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Stockage nomade, quelle solution ?

Il n’y a pas si longtemps, on parlait de simples
‘ déchargeurs de cartes ‘ pour désigner des disques durs autonomes équipés de lecteurs de car tes mémoire. La vague musique, vidéo et multimédia en tout genre aidant, ils ont hérité de titres ronflants (centrales multimédias, etc. ) Valent-ils le coup pour un photographe cherchant une solution de stockage nomade ?

Tout dans la photo numérique est en baisse de prix constante, qu’il s’agisse des appareils photo, des accessoires ou des cartes mémoire. Ces dernières sont cependant dans une situation très particulière. Leur prix a beaucoup baissé mais, dans le même temps, la définition des capteurs et, en conséquence, la taille des fichiers générés, a tellement augmenté que, pour le photographe, la facture n’a pas foncièrement changé. Il y a trois ans, un amateur qui venait d’acheter un compact Canon A40 (2 millions de pixels) pouvait se contenter d’une carte de 64 Mo. Cette carte était chère (75 euros environ) mais contenait, à la taille d’image la plus grande (1 600 x 1 200 pixels) et à la compression JPeg la plus légère, un peu plus d’une soixantaine d’images.Un appareil actuel de 8 millions de pixels génère des fichiers de 3 264 x 2 448 pixels représentant entre 3 et 5 Mo. Pour obtenir une contenance équivalente, il va falloir tabler sur une carte mémoire de 512 Mo qui vaut, peu ou prou, le même prix.L’augmentation de la définition des capteurs fait que si l’on raisonne en rapport coût/ombre de photos contenues sur la carte, le prix de la mémoire est à peu près constant.Ce phénomène est encore pire si l’on raisonne en fichiers Raw. Ceux d’un Nikon D70 représentent environ 5 Mo, pour atteindre parfois des sommets. Ainsi, les fichiers Raw d’un bridge Sony R1 font… 19 Mo !

Le stockage : une exigence souvent incontournable

La baisse du prix des cartes mémoire n’est pas suffisante pour qu’un voyageur puisse emporter avec lui de quoi stocker toutes les photos qu’il va prendre pendant ses vacances. Si vous avez été réquisitionné comme photographe pour le mariage d’un ami, la question du stockage des images va se poser très vite. Pendant la journée de la cérémonie, vous allez en prendre des dizaines, voire des centaines… en tout cas bien plus que ce que peuvent contenir vos cartes et, surtout, bien plus que ce qu’un ‘ budget cartes ‘ raisonnable vous autorise à stocker.C’est dans ce contexte qu’interviennent les disques portables. Ces périphériques, sans être très petits, sont d’une taille suffisamment réduite pour être glissés dans un sac photo. Ils sont parfois équipés d’un lecteur de carte, d’un écran de taille très variable selon les modèles, et donc d’un disque dur. Si l’on reprend la calculette, le plus coûteux des périphériques de notre sélection, l’Epson P-4000, vaut 700 euros et il est équipé d’un disque de 80 Go, ce qui donne un prix au gigaoctet de stockage de 8,75 euros.Du côté des cartes mémoire, une carte de 2 Go vaut environ 200-250 euros. Pour le prix du P-4000, on a donc trois de ces cartes, soit 6 Go d’espace mémoire… alors que le P-4000 en propose 80, soit treize fois plus. Et ce calcul ne tient pas compte des prestations de l’appareil : le P-4000 dispose d’un excellent écran de 9,65 cm de diagonale, il sait bien sûr lire les photos (un certain nombre de formats Raw inclus), mais également les vidéos, peut servir de baladeur musical, etc.

Une offre relativement confuse

Les périphériques de stockage portables constituent donc, en théorie, une réponse pratique et financièrement attractive à cet épineux problème. Dans les faits, il s’agit d’une catégorie de périphériques menacée de toutes parts. Le bas de gamme est menacé directement par les baladeurs. Ces derniers disposent aujourd’hui, eux aussi, de petits disques durs, souvent de taille largement suffisante pour un photographe, et qui sont désormais vendus à des tarifs attractifs. Dans notres élection, nous avons glissé la vedette du moment, l’iPod (350 euros pour la version 30 Go), pour lequel Apple propose un accessoire, l’iPod Camera Connector (30 euros), qui permet de connecter directement un appareil photo pour utiliser le baladeur comme système de stockage nomade. Pour les modèles des autres constructeurs, il existe des accessoires (notamment chez Belkin) permettant de connecter en USB l’appareil photo et le disque pour transférer les fichiers de l’un à l’autre. Si l’entrée, voire le milieu de gamme des disques portables sont attaqués de front par les baladeurs musicaux, le haut de gamme l’est pour sa part par les… ordinateurs portables. L’entrée de gamme des PC portables tourne au tour de 500 à 800 euros (pour rappel, le plus coûteux des disques de notre sélection en vaut 700), prix pour lequel on dispose d’un disque de 40 à 60 Go, d’un écran de 14 pouces et de toute la souplesse d’un vrai ordinateur. Reste, bien entendu, le problème de l’encombrement.

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Luc Saint-Élie