Le meilleur rempart contre le flou artistique de l’information contenue dans les publicités serait-il… les publicitaires eux-mêmes ? Les fournisseurs d’accès à Internet viennent en tout cas de recevoir des remontrances de la part du BVP (Bureau de vérification de la publicité), l’association des ‘ professionnels pour une publicité responsable ‘ comme il s’autoproclame. Dans un communiqué du 10 octobre, celui-ci demande aux FAI de faire montre de plus de sincérité en ce qui concerne les vitesses d’accès à Internet par l’ADSL.On sait en effet qu’en marketing, plus le chiffre est gros, plus l’impact est fort. Avec une norme voulant que les débits soient calculés en mégabits et non en mégaoctets (ce qui donnerait des chiffres huit fois plus faibles), l’aubaine était déjà grande pour les FAI. Pas assez pourtant, puisque la quasi-totalité des fournisseurs d’accès ne parle plus que de débits ATM (voir ci-contre), supérieurs en moyenne de 25 % aux débits réels chez l’internaute ! Les FAI jugent pourtant cette façon de procéder tout à fait transparente, puisque la méthode de calcul est toujours mentionnée… en petits caractères, ou dans les conditions de vente, les mentions légales, etc. Le BVP, dont les recommandations sont généralement suivies par les professionnels ?” bien qu’il ne puisse faire la loi qu’à la télévision ?”, demande donc aux fournisseurs d’accès de communiquer désormais en débit IP. Il compte également vérifier la bonne lisibilité des informations en veillant à la taille des caractères affichés ou à la vitesse de défilement des mentions.
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