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Mersea a l’?”il sur les océans

A partir de son vaste réseau d’observations marines et satellitaires, le système Mersea prédit, jour après jour, l’état des mers du globe.

‘ Quel océan fera-t-il demain ? ‘ Pour le savoir, 3 000 flotteurs robotisés, disséminés dans toutes les mers du monde, auscultent les conditions locales de courant, de température et de salinité de l’eau. Ils composent le système Argo, achevé en novembre. C’est le dernier maillon de Mersea, le système européen de surveillance des océans à l’échelle mondiale. Son objectif : créer un modèle numérique, similaire à celui utilisé pour les prévisions météorologiques, afin de prédire l’état des océans. Près de quarante instituts scientifiques et agences météorologiques européens, dont Météo France et le CNRS, y participent, coordonnés par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer).Mersea, c’est avant tout un vaste réseau de collecte d’observations satellitaires et de mesures in situ dans les eaux océaniques. Ensuite, en bout de chaîne, le centre d’océanographie opérationnel Mercator, situé à Toulouse, calcule et publie les prévisions sous forme de cartes, disponibles gratuitement sur Internet.

Des applications variées

Un millier d’instituts de recherche et de sociétés privées les utilisent, pour des applications variées. L’estimation des courants marins permet, par exemple, de suivre la dérive de nappes d’hydrocarbures en cas de pollution, de restreindre la zone de recherche de personnes disparues en mer, ou encore de définir les meilleurs itinéraires de navigation pour les navires marchands.Le suivi des températures des eaux permet de repérer les bancs de poissons qui vivent à la frontière thermique entre les eaux chaudes de surface et les eaux froides des profondeurs, la thermocline. Il intéresse aussi les recherches sur le réchauffement climatique : la santé des océans reflète celle de la planète

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Judith Bregman