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Nikon, Canon et Fuji sur tous les fronts

À quelques jours d’intervalle, Fuji, Nikon et Canon ont présenté leurs derniers modèles d’appareils reflex. Pour ce lancement, chaque constructeur a voulu jouer sa propre partition : une entrée de gamme chez Nikon, un milieu de gamme pour Fuji et le haut de gamme pour Canon.

À tout seigneur tout honneur, commençons par le Canon EOS-1D Mark III. Inutile de sortir la carte bancaire, sauf si la vôtre est particulièrement replète, car cet appareil n’est pas destiné aux amateurs. Cela dit, ce fer de lance de la marque peut aussi être considéré comme une vitrine de ce que nous aurons dans quelque temps sur les reflex grand public.L’EOS-1D Mark III est aux photojournalistes ce qu’une grosse berline est à un chauffeur de taxi : un outil de travail robuste, complet et efficace. Ses performances étonneront l’amateur, même attentif aux évolutions techniques ! Pensez donc, l’engin est capable d’enregistrer 10 images de 10 millions de pixels à la seconde, avec des rafales de 110 images… À ce rythme, les cartes risquent de défiler à grande vitesse, mais le 1D Mark III a réponse à tout : il peut enregistrer sur une multitude de supports. Mieux encore, le 1D sait gérer la bascule entre eux. Équipé de deux lecteurs de cartes (Compact-Flash et SD), il peut, par exemple, être configuré pour remplir d’abord la carte CompactFlash puis, une fois pleine, basculer vers la carte SD pour ensuite se diriger vers un disque USB. Il peut également enregistrer à distance en Wi-Fi en passant par l’adaptateur dédié. Autre exemple de la sophistication de l’appareil : si certaines optiques ont posé des problèmes de mise au point légèrement décalée, avec l’EOS-1D Mark III, il est possible de décaler le fonctionnement de l’autofocus lorsque cet objectif précis est utilisé. Autant de fonctions qui réjouiront le professionnel, mais qui ne sont que de peu d’utilité pour l’amateur. Il en est des reflex haut de gamme un peu comme des formule 1.La voiture de monsieur Tout-le-monde ne ressemble certes pas à une formule 1 mais bénéficie de certaines déclinaisons technologiques testées sur les bolides. L’EOS-1D Mark III possède, par exemple, un système antipoussière élaboré qu’on peut rêver, voire étendre, aux reflex Canon de catégorie inférieure. Autre nouveauté, son capteur lui permet d’obtenir un affichage permanent sur l’écran, miroir relevé (il n’a pas de deuxième capteur dédié comme l’Olympus E330).Enfin, concernant le capteur, l’EOS-1D Mark III est équipé d’un capteur de 28,1 x 18,7 mm (coefficient de x1,3), atteignant 3 200 ISO, et de deux processeurs (au lieu d’un seul normalement) Digic III, ce qui donne la possibilité de traiter l’énorme volume de données que l’appareil est capable de générer en rafale.

Une pincée de D80, un zeste de D40… et voici le D40x !

Reprenant une méthode qui a fait ses preuves chez Canon, Nikon a pris l’électronique de son milieu de gamme reflex, le D80 (10 millions de pixels), pour l’installer sur son entrée de gamme, le D40 (6 millions de pixels). De cette transplantation est né le D40x. L’appellation n’est sans doute pas des plus judicieuses, car la gamme Nikon se retrouve ainsi avec deux D40, l’un à 6 millions, l’autre à 10 millions de pixels.En ce qui concerne les optiques, le D40x est soumis aux mêmes limites que le D40. Le système autofocus du dernier modèle est donc uniquement compatible avec les objectifs de série AF-S/AF-i, qui intègrent un moteur pour l’autofocus. L’appareil étant clairement destiné à une utilisation familiale, ces contraintes ont fort peu de probabilités d’être bloquantes. Pour le reste, l’appareil bénéficie de la petite taille du D40 et de l’excellente électronique du D80. Il est annoncé à moins de 1 000 euros en kit avec un zoom.

Prise en main rapide du Fuji S5 Pro : bluffant !

Tous le monde s’accorde à saluer l’excellence des électroniques Fuji, que ce soit en termes de gestion du bruit ou de l’étendue de la plage dynamique. Tout le monde déplore en revanche l’indigence des boîtiers reflex dans lesquels cette électronique de course est installée. Heureuse nouvelle pour les portraitistes, photographes de mariage et autres reporters auxquels se destinent ces appareils très délicats connus pour leurs tons nuancés : cette époque est terminée !L’arrivée du Fuji S5 est remarquable, moins par la qualité de ses images – toujours excellentes, mais ce n’est pas une surprise – que pour les performances de son boîtier. Le Fuji S5 est, en effet, le croisement d’un boîtier Nikon D200 et d’une électronique Fuji. Cette dernière repose sur un capteur SuperCCD SR Pro de 6 millions de pixels (contre 10 millions pour le D200 Nikon).Nous avons pu jouer avec un certain temps, et force est de reconnaître qu’aux hautes sensibilités il est tout bonnement bluffant. Difficile de porter un avis sur le nombre infini des réglages de rendus, tournant tous plus ou moins autour du rendu des tons chair, spécialité de l’engin, car il faudrait deux vies pour cela tellement il y en a. L’appareil présente tout l’agrément d’un D200 – boîtier remarquable – avec l’étonnante capacité de pouvoir utiliser des sensibilités très élevées en conservant un résultat des plus corrects. Pour le reste, le S5 Pro bénéficie des technologies apparues sur les derniers compacts de la marque dont, entre autres, la détection de visage. L’étendue de la plage dynamique est réglable entre 100 et 400 % (lappareil joue sur les courbes). Au final, le Pro S5 est un appareil atypique, qui devrait séduire de nombreux professionnels.

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La rédaction