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Le mal bien fait

Amoral, violent, sordide, dépravé… les qualificatifs ne manquent par pour décrire ce nouvel opus de la saga grand theft auto. nous en rajouterons un de plus : incontournable.

Annoncé avant même sa sortie comme le plus gros succès vidéoludique de 2008 avec une recette de plus de 400 millions de dollars en une semaine, GTA IV débarque sur les consoles de nouvelle génération (PS3 et Xbox 360) auréolé d’un parfum sulfureux. Vous incarnez cette fois Niko Bellic, un ancien combattant serbe débarquant sur le sol américain pour rejoindre son richissime cousin. En fait, vous découvrez vite que ce dernier n’est finalement propriétaire que d’une minable compagnie de taxi. Et qu’il se fait régulièrement racketter par une bande d’Albanais. Comme dans les précédents épisodes, vous débutez en bas de l’échelle sociale et allez tenter de vous faire une place de choix dans la cité, à coup de braquages, trafics en tous genres et autres assassinats. Plus sombre que les précédents volets, plus réaliste dans sa violence crue, GTA IV joue un peu trop la surenchère. Nous ne sommes pas certains que cette scène où le héros abat un ennemi désarmé d’une balle en pleine tête était indispensable à l’intrigue. Quoi qu’il en soit, ce nouvel opus s’avère sans conteste le plus abouti de la saga.La ville de Liberty City, inspirée de New York, est gigantesque : il faut près de vingt minutes pour en faire le tour en voiture. Et pourtant, la moindre ruelle a été modélisée avec le plus grand soin. Malgré ce luxe de détails, le jeu reste tout à fait fluide sur Xbox 360 comme sur PS3. Pour parcourir la ville, vous pouvez comme par le passé voler un véhicule en stationnement ou braquer son chauffeur. L’avantage, c’est que vous disposez d’une place de parking attitrée devant votre planque. Vous pouvez donc y garer votre véhicule sans risque de le voir disparaître lorsque vous quittez le jeu. L’autre moyen qui s’avère précieux pour se rendre en un instant dans un lieu donné, c’est le taxi. Il suffit d’en siffler un au passage pour qu’il s’arrête à proximité.Le style de conduite a évolué par rapport à GTA III : indispensable désormais de freiner lourdement avant d’entamer un virage au frein à main. De plus, chaque véhicule (voiture, moto, camion…) dispose d’un comportement propre qu’il vous faudra apprendre à maîtriser. Les courses-poursuites sont très fréquentes et vos ennemis de plus en plus rapides. L’autre grande réussite concerne les fusillades : vous pouvez vous protéger derrière un obstacle, tirer au jugé ou verrouiller automatiquement la visée sur un ennemi. Les combats prennent une dimension épique, certaines fusillades pouvant durer plusieurs minutes.Dernière nouveauté, vous disposez d’un téléphone portable pour joindre vos contacts, organiser des rendez-vous, mais aussi relancer immédiatement une mission ratée.

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Philippe Fontaine