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Le PC à la demande selon Microsoft

Un étrange brevet, déposé par Microsoft, a été publié le 25 décembre 2008 par l’office américain des brevets. Il s’agit du descriptif d’un ordinateur à géométrie…

Un étrange brevet, déposé par Microsoft, a été publié le 25 décembre 2008 par l’office américain des brevets. Il s’agit du descriptif d’un ordinateur à géométrie variable, tant pour ses composants matériels que pour les logiciels qu’il embarque, qui pourrait être facturé en fonction de son usage réel. Le postulat de départ des onze signataires est que nos PC sont souvent trop puissants pour leurs usages. A quoi bon en effet payer pour une carte 3D si l’on confine son PC à une utilisation bureautique ?Sous le terme Metered Pay-as-you-go Computing Experience, Microsoft se réserve la possibilité, avec ce brevet, de vendre des PC dont l’architecture interne (quantité de mémoire, espace de stockage, processeurs, carte vidéo), ainsi que les logiciels installés (jeux, bureautique, navigateur Web), changeraient selon les besoins.

Facturé à la durée

Le PC serait facturé en fonction de son temps d’utilisation réelle ! Le brevet comporte même des exemples de facturation : 1 dollar de l’heure pour la configuration bureautique (avec logiciels de bureautique, performances graphiques moyennes et deux ou trois c?”urs activés sur le processeur) ; 1,25 dollar de l’heure pour la configuration jeu (aucun logiciel de productivité, capacités graphiques 3D et trois c?”urs du processeur actifs) ; 0,80 dollar de l’heure pour la configuration Internet (aucun logiciel bureautique, performances graphiques moyennes mais accès réseau à haut débit). Il serait possible d’acheter un tel ordinateur, dont le prix de base serait bas, par forfait, abonnement révisable, voire avec un lecteur de carte bancaire intégré.Que voir d’autres dans ce brevet que la volonté de facturer tout ce qui ne l’était pas ? Sous couvert de ne faire payer que ce dont on a besoin, il ne s’agit ni plus ni moins que de brider le potentiel des PC, pour le rétablir à la demande, lorsque l’utilisateur est prêt à ouvrir le porte-monnaie. L’office américain des brevets nous a tout de même fait un cadeau de Noël : jugeant que le brevet était trop flou et faisait appel à des technologies déjà brevetées, il la rejeté.

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Stéphane Viossat