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Parfums assistés par ordinateur

Que faut-il pour faire un parfum ? Du nez, un don, des matières premières et… une bonne dose d’informatique ! Visite dans les laboratoires de la société International Flavors & Fragrances.

A l’entrée des locaux franciliens d’International Flavors & Fragrances (IFF) à Bois-Colombes (92), les senteurs vous saisissent. Normal : ici, on crée des parfums. IFF travaille dans tous les secteurs où l’odeur joue un rôle. Celui des parfums et eaux de toilette, bien sûr, mais aussi ceux des produits de toilette, détergents, parfums d’atmosphère et même arômes alimentaires.Sur les bureaux des parfumeurs, les fioles et les flacons côtoient les micro-ordinateurs. ‘ Travailler sur ordinateur me permet de concrétiser facilement l’idée du parfum que j’ai en tête. C’est comme une recette de cuisine : en notant ingrédients et dosages, je matérialise l’odeur ‘, explique Sophie Labbé, parfumeuse.Pour leurs créations, les parfumeurs d’IFF disposent également d’un outil spécifique à la société, le Consumer Fragrances Thesaurus. Il s’agit d’une base de données répertoriant toutes les matières premières, ainsi que les résultats des recherches d’IFF sur l’influence des parfums. Et notamment sur les humeurs et les couleurs qui viennent à l’esprit en respirant telle ou telle odeur. Ainsi, les parfumeurs peuvent réaliser des recherches sur des parfums spécifiques, par exemple à dominante joyeuse ou nostalgique.

Un robot presque… au parfum

Pour autant, ce n’est pas l’ordinateur qui crée le parfum : il n’est qu’un outil d’aide répondant à la main du parfumeur et mettant en forme son talent. Les parfumeurs disposent d’un autre outil informatique essentiel : un robot, installé dans le sous-sol d’IFF, qui sert à l’élaboration des mélanges, avec une précision draconienne. Les parfumeurs lui font parvenir leurs formules directement par réseau interne, via l’ordinateur qui le contrôle.Mais ce robot ne fait pas tout. Seules 300 des milliers de matières premières disponibles sont conservées dans le robot : les plus utilisées, les moins fragiles également. Globalement, à peu près la moitié de la formule du parfum est réalisée par le robot, le reste étant complété manuellement. Là encore, donc, la main et le savoir-faire de l’homme sont indispensables. Parfums et arômes 100 % high-tech n’existent pas ou… pas encore

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Nathalie Bloch-Sitbon