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Ré-éclairez la nuit

Quand un sujet est plongé dans l’obscurité ou quand une scène est particulièrement contrastée entre ombres et lumières, exposez pour le fond ou l’ambiance et ré-éclairez…

Quand un sujet est plongé dans l’obscurité ou quand une scène est particulièrement contrastée entre ombres et lumières, exposez pour le fond ou l’ambiance et ré-éclairez le sujet sombre au flash ou à la torche.C’est ce qui se passe lorsqu’on utilise le flash en ‘ synchro lente ‘. Dans ce cas, l’appareil expose pour le fond, et le flash est déclenché pour éclairer le premier plan. C’est le fonctionnement qu’adopte votre appareil si vous utilisez un mode scène Portrait de nuit (l’icône est un personnage à côté d’une lune). Le terme de ‘ synchro lente ‘ vient de ce qu’en fonctionnement normal, lorsque le flash est en service, l’appareil utilise un temps de pose court. C’est ce qui provoque les vilains fonds noirs des photos au flash. Le premier plan est éclairé par le flash, dont la lumière est plate et dure, mais pas le fond pour qui l’exposition était insuffisante et qui apparaît bien sombre. En synchro lente, le fond est donc exposé normalement et le premier plan éclairé par un mélange de lumière ambiante et de flash, ce qui estompe la dureté de ce dernier. Lorsqu’il fait sombre, exposer pour le fond conduit à des temps de pose longs incompatibles avec une tenue de l’appareil à main levée, et qui provoque un léger flou du fond, alors que le premier plan, lui, est ‘ bloqué ‘ par l’éclair du flash. Cette caractéristique peut être utilisée à des fins esthétiques, un léger flou de bougé donne à la photo un côté plus festif, plus chaleureux, moins posé. N’hésitez pas à faire des essais en jouant sur la puissance du flash. Certains appareils disposent d’un correcteur d’exposition pour le flash, qui permet de diminuer (ou d’augmenter) la puissance de l’éclair. Si ce n’est pas le cas du vôtre, essayez de coller un bout de calque diffusant sur le flash.Plus élaborée, mais aussi plus aléatoire, est la méthode du rééclairement d’un sujet à la lampe torche. Cette technique s’adapte particulièrement bien aux sujets fixes, peu lumineux et pas trop contrastés, tel qu’un paysage en campagne, en nuit noire ou lunaire. Le procédé est plutôt simple mais demande quelques coups d’essai. Il consiste à photographier une scène en pose longue sur trépied : à sensibilité minimale, en fermant le diaphragme au maximum. La mesure est faite pour que le ciel, ou, a minima, le sujet principal, soient correctement rendus et le temps de pose doit se situer entre 20 et 30 s. Pendant ces 20 à 30 s, le photographe, tel un peintre, ré-éclaire à la torche, avec un petit geste répété et tournoyant, les parties qu’il souhaite faire émerger de l’obscurité.L’avantage de la lampe torche sur le flash d’appoint de tout appareil numérique est que l’on voit où on éclaire. L’autre avantage c’est son ‘ indépendance physique ‘ vis-à-vis de l’appareil. Le photographe peut ainsi éclairer en se déplaçant à côté, dessus, dessous l’appareil ou même en contre-jour, un élément éloigné. Habillé de noir et en déplacement continu, le photographe est invisible pour l’appareil. La difficulté de cette technique est que le résultat ne peut que se constater après coup. Elle exige donc de très nombreux essais avant de trouver la bonne méthode et le résultat reste toujours très aléatoire. Selon le matériel employé, chaque photographe peut mettre au point sa cuisine personnelle : multiplier les torches, créer des masques pour réduire le faisceau de la torche, utiliser des filtres de densité ou de couleur pour réduire sa puissance ou changer sa nature, etc. Cette technique promet de belles ambiances mystérieuses, à condition de respecter ce dernier conseil : ne pas tout illuminer. Faites ressurgir uniquement quelques détails ou zones de l’obscurité.

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La rédaction