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Tous unis contre la grippe aviaire

Plutôt que d’utiliser des supercalculateurs, pourquoi ne pas cumuler la puissance de calcul des milliers ?” voire des millions ?” de PC connectés à Internet et…

Plutôt que d’utiliser des supercalculateurs, pourquoi ne pas cumuler la puissance de calcul des milliers ?” voire des millions ?” de PC connectés à Internet et qui, le plus souvent, ne font rien ? Telle est l’idée du grid computing ou calcul de grille. Déjà utilisée par exemple pour la recherche en génomique, avec le programme Décrypthon, ou pour la recherche d’intelligence extraterrestre, avec le programme Seti@home, la technique est à présent mise en ?”uvre pour trouver un remède à la grippe aviaire.L’une des voies de la recherche consiste à agir sur la protéine qui aide le virus à se répandre, et qui a une fâcheuse propension à muter. Objectif : trouver les molécules, parmi 300 000 répertoriées, qui sont les plus aptes à rester actives après une mutation. Face au risque de pandémie, il faut faire vite, et passer sans perdre de temps de la phase de recherche théorique à celle de tests.Pour ce travail de titan, c’est un vaste réseau de plus de 2 000 micros ?” disséminés dans plusieurs laboratoires européens, américains et taïwanais ?” qui a été mis à contribution. Le calcul porte sur l’action des 300 000 molécules sélectionnées qui, sur un seul ordinateur, aurait demandé une centaine d’années de calcul ! Cette expérience est l’une des ambitions du projet EGEE (Enabling Grids for E-science), un projet essentiellement européen qui fournit 24 heures sur 24 aux scientifiques, les ressources de plus de 30 000 ordinateurs disséminés dans plus de 30 pays, ainsi que les logiciels adéquats pour utiliser cette puissance. Utilisé tant dans le domaine de la physique des hautes énergies que pour la recherche biomédicale, le projet Egee sera dès l’automne remis à contribution, afin daider la recherche sur les maladies tropicales

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Stéphane Viossat