La coutume veut que le portrait se fasse avec un téléobjectif (ou un zoom en position téléobjectif), le grand-angle étant dévolu aux plans larges, paysages et autres.Si vous voulez obtenir des images dynamiques et originales, oubliez vite cette règle ! Le point important, avec les focales, n’est pas leur adéquation avec le portrait académique, mais la perspective qu’elles procurent. Un grand-angle modifie les perspectives, amplifie les premiers plans et diminue les plans éloignés. Le téléobjectif écrase les plans, diminue la profondeur de champ et permet de supprimer une partie des éléments extérieurs pour se concentrer sur le visage. Mais en intérieur, l’utilisation d’une longue focale peut poser un problème de netteté. En position téléobjectif, l’ouverture est en effet toujours plus faible, ce qui impose des temps de pose plus longs et risque donc de provoquer un flou de bougé. La solution, pour obtenir des photos nettes, consiste à utiliser un pied (ou de se stabiliser à l’aide d’un support improvisé). Avec l’appareil sur pied, on peut parler plus facilement avec le modèle, ce qui rend la séance de pose plus décontractée. La position grand-angle permet pour sa part d’inclure des éléments de décor et autorise donc des compositions plus soignées. Mais il faut faire très attention à la position de l’appareil. S’il est trop haut (c’est souvent le cas en le tenant à hauteur de l’?”il), la perspective exagérée du grand-angle écrase le sujet vers le bas ; à l’inverse, si la position de l’appareil est trop basse, les premiers plans du sujet (pieds, jambes) apparaîtront disproportionnés sur la photo. Dans les deux cas, les lignes droites (coin de mur ou porte, par exemple) seront inclinées, ce qui risque de donner un aspect déséquilibré à l’image. Bien sûr, chacune de ces caractéristiques du grand-angle peut être utilisée délibérément pour obtenir un effet particulier.
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