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Objets micro au millimètre près

N’allez pas, par curiosité, démonter votre disque dur, votre lecteur de CD-Rom ou votre imprimante à jet d’encre : nous l’avons fait pour vous.

En macrophoto, au moment de la prise de vue, l’image formée sur la surface sensible de l’appareil (ici un capteur) est aussi grande ­ voire bien plus grande ­ que l’objet photographié. Pour obtenir des taux d’agrandissement importants sur des objets tout petits (une tête de disque dur est, par exemple, épaisse de seulement 0,6 mm), l’un des procédés consiste à éloigner l’objectif du capteur, notamment avec un soufflet. C’est ce qui a été fait ici. Reste une difficulté inhérente à toute macrophoto : plus le taux d’agrandissement s’élève, plus la zone où l’image est nette devient mince. A titre indicatif, avec une ouverture f/8, cette zone est épaisse d’à peine 0,16 millimètre, quand l’image sur le capteur est quatre fois plus grande que l’objet. Pour contourner cette difficulté, une première méthode consiste à prendre, sous le même angle, plusieurs photos de la scène en modifiant chaque fois la mise au point. On reconstitue ensuite une image entièrement nette sur un ordinateur. CombineZ pour PC, un logiciel gratuit conçu par Alan Hadley, effectue cette opération de manière automatique (voir www.hadleyweb.pwp.blueyonder.co.uk).Un second procédé est inspiré des microscopes électroniques à balayage : pendant que l’obturateur est ouvert, un dispositif mécanique déplace l’objet dans un plan très fin de lumière qui coïncide avec la zone de netteté de l’appareil. Jean-Baptiste Comiti, qui est l’auteur des photos publiées dans ce reportage, donne des explications détaillées de ce dernier procédé sur son site Web ( www.comiti.com)

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Jean-Marc Gimenez