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Salons de printemps

Après Pentax, Samsung, Casio, Panasonic et Olympus le mois dernier, c’est au tour de Nikon, Canon, Sony et Fujifilm de dérouler leur collection printemps/été 2007. Pas de surprise notable : comme pour la vague précédente, 7/8 millions de pixels s’affirment comme standard.

Dans la deuxième vague du flot de compacts qui déferle sur ce printemps 2007, il n’y a pas de révolution, mais quelques éléments marquants. Marquants sur le plan du design, les Ixus le sont indiscutablement. Les deux nouveaux ajouts à la série viennent renforcer le style très personnel de ces compacts en le déclinant différemment. Le modèle Ixus 75 affiche un boîtier métallique aux lignes légèrement biseautées et un objectif bordé d’un large cercle noir. Le modèle Ixus 70 invite à un petit retour en arrière (la gamme Ixus a fêté ses dix ans l’année dernière) avec un design très épuré proche du modèle original. L’Ixus 70 est par ailleurs le boîtier avec zoom le plus plat que Canon ait produit, ce qui ne l’empêchera pas de paraître replet comparativement à certains Casio. Nous les passerons à la moulinette du labo dès qu’ils seront disponibles, mais il y a peu de suspense, les Ixus étant d’excellents appareils et, sauf accident, ces deux nouveaux obtiendront encore une fois des notes flatteuses.

Le xD s’efface lentement

Marquant également, le tournant qui s’amorce gamme après gamme, dans le soutien de la carte xD de la part de Fujifilm. Pour rappel, le format xD (pour eXtreme Digital) a été créé en 2002 par Olympus et Fuji. Il décrit des cartes mémoire minuscules. Ce format a clairement perdu face au format SD qui est en train de s’installer comme un standard. On voit régulièrement des modèles de Fuji ou Olympus proposer des doubles-lecteurs. C’est le cas du nouveau petit bridge Fujifilm, le s5700 qui, en dépit d’un prix plancher (249 euros), propose un double-lecteur xD/SD.

Design et couleurs

Autre trait saillant de cette deuxième fournée, l’absence de couleur. Si l’on excepte quelques rares modèles de Sony, le noir ou le gris (en langage marketing, on dit ‘ silver ‘) sont de mise. Le tout est proposé dans des boîtiers d’une extrême banalité pour le bas de gamme. Chez les constructeurs prestigieux, au rythme où vont les choses, le design va devenir un élément de segmentation au même titre que la définition du capteur. En dessous de 200 euros, on a droit à des appareils tristissimes. Au-dessus, les matières et les formes deviennent plus avenantes. La comparaison est édifiante avec la fournée du mois dernier où Samsung, Casio et Panasonic rivalisaient de couleurs ou de formes valorisantes. Les Nikon d’entrée de gamme sont symptomatiques de ce phénomène auquel les Sony échappent, mais il est vrai que leur premier prix est à 280 euros.

8 millions, sinon rien !

8 millions, c’est le nouveau standard pour le printemps 2007. Nous avons déjà écrit qu’une définition pareille ne servait à rien si ce n’est à faire monter le niveau du bruit. Mais rien n’y fait : inexorablement, le niveau du pixel monte. Les futurs bancs d’essais risquent d’être intéressants car, jusque-là, les constructeurs se contentaient de bourrer de cellules sensibles des capteurs minuscules. Désormais, les appareils affichent des sensibilités maximales impressionnantes, entre 1 000 et 3 200 ISO. Le recordman de cet arrivage est l’étonnant Sony DSC-W200 qui, sur un capteur de taille microscopique (1/1,”), aligne 12,1 millions de pixels, pour une sensibilité maximale de 3 200 ISO. Cet appareil sera incontestablement le premier compact à franchir la barre des 12 millions de pixels. Là encore, nous avons hâte de pouvoir disposer d’un exemplaire car, si le DSC-W200 arrive à fournir une image potable en basse lumière, il s’agira d’un véritable tour de force de la part de Sony.

La fin des ‘ bijoux ‘ ?

Autre fait notable dans cette marée de compacts, il semble que nous assitions à la fin de la catégorie dite ‘ bijoux ‘ qui regroupait des appareils au design particulièrement petit, délicat, fin et à tout dire féminin.Globalement, les compacts reprennent une apparence d’appareil photo classique, un peu comme pour renforcer leur spécificité face à l’avancée continuelle des téléphones (voir, à ce sujet, page suivante, les annonces du Sony K810). Même lorsque le modèle avance, comme argument, un design très soigné, il s’inscrit désormais sans équivoque dans le cadre d’un aspect de compact photo. Nous sommes très loin des boîtiers comme le Mju Mini d’il y a deux ans par exemple.

Le stabilisateur numérique

Dernier point notable, le stabilisateur numérique, qui a longtemps été une solution au rabais, commence à sortir du flou artistique dans lequel les constructeurs l’avaient tenu.Il faut dire que tout et n’importe quoi a été proposé sous cette appellation devenue générique de ‘ stabilisateur numérique ‘. Dans certains cas, il s’agissait d’une compensation logicielle du mouvement. Dans d’autres, cette appellation masquait une banale augmentation de la sensibilité. S’il reste une alternative économique au stabilisateur optique, certains systèmes, comme c’est le cas chez Nikon, utilisent des gyroscopes pour enregistrer le mouvement qui est ensuite corrigé de façon logicielle.

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La rédaction