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Ne lésinez pas sur les gigaoctets

Des jeux par dizaines, du son, des photos de la vidéo, etc. Les disques durs actuels sont prêts à tout accueillir. Mais la capacité ne fait pas tout…

Un disque dur d’une capacité de 40 gigaoctets, représente aujourd’hui un minimum. Du moins, suffisant pour gaver votre PC de sons, d’images et de logiciels. Et si cela se révélait trop juste, les disques durs
internes à ajouter dans votre machine ne sont pas très chers. Mais est-ce une raison pour considérer tous les disques durs comme équivalents ? Non, bien sûr. Ce serait trop simple.

La mémoire persistante du PC

Sur un disque dur, on stocke les données permanentes du micro. Autrement dit, celles qui ne s’effacent pas à l’extinction de la machine. Cela concerne entre autre le système d’exploitation et les programmes
(logiciels, jeux, pilotes et utilitaires). Au fil des versions, les uns comme les autres prennent de plus en plus de place. A lui seul, Windows XP occupe plus d’un gigaoctet. Pour peu que vous installiez des dizaines de jeux en 3D, stockiez
de la musique, des photos en haute définition et des vidéos, vos 40 Go ne seront pas de trop.

L’information sur un plateau

Pour mieux comprendre les caractéristiques techniques d’un disque dur, il est nécessaire d’en connaître le fonctionnement. Un disque dur est constitué d’un ou plusieurs plateaux (c’est de là qu’il
tient son nom) rigides, en aluminium ou en verre. Ces plateaux tournent sur un axe, grâce à un moteur. Des têtes de lecture, semblables au bras d’une platine tourne-disque, les survolent et viennent y lire ou y inscrire des données.Etant donné qu’il est possible de stocker des données sur les deux faces d’un plateau, il y a une tête de lecture par face. Plus les plateaux tournent vite, plus les têtes de lecture sont censées trouver rapidement une
information. Enfin, à capacité égale, un disque qui n’aura qu’un seul plateau devrait aller plus vite, puisqu’il sollicite moins les têtes de lecture. En résumé, plus le disque sera rapide, plus le système accédera vite aux
informations et plus les logiciels se lanceront rapidement.Dans un jeu en 3D, par exemple, les textures ou les sons, ainsi que les différents niveaux, se chargeront plus vite, limitant ainsi ce qu’on appelle les accès disque. Résultat : l’image est moins saccadée (même si cela
dépend aussi de la qualité de carte graphique et de la quantité de mémoire vive du PC). Mais tout cela, c’est surtout de la théorie !

La vitesse de rotation ne fait pas tout

Dans la pratique, beaucoup de critères se combinent. La vitesse de rotation est souvent mise en avant par les constructeurs. On trouve aujourd’hui des disques à 5 400 et 7 200 tours/minute. La différence de prix étant devenue
minime, préférez donc le disque le plus rapide si vous avez le choix. Mais cela ne doit pas vous faire oublier de tenir compte d’autres points.Pour connaître avec plus de précision les performances d’un disque dur, il faut s’intéresser à deux autres critères : son temps d’accès moyen et son taux de transfert. Des données rarement fournies pour les disques
durs installés sur les PC, plus souvent pour ceux achetés séparément.

Temps d’accès : moins de 10 millisecondes

Le temps d’accès moyen correspond au temps calculé entre le moment où le disque reçoit la demande de transférer certaines données et celui où il les fournit effectivement. Si vous souhaitez jongler entre de nombreux fichiers
sonores et visuels, jouer sans que les images soient saccadées et disposer d’une unité de stockage rapide pour des utilisations très exigeantes (comme l’acquisition et le montage vidéo), choisissez un disque ayant un temps
d’accès moyen annoncé inférieur à 9,5 millisecondes (ms).Pour une utilisation plus ‘ sage ‘, vous vous contenterez d’un temps annoncé aux alentours de 13 ms. De toute façon, selon nos tests réalisés en laboratoire, ce temps d’accès est souvent supérieur de 3 à 4 ms à celui
annoncé sur les fiches des constructeurs !

Taux de transfert, de la théorie à la pratique

Autre critère à surveiller de près : le taux de transfert. C’est-à-dire le débit des données entre le disque dur et la mémoire vive de l’ordinateur ou, si vous préférez, la quantité d’informations que le disque sera
capable de faire passer par un canal spécifique. Ce taux s’exprime en mégaoctets par seconde et dépend d’une norme dite Ultra ATA (Advanced Technology Attachment) ou encore Ultra DMA (Direct Memory
Access)
. Ultra DMA 133 par exemple, signifie que le disque dur peut disposer d’une bande passante théorique maximum de 133 Mo/s. En réalité, ce taux de transfert moyen se situe plutôt aux alentours de 40 Mo/s pour un disque dur à
la norme Ultra-ATA 133. Ce qui est toutefois largement suffisant pour un usage courant, même si vous souhaitez jouer et retoucher des photos.

2 Mo de mémoire cache

Information à ne pas négliger non plus (précisée en général sur la fiche technique) : la taille de la mémoire cache (ou tampon). Celle-ci permet de stocker les informations les plus demandées afin d’y accéder plus rapidement,
soulageant ainsi les têtes de lecture dans leur travail de recherche. Les disques durs actuels sont en général dotés d’une mémoire cache de 2 Mo. Ne vous faites pas abuser : même s’il tourne à 7 200 tours/minute, délaissez un disque
dur avec une mémoire tampon inférieure.

Attention au bruit

En plus de ces caractéristiques chiffrées, un dernier élément n’est pas négligeable pour le confort d’utilisation : le bruit. Lors de tests récents, les disques durs les plus silencieux affichaient un niveau sonore de
41décibels (dB) en fonctionnement, quand les plus bruyants affolaient le sonomètre jusqu’à 45 dB ! Cela ne signifie pas forcément qu’il s’agit de mauvais disques. Mais selon l’endroit où est installé votre micro, le bruit
peut devenir une véritable gêne.

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La rédaction