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Le monde virtuel ne tue pas

D’après une étude récente, 79 % des lecteurs de l’Ordinateur individuel sont abonnés à Internet à domicile, et quasiment autant se connectent tous les jours. C’est…

D’après une étude récente, 79 % des lecteurs de l’Ordinateur individuel sont abonnés à Internet à domicile, et quasiment autant se connectent tous les jours. C’est beaucoup. Pourtant, la même étude estime
aussi que vous êtes 93 % à posséder un ordinateur. Restent 14 % d’irréductibles qui ont sans doute bien des raisons de se passer d’Internet. L’une des plus fréquentes réside dans la crainte d’être victime, d’une façon ou d’une autre, de la
cybercriminalité. Cette crainte est fondée ; ce n’est pas par hasard si nous consacrons ce mois-ci notre dossier aux virus, spywares et autres spams qui guettent l’internaute trop confiant. Mais justement : ces ennemis sont aujourd’hui
suffisamment connus pour qu’on ait trouvé les moyens de s’en préserver efficacement. Certes, efficacement ne veut pas dire à coup sûr. Des risques subsistent, car spammeurs, créateurs de virus et pirates font preuve de toujours plus d’ingéniosité
pour contourner nos défenses. Au risque de choquer, je pense que tout cela n’a rien d’anormal, ni même d’inquiétant. Dans le monde virtuel qu’est Internet, auquel des millions de personnes ont accès, il est en effet logique de retrouver les mêmes
comportements que dans le monde réel ; bêtise, inconscience, indélicatesse et délinquance comprises. Et comme dans le monde réel, le risque zéro n’existe pas. Mais dans le monde réel, vous savez parfaitement qu’en équipant votre porte d’une
serrure solide et en la fermant à clé, vous réduisez sérieusement le risque de cambriolage ; qu’en choisissant une voiture équipée d’airbags, en bouclant votre ceinture et en respectant le code de la route, vous n’éviterez peut-être pas les
accidents, mais vous réduirez considérablement les risques d’être gravement blessé. Et il ne vous viendrait pas à l’idée de distribuer le code secret de votre carte bancaire au premier venu ! C’est exactement la même chose sur Internet. A cette
différence près que dans le monde virtuel, on ne peut pas attraper de maladie grave, ni se faire renverser par une voiture, ni être victime d’une agression physique. Dans le monde virtuel, non seulement il est au moins aussi facile ?” et
nettement moins coûteux ?” de se protéger que dans le monde réel, mais les risques ne sont jamais vitaux. Bref, il est bien moins dangereux d’utiliser Internet que de sortir dans la rue. Cela ne nous empêche pourtant pas de sortir tous les
jours…

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Bernard Montelh