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Les protections anticopie n’ont plus la cote chez les marchands

A Cannes, du 21 au 25 janvier, se tenait le Midem (Marché international de l’édition musicale), la plus grande rencontre annuelle des professionnels de l’industrie musicale….

A Cannes, du 21 au 25 janvier, se tenait le Midem (Marché international de l’édition musicale), la plus grande rencontre annuelle des professionnels de l’industrie musicale. Cette année, le consommateur a fait un retour en fanfare remarqué en s’invitant au centre des débats, regroupant quelque 4 634 sociétés présentes. Plus exactement, c’est son manque d’appétit pour les mesures de gestion numérique des droits (DRM), avec leur cohorte de limitations d’usage et d’incompatibilités matérielles qui a retenu l’attention.On se souvient des échanges houleux lors du débat et de l’adoption de la loi Dadvsi sur les droits d’auteur. Les camps étaient alors assez clairement définis. D’un côté, les associations de consommateurs et d’internautes favorables à l’idée d’une licence globale ; de l’autre, les producteurs et distributeurs défendant l’utilisation de technologies de lutte contre le piratage de leurs produits.

Un débat à fronts renversés

La grande nouveauté du Midem 2007, encore plus marquée lors du préambule high-tech qu’est le MidemNet, c’est la tendance de l’industrie à se ranger côté consommateurs. D’où la tenue, par exemple, d’une conférence intitulée ‘ DRM : en avons-nous vraiment besoin ? ‘. Si la RIAA (les majors américaines du disque) et la MPAA (l’industrie du cinéma) campent clairement sur leurs positions (‘ la technologie n’est pas une excuse pour contourner la loi ‘), d’autres industriels du secteur sont plus nuancés sur la question. Et cela pour une simple question de business. En effet, ils pensent que trop restrictifs, pas au point techniquement, noffrant pas de compatibilité entre les supports, les DRM commencent à faire réagir les consommateurs en les détournant du marché. Dans ce nouveau courant, EMI a annoncé ne plus vouloir mettre de systèmes anticopie sur ses CD, tandis que les distributeurs tels Yahoo! Music, Fnacmusic ou VirginMega sont de plus en plus nombreux à ‘ tester ‘ la vente de fichiers MP3 dépourvus de toute forme de protection. A ce train-là, avec un peu de patience, nous verrons les maisons de disques se faire les apôtres de la licence globale

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Stéphane Viossat