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Le golf, ça swingue !

A la sortie des bureaux ou pendant la pause déjeuner, les employés de La Défense peuvent désormais s’essayer au golf virtuel.

Trop éloigné le terrain de golf pour y faire un saut entre deux rendez-vous ? Trop fatigante la partie de squash entre midi et quatorze heures ? Voici, entre les deux, le golf virtuel ! Le premier établissement du genre a ouvert ses portes à dix minutes de marche des gratte-ciel du centre d’affaires de La Défense, près de Paris. Swing In, c’est son nom, dispose de cinq simulateurs installés dans cinq pièces de 30 m2. On joue avec de vrais clubs et de vraies balles… que l’on tape dans un écran de toutes ses forces. Lorsque celles-ci heurtent la toile, elles se transforment en balles virtuelles, puis retombent sur l’herbe modélisée d’un parcours 3D. Celle du prestigieux golf de Pebble Beach en Californie, par exemple, ou celle de dizaines d’autres parcours, aux Etats-Unis et en Asie.A première vue, rien d’impressionnant sur le plan technique. Chaque simulateur est équipé d’un projecteur ordinaire d’une définition de 1 024 x 768 pixels, relié à un PC Dell, non moins ordinaire. N’en déduisez pas que vous pourrez accueillir un tel système dans votre cave ou sous votre véranda : l’installation est facturée pas moins de 46 000 euros pièce par le fabricant américain About Golf.

Un radar balistique très performant

Ce prix exorbitant est justifié dès que l’on passe de l’autre côté de la toile. C’est là qu’est placé un radar balistique utilisé ?” entre autres ?” par l’armée. Son rôle : détecter 7 000 fois par seconde le moindre mouvement dans la salle. Ses relevés tridimensionnels sont analysés par un premier logiciel : si un objet de la taille d’une balle de golf se déplace à haute vitesse, sa trajectoire est instantanément relevée.Les données de cette trajectoire sont ensuite soumises à un deuxième logiciel qui, lui, se charge d’analyser la trajectoire jusqu’au moment où la balle heurte la toile. Puis, il simule la fin de son parcours avec une précision étonnante : un mètre pour un coup de 100 mètres. Quelques éléments naturels permettent d’affiner cette modélisation 3D : un peu de vent, un degré de dureté des surfaces (allant du béton au sable), différentes hauteurs d’herbe et niveaux d’humidité.

Une vue plus ludique que réaliste

Quelle impression ressent-on après un premier essai ? Tout d’abord, la sensation de réalisme n’est pas au rendez-vous. Malgré les chants d’oiseaux artificiels diffusés par des haut-parleurs, le contact avec la nature manque cruellement. Quiconque s’est déjà promené sur un golf se sent enfermé dans ce box de 30 m2. Plus grave : difficile d’évaluer les distances et l’inclinaison du sol. Les golfeurs mettront du temps avant de retrouver leurs sensations. Enfin, impossible de suivre la balle du regard évidemment, ou alors sur l’écran en 3D. Du coup, la vue est plus ludique que réaliste.Certes, mais le virtuel a aussi ses avantages. Le radar balistique fournit aux golfeurs professionnels des statistiques précises et précieuses sur leurs coups. De la vitesse de la tête du club à la distance précise du coup, en passant par l’angle vertical et horizontal formé par la trajectoire. Le radar capte même la vitesse de rotation horizontale et verticale de la balle, en tours par minute. Idéal pour perfectionner les coups délicats, comme le ‘ sand wedge ‘, qui consiste à faire monter la balle très haut et à lui appliquer un effet rétro. A sa chute, la balle ne roule presque pas. Ou encore le ‘ hook ‘, coup qui forme une courbe vers la gauche, bien utile pour déjouer les pièges des parcours recourbés. Le golfeur moyen, lui, trouvera un autre bénéfice à la simulation. Il jouera un 18 trous en 45 minutes, contre 2 heures sur un parcours réel. Plus besoin de marcher 100 mètres avant de jouer le deuxième coup : on joue toutes les 10 secondes. Idéal pour progresser rapidement.Les débutants peuvent également apprécier la facilité d’accès de Swing In : la porte est ouverte à tous, là où certains golfs sont extrêmement sélectifs. Taper des balles à blanc pour s’initier sur un practice virtuel, plus ludique qu’un practice réel, permet aussi de ne pas perdre de temps à récupérer les balles.Tapons quelques balles sur le parcours 3D de Pebble Beach. Très rapidement on se laisse prendre au jeu. Le golf virtuel, ça peut faire rire d’accord, mais, avouons-le, c’est franchement amusant. Surtout lorsqu’on doit passer au-dessus d’un lac de 100 mètres de long, et qu’on frappe au mieux à 105 mètres de longueur !

Un sport virtuel qui coûte cher

Le golf en simulateur est donc bien plus drôle que sur PC. Bien plus réaliste également, et bien plus difficile aussi. Il faudra quelques heures de pratique pour s’attaquer à un 18 trous en 3D sans complexe. A 45 euros de l’heure lorsqu’on joue seul, ou à 25 euros à quatre, le porte-monnaie s’en souviendra. Sur simulateur, le golf reste un sport hors de prixAdresse : Swing In
15, Rue Rouget de LIsle
92400 Courbevoie

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Nicolas Six