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Mon chat a une puce

Pour identifier les animaux domestiques, le vétérinaire peut leur installer une petite antenne radio sous la peau.

‘ Vous comptez le faire tatouer ou vous souhaitez qu’on lui pose une puce ? ‘ Etrange question dans la bouche d’un vétérinaire, et qui, pourtant, revient de plus en plus fréquemment. Depuis décembre 2001, il existe en effet une méthode plus discrète que le tatouage pour identifier votre chien ou votre chat : la puce électronique (ou transpondeur). Insérée sous la peau de l’animal, elle contient un numéro unique à 15 chiffres, lisible par radiofréquence.

Aussi rapide qu’un vaccin

Cette technique est-elle plus dangereuse, ou plus efficace, que le marquage ? Pour le savoir, nous avons accompagné Vegas, une chatte européenne de cinq mois, à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. Après les auscultations d’usage, le vétérinaire vérifie que Vegas n’a pas déjà de tatouage ou de puce. Puis il sort une seringue. Le transpondeur est à l’intérieur. Il passe le lecteur dessus pour contrôler son bon fonctionnement, puis il se retourne vers la chatte. Une piqûre à la base du cou, et c’est fait, la puce est en place ! Contrairement à un tatouage classique, cette opération, aussi rapide qu’une vaccination, ne nécessite pas d’anesthésie générale. ‘ Ce n’est pas dangereux d’avoir une radio aussi près de la tête ? ‘, s’inquiète la propriétaire de Vegas. Non, car la puce n’émet rien, c’est un simple récepteur. Son antenne ne devient active que lorsqu’un lecteur s’approche à moins de dix centimètres de l’animal et initie une demande d’information. C’est d’ailleurs le lecteur qui apporte ­ par radiofréquence ­ l’énergie nécessaire.Si la puce n’est pas visible, comment savoir si l’animal en est équipé, lorsqu’on ne possède pas de lecteur ? Effectivement, c’est le principal inconvénient de cette technique par rapport au tatouage. Les fabricants, Mérial et Virbac, fournissent bien une médaille indicative à ajouter au collier. Mais tous les chiens, chats et autres furets équipés d’une puce (on dit ‘ pucés ‘ ou ‘ empucés ‘) n’en portent pas toujours. Heureusement, désormais 90 % des vétérinaires français ­ selon le Siev (le syndicat qui gère le système d’identification électronique) ­ ainsi que la plupart des services de police et de gendarmerie disposent de lecteurs permettant de lire les puces, et grâce auxquels ils peuvent récupérer sur Internet (www.siev.fr) ou sur Minitel (36 17 Felitel) les coordonnés du propriétaire.La prochaine génération de puces comportera encore plus de mémoire et contiendra directement l’adresse du propriétaire ainsi que des renseignements sanitaires (âge, allergies, vaccins). Une évolution est même prévue pour doter la puce de capteurs qui fourniront la température et le taux de glycémie de l’animal.

Près de 50 % des chiots équipés

En attendant ces développements, le système actuel, avec antenne électronique, s’impose peu à peu comme la méthode d’identification principale. Facturée au même prix qu’un tatouage (environ 60 euros), elle concerne déjà 50 % des chiots et près de 30 % des chatons nés après décembre 2001. Au total, cela représente un peu plus d’un million d’animaux. C’est encore peu sur les 18,3 millions de chiens et chats vivant en France. Mais, avec 1 000 à 2 000 poses par semaine, la puce gagne du terrain. D’autant qu’elle est désormais obligatoire pour entrer sur le territoire français et que, en 2011, le tatouage n’aura plus aucune valeur légale

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Stéphanie Chaptal