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PriceMinister lutte contre la fraude

Des petits aux grands délits, la cybercriminalité est en pleine explosion. Pour la seule période de juillet à décembre 2006, Symantec affirme avoir enregistré 1,5 milliard…

Des petits aux grands délits, la cybercriminalité est en pleine explosion. Pour la seule période de juillet à décembre 2006, Symantec affirme avoir enregistré 1,5 milliard de messages de phishing et 6 millions d’ordinateurs zombies ?” commandés à distance par un pirate ?”, et observé une recrudescence du commerce des informations confidentielles.Ainsi, aux Etats-Unis, qui concentrent 51 % des serveurs commerciaux clandestins, de fausses cartes de crédit, fabriquées d’après des numéros dérobés, sont vendues de 1 à 6 dollars. Et il faut compter entre 14 et 18 dollars pour s’offrir un numéro de compte bancaire américain.En France, la résistance s’organise. Ainsi, le site de vente entre particuliers PriceMinister a-t-il récemment mis en place un service de surveillance des transactions qui lui permet de détecter au moment de l’achat certaines incohérences, telles qu’une carte bancaire britannique utilisée pour régler une commande livrée en France. En cas de doute, le site suspend la transaction et demande au suspect d’envoyer des photocopies de sa carte d’identité et de sa carte bancaire. Certains escrocs n’hésitent pas à relever le défi. PriceMinister a ainsi reçu la ‘ photocopie ‘ d’une carte bancaire… sans puce.Autre arnaque courante dénoncée par le site, la fausse petite annonce automobile. Le scénario est souvent le même : invoquant un séjour à l’étranger, le vendeur demande à l’acheteur de se rendre sur un site tiers ‘ de confiance ‘ pour régler la transaction. Après quelques échanges de mails ?” dont un émanant du site complice ?” et de coups de fil, l’acheteur finit par se laisser convaincre d’envoyer un acompte de 4 000 euros et de verser le solde à la livraison. Mais une fois l’argent envoyé, le site a disparu de la Toile !Parfois, des flagrants délits sont organisés en collaboration avec la police. Un étudiant a ainsi eu la surprise de voir débarquer la police sur le campus de Grenoble, à l’instant même où il concluait une commande sur Internet avec une fausse carte bancaire. Ce type d’opération est le seul moyen pour le marchand d’avoir la preuve qu’il s’agit bien d’une carte bancaire usurpée. Et diverses condamnations ont néanmoins dores et déjà été prononcées. Le plus souvent, les peines varient de 3 à 6 mois de prison avec sursis, plus une amende pouvant atteindre 100 000 euros

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Valérie Quélier