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Le service un peu trop partageur de Free

Le FAI vient d’améliorer son service de partage de gros fichiers en l’enrichissant de fonctions communautaires. Un rêve pour les utilisateurs… et un cauchemar pour les défenseurs des droits d’auteur.

De la discrétion à la polémique : fin septembre, Free a fait évoluer son système de partage de gros fichiers, disponible à l’adresse http://dl.free.fr. Ouvert à tous les internautes, ce concurrent gratuit de RapidShare ou de NeufGiga autorise désormais l’envoi, via le Web ou par FTP, d’un nombre illimité de fichiers d’une taille maximale de 10 Go (chacun !), contre 5 Go auparavant. Comme avec tous les services de ce type, l’internaute qui envoie un fichier reçoit un e-mail contenant un lien de téléchargement à communiquer à ses correspondants.Mais Free va plus loin en proposant de créer des communautés de partage, dans lesquelles les visiteurs peuvent être autorisés à ajouter leurs propres liens vers des fichiers hébergés sur le système. Seules limitations : les fichiers sont effacés après 30 jours d’inactivité.Coïncidence troublante, cette évolution a eu lieu quelques jours après le blocage de l’accès à certains newsgroups où étaient proposés de nombreux contenus piratés. Ce qui a passablement agacé des associations d’ayant-droits, dont la SPPF (Société civile des producteurs de phonogrammes en France) et l’APC (Association des producteurs de cinéma). Toutes deux accusent dl.free.fr d’être un vecteur pour le piratage des ?”uvres cinématographiques et musicales, d’autant que le FAI n’assure aucun contrôle et rejette la responsabilité des contenus partagés sur les seuls utilisateurs du service. A l’heure où la mission gouvernementale sur la lutte contre le téléchargement illicite sapprête à rendre ses conclusions, voila qui fait désordre !

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Christophe Gauthier