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L’école surfe sous surveillance

Techniques antisèches pour tricher aux examens, pornographie, violence ou bien encore forums… tels sont les catégories de la liste noire des sites Web dont l’accès est…

Techniques antisèches pour tricher aux examens, pornographie, violence ou bien encore forums… tels sont les catégories de la liste noire des sites Web dont l’accès est interdit dans les établissements scolaires.Recommandée par le ministre délégué à l’Education nationale, cette liste a été établie par Fabrice Prigent, du centre de ressources informatiques de l’université des sciences sociales de Toulouse, il y a plus de cinq ans : ‘ Nous avions une bande passante proche de la saturation ‘, se souvient-il. ‘ Une rapide enquête a conclu à la présence abusive de consultations inappropriées. Nous avons donc placé un filtre pour réguler l’utilisation. ‘ Dorénavant, cette liste noire contient quelque 400 000 sites qui sont mis à jour, à raison de 150 à 200 adresses par semaine. L’analyse automatique des sites n’est pas fondée sur des mots-clés, comme on aurait pu s’y attendre : ‘ On affecte à chaque mot une valeur correspondant par exemple à son niveau de pornographie ‘. Cette affectation a été faite par apprentissage sur 300 000 pages (dont les deux tiers non pornographiques) en 25 langues, explique Fabrice Prigent. ‘ Ce travail a été reconnu de bonne facture par les experts ‘, insiste-t-on au ministère de l’Education.Certains éditeurs de logiciels de filtrage estiment néanmoins dérisoire le nombre de sites référencés. Ainsi, le responsable pour la France de Surf Control ne manque pas de rappeler que sa société vérifie le contenu de quelque 35 000 sites par semaine et dispose d’une base d’environ 6 millions de sites. Mais il est vrai que le champ de ses catégories est autrement plus vaste. Citons par exemple celle des voyages, demandée par certaines entreprises soucieuses de limiter la navigation de leurs salariés qui préparent leurs vacances. Mais de leur côté, les enseignants responsables des nouvelles technologies dans leurs établissements soulignent qu’ils peuvent également ajouter des adresses de sites à leurs listes, par un simple copier-coller. De plus, ils vérifient régulièrement les adresses visitées par les élèves. Autre manière de compléter en aval la liste noire. En somme, le surf à lécole sera bien gardé

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Valérie Quélier