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Les pirates préfèrent acheter des films de qualité

Lors du Festival de Cannes, les professionnels du cinéma ont dressé un état des lieux alarmiste sur le piratage audiovisuel. De même que pour la musique,…

Lors du Festival de Cannes, les professionnels du cinéma ont dressé un état des lieux alarmiste sur le piratage audiovisuel. De même que pour la musique, le téléchargement de films via Internet serait la cause de pertes de revenus pour les maisons de production, les artistes voire les salles de cinéma. Histoire d’étayer le débat, le CNC (Centre national de la cinématographie) a amené dans sa besace deux études sur le téléchargement de films sur Internet, l’une qualitative, l’autre quantitative.La première, réalisée avec l’institut QualiQuanti (1), donne un éclairage sur le comportement des utilisateurs de logiciels de peer to peer. Mais, n’en déplaise à certains professionnels du cinéma, seulement un quart des personnes interrogées reconnaissent avoir réduit leurs achats de supports vidéo depuis qu’elles téléchargent des films. Pis ! Un autre quart d’entre elles affirment même acheter davantage de supports vidéo ! ‘ Le piratage permet de tester de très nombreux films, et constitue un moyen de sélectionner sans risques les futurs achats ‘, constatent les auteurs de l’étude.L’enquête quantitative, menée par Médiamétrie auprès de plus de 3 000 internautes, se révèle plus pessimiste : 3,5 personnes sur 10 déclarent avoir réduit leurs achats de vidéo depuis qu’elles téléchargent des films ­ soit beaucoup plus que le quart établi par QualiQuanti.En peine de savoir où se situe la vérité, on considérera avec prudence le chiffre de 31,8 millions de téléchargements de films par mois en France, avancé par Médiamétrie. Plus inquiétant est le sentiment des pirates qui se considèrent comme ‘ intouchables ‘. Ils ne considèrent en effet pas comme illégal de télécharger pour leur propre consommation. Pourtant, là est bien la seule certitude : cest illégal(1) Deux groupes de dix personnes téléchargeant ou copiant régulièrement des films ont été interrogés. Le premier groupe était composé de technophiles âgés de 20 à 40 ans, le second, de jeunes de 14 à 18 ans.

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Valérie Quélier