fr ou, pourquoi pas, Virginmega, autre propriété du groupe Lagardère ?

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Valérie Quélier