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Marche forcée

En informatique, c’est bien connu, le carrosse d’un jour finit systématiquement par se transformer en citrouille le lendemain, les perpétuels progrès techniques accomplis par les constructeurs nous entraînant dans une
véritable marche forcée à laquelle il est pratiquement impossible d’échapper.

L’USB 1 ? Ringard ! Désormais, il faut de l’USB 2, bien plus rapide. Les moniteurs cathodiques ? Ridicules ! Dorénavant, il faut des LCD, bien plus beaux. L’iMac monobloc avec ses
couleurs acidulées qui faisait fureur en 1999 ? Au musée, balayé par le nouvel iMac ‘ boule ‘, bien plus élégant !Aujourd’hui, un ordinateur de plus de quatre ans s’utilise en cachette, sous un faux nom, à l’abri des regards des voisins et des copains (‘ Tu sais quoi ? Régis a encore un Pentium
II ! ?” Wouah, la honte ! ‘
), même quand il fonctionne parfaitement !L’évolutivité tant promise par les constructeurs n’est qu’une chimère : il faut faire les brocantes pour trouver des barrettes de mémoire Simm ?” le standard technologique il y a huit
ans ?”, les imprimantes à port parallèle font figure de curiosités archéologiques et les cartes graphiques AGP dernier cri finiront aux oubliettes dès que le format PCI Express se sera généralisé…Les éditeurs de logiciels vont exactement dans le même sens : chaque nouvelle version de programme se montre plus gourmande en ressources machine que la précédente et les plus ‘ modernes ‘ exigent Windows
XP ou Mac OS X en refusant purement et simplement de tourner sur d’anciens systèmes d’exploitation. Et comme ces systèmes eux-mêmes réclament des ordinateurs récents, c’est la spirale infernale. Une logique industrielle
 ?” et commerciale ?” bien compréhensible ; quel fabricant aurait intérêt à sortir un produit ‘ future proof ‘, toujours fonctionnel et jamais démodé ?(*) Rédacteur en chef de l’Ordinateur Individuel

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Félix Marciano*