Passer au contenu

Réalisez votre mini-studio numérique

Monter rapidement un studio d’appoint permet de réaliser des images flatteuses de natures mortes tout en tirant le meilleur parti des fonctions de votre appareil numérique.

Vendre un objet sur Internet, exposer ses ?”uvres sur un site web ou faire assurer une pièce de collection, voilà autant d’occasions nécessitant des images soignées. Car la qualité de la photo apporte non seulement une lisibilité satisfaisante, mais aussi un crédit certain au sujet… et à son propriétaire ou auteur. L’emploi d’un appareil numérique s’avère très pratique, en particulier grâce aux possibilités de contrôle instantané.

1. Installez votre studio

Il n’est pas nécessaire de consacrer une pièce entière à l’installation d’un véritable studio avec éclairages dédiés pour obtenir une bonne photo. Nous vous proposons ici de faire avec les moyens du bord et nous nous limiterons aux objets en volume (vases, sculptures, etc.), la reproduction de tableaux et de documents par exemple étant un cas de figure très différent.Le support et le fondLes objets seront disposés à hauteur de table sur un fond qui saura rester discret, le but étant d’isoler votre sujet et de supprimer tout élément parasite à l’intérieur du cadrage. Pour cela, le plus simple est d’utiliser un fond en rouleau de papier, plastique ou tissu, le choix de la couleur et du matériau contribuant au caractère de l’image. Choisissez une largeur qui vous assurera une latitude de cadrage confortable en fonction de la taille du sujet. Ce fond souple sera fixé en hauteur avec des pinces à linge ou du ruban adhésif, puis déroulé sans pli ni cassure. Il est en principe préférable de détacher la scène du fond pour laisser ce dernier ‘ dans le flou ‘ et éviter qu’il soit trop présent sur l’image. Utilisez si besoin des cales (gommes, boîtiers de CD…) et des adhésifs (pâte à fixer, double-face…) pour positionner correctement votre sujet, si possible en ‘ lévitation ‘. Placez-vous ensuite dans l’axe de l’appareil photo et vérifiez qu’aucun élément du support n’apparaît autour du sujet ; vous éviterez ainsi un fastidieux travail de retouche…L’éclairageUne fois le sujet installé, occupez-vous de son éclairage. Il est possible de travailler à l’extérieur ou derrière une grande fenêtre (éviter le soleil direct) pour obtenir une lumière diffuse et équilibrée. Mais la solution la plus courante consiste à employer deux sources directionnelles de même intensité de part et d’autre du point de prise de vue : deux lampes de bureau orientables feront l’affaire. Il est souvent préférable de diminuer l’intensité d’une des deux sources en la reculant sans changer l’angle pour améliorer le modelé de l’objet. Une seule source est parfois suffisante, à condition d’utiliser un réflecteur pour ‘ déboucher ‘ les ombres. Un carton blanc, une plaque de polystyrène seront parfaits pour jouer ce rôle. On les placera à l’opposé de la lampe par rapport au sujet. Prenez garde aux reflets sur les parties réfléchissantes de l’objet qui causeront des aplats disgracieux sur votre image. Une astuce pour isoler le sujet sur un fond blanc intense est d’employer un fond plastique translucide rétro-éclairé par une source supplémentaire placée derrière : l’effet ‘ luxe ‘ est garanti ! Évitez dans tous les cas de mélanger deux sources de nature différente : jour, tube fluorescent et lumière tungstène (ampoule incandescente ou halogène) ne doivent pas être combinés, sinon la balance des blancs vous réservera quelques surprises… Il faudra donc fermer les volets si vous employez des lampes. De même, le flash intégré de votre appareil est à bannir car trop directif.

2. Shootez !

La position de l’appareilUn trépied s’avère indispensable pour stabiliser l’appareil photo (un mini-trépied de table pourra convenir). En effet, la quantité de lumière disponible oblige souvent à utiliser des temps de pose longs et le cadrage, une fois établi, doit rester fixé. Contrôlez bien la déformation des lignes droites provoquée par les objectifs en position grand-angle. Il est préférable de se reculer et de zoomer, les focales moyennes (éq. 60 mm environ) donnant une perspective plus ‘ aplatie ‘.Les réglagesPour ce type d’image, les modes manuels de votre boîtier trouveront toute leur utilité. Passez donc en mode P (Programme) ou A (Ouverture) si ce dernier existe. Tout d’abord, désactivez le flash (icone ‘ éclair barré ‘) et réglez la sensibilité sur la plus petite valeur (50 ou 100 ISO), puis choisissez la plus haute définition et la compression la plus faible (celles-ci pouvant être modifiées plus tard pour la diffusion sur Internet). Ajustez ensuite la balance des blancs en fonction de votre source de lumière (jour, tungstène, fluorescent). La justesse de la mise au point est également très importante sur ce type de sujet : si l’autofocus pose problème, utilisez la mise au point manuelle de votre appareil, ou encore le collimateur mobile qui indique sur certains appareils la zone de l’image où doit se trouver le plan de netteté.Déterminez ensuite l’ouverture nécessaire pour obtenir la profondeur de champ souhaitée en réalisant plusieurs vues successives : plus la valeur sera grande (proche de F: 8), plus la zone de netteté sera étendue. La fonction loupe est très pratique pour vérifier chaque cliché. Un conseil pour éviter que l’appareil ne bouge quand vous déclenchez : utilisez le retardateur, ou mieux, piloter celui-ci à distance (voir encadré).La dernière étape est la détermination de l’exposition : une compensation manuelle est souvent utile pour affiner le réglage de l’appareil. Ne vous fiez pas trop au rendu de l’image fourni par l’écran LCD ; il est plus prudent de consulter l’histogramme correspondant si votre boîtier possède cette fonction (voir Les secrets de l’histogramme page 50). Pour plus de sécurité, contrôlez également l’exposition en transférant puis en affichant l’image sur votre ordinateur. Et recommencez si nécessaire.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction