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LightZone, et la lumière fut…

Les fichiers Raw se trouvent dans une situation assez contradictoire. Alors qu’une grande majorité de photographes utilise le format JPeg (au moins 90 %), le développement…

Les fichiers Raw se trouvent dans une situation assez contradictoire. Alors qu’une grande majorité de photographes utilise le format JPeg (au moins 90 %), le développement de logiciels pour ‘ derawtiser ‘ les images n’a jamais été aussi prolifique : Aperture d’Apple, LightRoom et Camera Raw d’Adobe, Bibble, DXO (testé dans ce numéro)… La liste est encore longue. La notion d’image brute (Raw) n’étant pas évidente, les outils pour les traiter (concrètement, en tirer un format classique, JPeg, Tiff ou autre) sont généralement d’une complexité rebutante. Une tendance qui disparaît peu à peu au profit de nouveaux logiciels à l’interface largement revisitée, LightRoom en étant le parfait exemple.

Pseudo-Zone System

Dans cette soupe originelle (beaucoup de logiciels sont encore en phase de développement), la société américaine Lightcrafts propose une solution assez innovante (par certains aspects) pour être remarquée. En effet, outre le traditionnel explorateur de fichiers, LightZone dispose d’un étonnant système de correction de l’exposition, de la luminosité et du contraste inspiré des travaux des photographes américains sur le ‘ Zone System ‘. Une fenêtre, la ZoneFinder, affiche une représentation de l’image en seize strates avec, pour chacune, une valeur de gris différente. Chaque zone représente une différence de lumière de 50 %, soit un demi-diaphragme. Le ZoneMapper, situé en dessous, représente linéairement toutes ces valeurs. En passant votre pointeur sur les zones, celles-ci affichent en jaune les correspondances sur l’image. Vous pouvez donc rapidement repérer les zones de valeurs équivalentes sur votre image. Vous modifiez ensuite rapidement ces valeurs en déplaçant les strates soit vers le haut (pour éclaircir), soit vers le bas (pour augmenter la densité), par rapport à une charte référence. Le système agit à la manière de la fonction Tons foncés/Tons clairs d’Adobe Photoshop avec plus de souplesse, puisque vous pouvez choisir précisément sur quelles valeurs de gris vous souhaitez jouer. Avec un peu d’entraînement, cet outil est très efficace pour rehausser les contrastes d’une image.

Fonctions classiques

Si les corrections s’appliquent à l’intégralité de l’image, un outil de sélection permet aisément de délimiter les zones de travail. Chaque action sur l’image génère un nouveau calque de travail, la photo d’origine n’étant jamais altérée. Moins pratiques qu’avec Photoshop, les calques ne sont pas manipulables indépendamment et requièrent un espace disque assez conséquent. Les autres outils sont d’un usage plus classique et vous retrouverez un outil de masque de contraste (ToneMapper), une fonction d’accentuation, de saturation, de balance des blancs, de réduction du bruit. Les résultats sont de très bonne facture, sauf pour l’outil de dépoussiérage, beaucoup trop imprécis pour être efficace.

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Renaud Labracherie