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Les virus font leur miel des mobiles

Après être devenus le fléau des PC connectés au Web, voilà que les virus s’en prendraient aux appareils nomades ! Info ou intox ?

Sans être particulièrement alarmiste, il faut bien le reconnaître : une simple session de surf sur Internet n’est pas sans danger pour le PC, s’il n’est pas protégé par un logiciel antivirus efficace et un pare-feu. Mais…
qu’en est-il des PC de poche et des téléphones mobiles qui, pour les plus évolués, sont de véritables petits ordinateurs communicants ?Depuis quelques mois, des bruits circulent sur toutes sortes de dangers qui viseraient spécifiquement ces appareils nomades. Et, fort logiquement, certains utilisateurs s’inquiètent. A juste titre ? Pas vraiment. En effet, les
virus destinés aux appareils mobiles que l’on rencontre actuellement ne sont que des prototypes, appelés des ‘ proof of concept ‘. Littéralement, des
‘ preuves ‘ de la faisabilité du ‘ concept ‘ de virus sur PC de poche et téléphones portables. Leur but est principalement de tester une tactique ou une
technologie. Et ils ne circulent pas encore, sauf dans quelques pays d’Asie. Mais les éditeurs d’anti-virus sont déjà sur la brèche.Pour faire le point sur la menace, nous avons enquêté. Voici donc ce qu’il faut savoir sur les nouveaux virus s’attaquant aux appareils mobilesLes PC de poche et les téléphones mobiles sont-ils pareillement vulnérables ?Tout à fait. Un PC de poche de type Palm ou Pocket PC, de même qu’un smartphone, fonctionnent un peu comme un PC. Ils sont capables d’exécuter des logiciels, et donc des virus. En outre, pouvant stocker des données
(photos, sons, documents et… programmes) de la même façon qu’un PC sur son disque dur, un PC de poche ou un mobile intelligent peut être un ‘ porteur sain ‘. Cela signifie que les virus peuvent
transiter par l’appareil sans forcément les affecter. Les téléphones mobiles ‘ simples ‘ qui ne sont pas des smartphones ­ c’est-à-dire globalement ceux qui n’utilisent pas les systèmes SymbianOS ou
Windows Mobile pour Smartphone ­ ne sont pas concernés.Le danger est-il réel ?Aujourd’hui, pas vraiment. Comme nous l’avons expliqué, les virus mobiles existants ne sont que des prototypes. Leurs concepteurs ont pour but d’observer si le principe de transmission du programme viral ­ la contamination ­
fonctionne. Par ailleurs, ces virus ne sont pas très répandus, car les utilisateurs qui exploitent toutes les capacités de leur mobile ou de leur PC de poche ne sont pas très nombreux. Globalement, ils échangent peu souvent des données entre leurs
appareils et, sur mobile, ils installent rarement des programmes additionnels.Comment attrape-t-on un virus sur un PC de poche ?Il existe plusieurs possibilités. La contamination peut survenir lorsque vous synchronisez votre PC de poche et votre PC de bureau pour échanger des données. Le virus ­ sous la forme d’un programme exécutable ­ peut alors passer de
l’un à l’autre. Mais le virus peut aussi être caché dans un fichier, comme un parasite, par exemple dans un jeu. Il s’activera lorsque vous lancerez le jeu sur le PC de poche. Dans ce cas, le fichier viral peut être récupéré non seulement lors d’une
synchronisation, mais aussi via un échange avec une carte mémoire, par infrarouge ou par Bluetooth. Prenons l’exemple du virus Duts, dont la particularité est de se cacher dans un vrai programme. Si vous avez récupéré sur Internet un
programme infecté par Duts et que le fichier infecté se retrouve sur votre PC de poche, tout se passe au lancement du programme. Un message apparaît : ‘ Dear User, am I allowed to spread ? ‘
(littéralement, ‘ Cher utilisateur, suis-je autorisé à me répandre ? ‘). Si vous répondez Oui, le virus infectera certains fichiers exécutables de votre PC de poche, mais sans causer de dégâts.
Duts est en fait inoffensif, il ne fait que se répliquer, sans autre action.Et sur un téléphone portable ?C’est le même principe. La contamination s’opère lorsque vous récupérez soit le virus, soit un fichier infecté par un virus, par échange entre deux mobiles ou en téléchargement. En ce qui concerne les effets, le virus Skulls, par
exemple, remplace les icônes du téléphone par des petits crânes, et rend parfois certaines fonctions inopérantes. Certains virus essayent aussi de contaminer automatiquement d’autres téléphones. C’est le cas de Cabir, avec les téléphones Bluetooth.
Le programme viral est dissimulé dans un fichier nommé Caribe.sis. Si ce fichier est exécuté, il va s’installer dans le mobile et sera actif tout le temps. Il va alors tenter de contaminer d’autres mobiles via la connexion Bluetooth du téléphone (si
elle est active), en leur envoyant un petit fichier. Si le propriétaire du mobile visé, ignorant qu’il s’agit d’un virus, accepte le fichier, Cabir va s’installer aussi sur son téléphone et essayer de se propager vers d’autres. C’est le principe
d’une épidémie.Y a-t-il un moyen de se prémunir contre ces virus ?Pour les PC de poche de type Pocket PC et Palm, l’éditeur Kaspersky propose Kaspersky Security pour PDA 5.0, un antivirus qui contrôle les points d’entrée de l’appareil (notamment les cartes mémoire), et vérifie l’activité du PC de
poche en scannant les données. Il peut ainsi savoir si un programme veut déplacer ou modifier des données (ce que font les virus). De son côté, McAfee propose VirusScan Wireless pour Pocket PC et Palm. Il s’installe sur le PC de bureau et analyse,
avant tout transfert, le contenu du PC de poche quand celui-ci est branché. Trend Micro propose quant à lui Trend Micro Mobile Security (gratuitement jusqu’en juin 2005), une solution antivirale à la fois pour les mobiles pouvant traiter des données
et les Pocket PC équipés de Windows Mobile 2003. L’anti-virus agit en temps réel ou à la demande, et sa base de signatures virales peut être mise à jour via GPRS. Enfin, certains mobiles, tel le 6670 de Nokia, sont équipés d’origine d’un
antiviruswww.kaspersky.com/fr/prodtelecharger


www.mcafeeb2b.com/international/france/products/virusscanwireless/default.asp


http://fr.trendmicro-europe.com

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Frédéric Boutier